« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la
persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité
éprouvée l'espérance.
Or, l'espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a
été donné. » (Romains 5.3-5)
Ce texte nous parle de plusieurs choses : persévérance, fidélité et espérance.
Dans le verset cité, Paul nous explique que ces trois choses doivent être le résultat des afflictions que nous devons subir durant notre vie.
Beaucoup de chrétiens (pour ne pas dire tous) sont enclins à subir des afflictions à cause de leur foi.
Pour certains d’entre eux, cela est pénible à vivre et bien souvent, on ne sait pas trop comment se comporter au milieu de tout ça.
Un des premiers réflexes que nous aurons sera celui de recherche le pourquoi de notre situation ; et ce « réflexe » aura parfois tendance à nous égarer.
Jésus nous dit qu’en tant qu’enfant de Dieu, l’affliction fera parti en quelque sorte de notre quotidien (Jean 15.18) et que donc, il est important de savoir comment la vivre et de pas toujours se demander pourquoi.
S’il y a une chose que j’ai pu constater c’est que nous avons souvent tendance à d’abord demander pourquoi et que bien souvent, nous restons cramponné à cette question étant certain qu’elle contient la réponse qui nous délivrera de l’affliction que nous vivons.
Mais il faut faire attention, car se poser trop souvent cette question peut nous pousser à en faire une sorte « d’obsession » et à faire une sorte de politique de l’autruche. (ne rien entendre d’autre tant que l’on a pas eut le pourquoi).
Pourtant, ce que Paul dit aux Romains n’est pas de demander le pourquoi de leur affliction, mais plutôt d’être persévérant.
Il leurs conseille comme étant la première bonne attitude à avoir dans l’affliction.
En effet, la persévérance dans la vie chrétienne est quelque chose de terriblement important ! Car elle sollicite notre fidélité à Dieu.
Il est dur, très dur d’être fidèle lorsque tout s’abat sur nous ; de garder un rythme convenable dans la lecture de la parole et une motivation à prier comme on le faisait avant.
Au travers de ce qui nous pèse, Satan essayera de nous amener à nous éloigner de Dieu en mettant devant nous la facilité dans les choses banales de ce monde.
Il pourra ainsi se servir de nos faiblesses pour nous faire reprendre certaines mauvaises habitudes que nous avons eues au préalable et qui auront pour but de nous éloigner encore plus de Dieu.
Satan aime énormément jouer sur nos faiblesses pour nous éloigner de Dieu, et c’est là où notre fidélité sera soit manifestée soit refoulée de notre part.
Si nous arrivons à la manifester, nous devrons alors être persévérants et mener une vie pieuse malgré ce qui nous entoure.
« Exerce-toi à la piété ; car l'exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. » (1 Timothée 4.8)
Paul a conseillé à Timothée de s’exercer à la piété, car elle est utile à tout. Mais il utilise un terme assez fort qui est « Exerce-toi » ! En effet, c’est bien d’un exercice parfois laborieux qu’il s’agit de faire.
Être pieux est ce que nous devons être continuellement et il s’agit ici, non pas de respecter une religion, mais bien d’un attachement fervent et respectueux vis-à-vis de Dieu.
C’est cet exercice journalier qui nous aidera à demeurer fidèles lorsque la tempête soufflera sur notre vie et nous rendra bien faibles.
Lorsque tout va bien dans notre vie et que notre foi ne subit pas d’épreuve, nous devons en profiter pour recevoir de Dieu tout ce qu’il faut, pour enfoncer nos racines plus profondément afin que lorsque la tempête surviendra, nous soyons suffisamment encrés en Jésus pour tenir ferme et demeurer fidèle.
Notre persévérance sera alors donc mise à l’épreuve aussi bien dans les bons que dans les mauvais moments de notre vie.
Dans la piété se trouve la réponse au « comment » de l’affliction.
J’ai souvent entendu cette question et me la suis moi-même souvent posée « Comment Seigneur dois-je me comporter maintenant ? ».
En se posant cette question, on aura tendance à demander à Dieu si on doit laisser les choses faire ou si nous avons un rôle bien précis à accomplir.
En ce qui concerne ma propre lecture dans la parole, nulle part je ne trouve un prophète dire ce que nous devons faire dans l’épreuve si ce n’est de rester pieux et de persévérer dans l’espérance que nous avons.
« (…), la persévérance une fidélité éprouvée » telle est la conséquence de notre persévérance dans l’épreuve que nous vivons, une fidélité éprouvée.
Dans une autre bible d’étude, il est fait mention, à la place de fidélité éprouvée, de « victoire dans l’épreuve ».
Comme j’en ai fait mention plus haut, lorsque survient l’affliction, nous avons deux possibilités, celle de manifester notre fidélité à Dieu ou de la refouler et qu’en fonction de se choix, d’être persévérant.
C’est en suivant ce schéma que nous pourrons alors saisir la victoire dans l’épreuve et avoir une foi éprouvée, mais encore plus solide qu’avant l’épreuve.
Notre fidélité nous poussera donc à nous en remettre entièrement à Jésus et à puiser en lui les forces d’être persévérant et nous permettra alors de vivre une dimension nouvelle au sein de notre intimité avec Lui.
Et la fidélité ne sera rien d’autre que de dire « non » à ce que nous devons dire non et à rester pieux.
Une fois notre fidélité éprouvée, nous recevrons alors « (…) l'espérance » ; qui sera alors une espérance basée sur du concret, sur quelque chose que nous avons vécu personnellement avec Jésus et qui dépassera totalement le cadre de « théorie » que nous pouvons recevoir le dimanche matin ou lors de quelconques conventions.
L’espérance dont il est fait mention est différente de celle que nous avons au début de notre conversion, elle est vraiment bien plus « puissante » et profonde, ayant un vécu derrière et des expériences qui nous auront poussés à nous en remettre à Dieu.
Nous aurons fait l’expérience de la patience divine de Dieu, de sa compassion, de son amour.
Notre espérance sera souvent le point d’attaque de l’ennemi, cherchant à nous mettre en tort devant les hommes, mais Jésus est notre défenseur ! (1 Pierre 3.15-16)
Notre bonne espérance en Jésus-Christ nous poussera donc à mener une vie fidèle, pieuse, intègre à sa parole et donnera donc de la puissance à notre témoignage !
Mais de part nos actes, nous témoignons aussi de notre espérance et ce que nous faisons, s’il n’est pas pour la gloire de Dieu peut nous accuser devant Lui et nous rendre coupable :
« Mais voici, vous vous livrez à des espérances trompeuses, qui ne servent à rien.
Quoi ! Dérober, tuer, commettre des adultères, jurer faussement, offrir de l'encens à Baal, aller après d'autres dieux que vous ne connaissez
pas !.. » (Jérémie 7.8)
Le peule Juif avait mis son espérance en des choses diverses et mondaines, croyant que par elles, ils vivraient probablement mieux et seraient plus heureux.
Combien d’entre nous ne faisons pas également cette même erreur lorsque tout va mal ? Ne tombons nous pas dans le piège de l’ennemi se disant « Oui, finalement je ne vois pas pourquoi faire ça serai mal, je suis bien en le faisant, ça me calme » alors qu’au préalable nous avons choisi d’arrêter car cela ne convenait pas à notre vie chrétienne.
L’espérance c’est, accorder toute notre confiance à quelqu’un pensant que celui-ci réalisera nos désirs.
Si nous plaçons notre espérance en les choses de ce monde, c’est à Satan que nous faisons alors confiance, mais si elle est entièrement en Dieu, alors nous serons bénit.
« Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel, et dont l'Éternel est l'espérance ! » (Jérémie 17.7)
Placer son espérance en Dieu c’est croire en ses promesses qui se sont réalisées dans les épreuves que nous avons vécu !
Si nous estimons ne pas avoir cette espérance en Dieu, il est alors bon de voir ou nous en sommes dans ce que nous vivons, pour savoir ce qui nous fait défaut entre notre piété, notre persévérance ou notre fidélité (sachant qu’au font que l’un dépend de l’autre).
Soyez bénis,
Fabien.