Je pense que nos souffrances peuvent être un fardeau qui nous empêche de venir dans la présence de Dieu. Bien que lui est présent parmi nous, si notre pensée n’est pas en lui, alors nous passons
à côté de lui. Mais voici ce que nous dit la Parole : « Déchargez-vous sur Dieu de tous vos soucis, car il prend soin de vous. »
(1 Pierre 5.7), mais encore : « Recommande ton sort
à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira. »(Psaumes 37.5). Je ne désire nullement dénigrer votre souffrance, votre difficulté, votre fardeau, je veux simplement nous remettre, ensemble, devant la parole de Dieu de sorte que nos cœurs
puissent être, par la grâce et la puissance de notre Dieu, libéré de ces choses afin que rien ne nous prive d’entrer dans la présence de Dieu, de participer, ensemble, à ce temps de relation
d’amour que nous avons avec notre Père céleste, par la grâce qu’il nous a accordée en son Fils, Christ.
Et cette grâce ne nous à pas été donné à prix d’argent ou d’or, nous dit la Parole de Dieu, mais« par le sang d’un agneau sans
défaut et sans tache » (1 Pierre 1.18a). Et cet agneau, sans défaut et sans tache, a du revêtir une chair et voici ce que
nous dit la Parole : « C’est lui {Christ} qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec
larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort » (Hébreux 5.7). Les souffrances du Christ
(le poids de nos péchés) étaient telles qu’il lui était insupportable de les porter. Cependant, voici, pour moi, la parole la plus puissante de toutes les Écritures : « Père, si tu le veux éloigne de moi cette coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite » (Luc 22.42). Et voici le fruit d’un tel sacrifice : « (…) il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un
salut éternel » (Hébreux 5.9)
Par cette grâce immense et d’une profondeur infinie, Dieu nous a offert la véritable solution au problème de notre nature pécheresse. La première chose qu’il nous demande, ce n’est pas de lui
prouver que nous méritons cette grâce (car nous ne la méritons pas) ! Mais de nous confier en lui, de compter sur lui, de croire en lui, d’espérer en lui, de nous décharger en lui. Bref, de
l’aimer car « nous n’avons pas un souverain sacrificateur {Le Christ} incapable de compatir à nos
faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans commettre de péché ».
À nous donc qui sommes épuisés de notre vie sur cette terre voici l’invitation qui nous a été donnée « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la
grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun » (Hébreux 4.16)
A l’heure actuelle et avec toutes nos divergences de pensées au sein du christianisme (dans le sens large), il n’est pas étonnant de constater que l’image du Christ est présentée de diverses
manières au sein des diverses communautés chrétiennes. Déjà au temps des apôtres du Christ, les juifs avaient diverses a priori sur l’identité du Messie qui devait arriver ; des a priori
tellement fort qu’ils étaient persuadés que le véritable Christ était un imposteur tout juste bon à mourir en exemple.
Mais même hors cadre d’influence extérieure, la personne de Christ est bien souvent mise à mal. Si nous prenons chacun notre vie personnelle avec ses joies et ses peines, je pense qu’on peut tous
confesser que d’une situation à une autre, on verra Christ tantôt d’une manière et tantôt d’une autre. Il en était également de même avec ses contemporains qui parfois reconnaissaient le Christ
(Mt.16.13-15), parfois le prenaient pour un fantôme (Mt.14.26 ; Mc.6.49), parfois pour un guérisseur (Mc.1.34), parfois pour le diable (Mt.12.24) etc. Il ne s’agit pas là de faire référence
aux diverses images que Christ donne de lui-même, mais de celles que les hommes perçoivent de lui. On peut donc tristement constater que notre manière de voir le Christ peut dépendre de la
situation que nous vivons.
Ce problème est, je pense, la source de plusieurs « dérives » évangéliques qui mettent en avant un aspect du Christ au même titre que les contemporains. Par exemple, ceux qui voyaient
en Christ un guérisseur n’avaient pas tort, mais ce n’était pas son rôle principal sur terre, il n’est pas venu guérir la chair, mais sauver les âmes (Mc.8.35-38). La question que Jésus pose à
ses disciples : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? » (Mt.16.13-15) n’attend pas pour réponse une chose que Jésus s’est
faire ! Mais bien : « qui est le Christ ? ». Si à cette réponse on y répond comme les contemporains de Jésus, alors on passe à côté de qui il est vraiment. Mais
Pierre comprit cela et répondit « Tu es est le Christ, le Fils du Dieu vivant». Sans vouloir
trop spéculer, je pense que Pierre avait toute une palette de réponse possible, lui qui a vécu au côté de Jésus. Mais il a fait une « compilation » de tout ce qu’il a vécu et vu pour en
conclure qu’il est le Christ !
Si cette question vous était posée que répondriez-vous ? Pour ma part je n’en sais trop rien … la seule chose que je constate c’est que ma réponse est une réponse « réflexe » et
habituelle. Je répondrais très certainement comme Pierre, mais peut-être pas avec un tel engagement venu de mon cœur. Pourquoi ? Car je pense que ma perception de Jésus est blasée, comme si
je le connaissais et que je n’avais plus rien à apprendre. Tout est en dans la Bible à quoi bon chercher d’avantage ? Mais lorsque cette question a jailli dans ma tête « Mais toi
qui dis-tu que je suis ? », je me suis rendu compte que ce Christ, je ne le connais pas, ou plus. Un très triste constat je vous l’accorde. Mais heureusement pour moi, et pour ceux
qui sont dans la même situation que moi, ce Christ nous appelle encore aujourd’hui à le connaître. Cette connaissance ne vient de nul par d’autre qu’en vivant avec lui ! D’ailleurs
savez-vous que le terme « connaître » en grec fait référence à un lieu d’intimité ? Il ne s’agit pas de connaître un nom, mais de rentrer dans l’intimité profonde du Christ. Et
pour cela, pas de miracle, faut passer du temps avec lui.
Dès lors qu’on se plonge dans son intimité, ce que nous percevons de Christ n’est tant ce qu’il fait pour nous, mais bien ce qu’il est pour nous. Il y a un danger à s’attendre à ce qu’il fasse
pour nous dans le sens ou on risque par considérer Jésus (ou son Esprit) comme la fée clochette de Dieu. Si on identifie Jésus en fonction de ce qu’il fait pour nous, il est indéniable que
lorsqu’il ne fera pas une chose à laquelle on s’attendait qu’il fasse, son image sera alors changée et le découragement se pointera très vite. J’ai été triste d’apprendre qu’un groupe de jeune
qui avait prié pour la guérison de l’un des leurs on perdu toute confiance en Dieu quand ce dernier est finalement décédé. C’est l’une des tristes conséquences qu’il peut y avoir en plaçant notre
confiance, non plus en Dieu, mais en ses actions et à considéré le Christ comme sa fée clochette ou, son nom comme formule magique permettant l’exaucement de notre prière.
Attachons-nous au nom précieux du Christ ! Vous savez, le « nom » dans la culture juive était terriblement important, car il caractérisait une personne ; c’est en autre pour
cela que Dieu a changé le nom de ceux qu’il a appelés. Le nom de Christ renferme ce qu’il est : l’oint de Dieu, le messie. La connaissance de qui est Christ nous conduira sur le chemin de la
vie et plus nous apprendrons à le connaître, plus nous nous éloignerons de notre chair, car plus nous gouterons à la vraie vie, cette vie qui nous rend alors dépendant de qui est Christ.
Prenez tous vos sujets de joie en Christ et dites-vous que ce ne sont que les prémices de ce qui vous est réservé au ciel ! Prenez toutes vos tristesses et dites-vous qu’il n’y en aura pas
de pareil dans le ciel ! Et c’est, car Jésus est le Christ que cela nous est offert en héritage. Ce n’est pas parce qu’il guérit des malades ou rend la vue aux aveugles ou même chasse les
démons … Mais parce que Jésus est le Christ ! Et que son nom chasse toutes les œuvres venant du malin.
Ayez de l’espérance, car le Christ est avec nous, il est en nous et nous sommes en lui : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les
choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ
en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. » (Colossiens 1.1-4).
« Un scribe qui les avait entendus discuter, voyant qu’il leur avait bien répondu, s’avança et lui
demanda : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus répondit : « Le premier c’est : Écoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique
Seigneur, et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi–même. Il n'y a
pas de commandement plus grand que ceux–là. » Le scribe lui dit : « Fort bien, Maître, tu as eu raison de dire qu’ Il est unique et qu’il n’y en a pas d’autre que Lui ;
l'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer le prochain comme soi–même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant
qu’il avait fait une remarque pleine de sens, lui dit : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » Et nul n’osait plus l’interroger. » (Marc 12.28-34)
Une fois de plus, Jésus est mis à l’épreuve par les hommes : après les pharisiens et les sadducéens,
voici un scribe.
Marc nous le présente comme étant anonyme. On ne sait rien de son attachement religieux ni même de son rang
social… Juste son métier : scribe. Qu’est-ce qui le différencie donc des autres intervenants si ce n’est son anonymat ? Et pourquoi nous parler d’une personne sans nous la
présenter ?
Lorsqu’on s’arrête sur le premier verset, on remarque tout de même un élément qui le différencie largement
des autres ; il a vu que Jésus avait bien répondu …
Ce scribe ne chercha pas à piéger Jésus, mais plutôt à recevoir un « enseignement » ou du moins une
réponse à sa question « Quel est le premier de tous les commandements ? ».
Voilà une question forte intéressante pour un juif de cette époque ! Car il faut savoir qu’il n’y
avait pas moins de 613 lois à suivre et que pour s’y retrouver, les juifs avaient crée des catégories reprenant les plus « importantes » à suivre.
Mais qu’est-ce qui le motiva réellement à poser une telle question ? Peut être voulait-il simplement
être conforté dans sa manière de vivre. Cependant, sa réaction nous montrera que ce n’est pas cela.
Je pense plutôt qu’il se questionnait sur le « Que dois-je faire pour plaire à
Dieu ? »
La réponse de Jésus ne va pas être un, mais bien deux commandements premiers. Le premier étant d’aimer Dieu
et le second, son prochain.
Mais ne pensez pas qu’il y ait une différence entre « premier » et « second » car, comme
Matthieu nous le précise, le second est semblable au premier et Jean, dans sa première épître nous dit « Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un
menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peu- il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1Jean 4.20)
Pour faire le point : nous avons ici un scribe anonyme qui cherche, à l’aide de Jésus, un petit résumé
de la loi afin de plaire d’avantage à Dieu. Jésus lui dit qu’il faut aimer Dieu et son prochain.
En ce qui concerne l’amour que nous devons avoir pour Dieu et celui que nous devons avoir pour notre prochain
ce texte ne nous donne pas beaucoup d’explications concrètes et je pense que cela est voulu de l’auteur.
Jésus décide, non pas d’expliquer mais de citer ce que le scribe connaissait déjà et qui se trouve,
respectivement, en Dt. 6.4-5 et Lv. 19.18.
Pour résumé, Jésus dit simplement que pour aimer Dieu, il faut l’aimer de tout ce que nous sommes (pensée,
force, âme, cœur). Et pour aimer notre prochain, l’aimer comme si c’était nous.
En bref, Jésus nous dit que le véritable amour est de s’effacer pour donner la place à l’autre ; que ce
soit Dieu ou notre prochain.
Et en ce qui concerne ce scribe :
Nous aurions pu nous attendre à ce qu’il fasse comme tous les autres avant lui : se défendre ou quitter
les lieux après avoir reçu sa réponse.
Et bien non ! Marc nous montre qu’au travers de la réponse de Jésus, le scribe perçu une grande vérité,
l’importance de l’engagement du cœur.
Voilà donc pourquoi, notre scribe répond, à propos des paroles de Jésus « c’est plus que tous les
holocaustes et les sacrifices ». Notre scribe venait de comprendre que si l’engagement du cœur n’y était pas, quelques soient les sacrifices ou les holocaustes, ils seraient alors
inutiles …
Wouha …. ! Quelle leçon vous ne trouvez pas ?? En vue de cela, j’ai eu envie de me poser une
question « Vers quoi se dirige l’engagement de mon cœurs dans mes engagements ? », vers l’orgueil ? Ou est-ce afin d’accomplir mon ‘‘devoir’’ de chrétien ? Ou
encore parce qu’on m’y a obligé ? Ou bien est-ce simplement par amour pour Dieu ?
Toujours dans ma réflexion personnelle, j’ai voulu pousser le vice à un peu plus loin en repensant aux
derniers choses que j’ai faites pour l’église en me disant « Pour qui l’ais-je vraiment fait ? Et pourquoi l’ais-je fais ? » Et pour être honnête avec vous, la
réponse n’était pas toujours « pour Dieu » ou « par amour pour Dieu » ….
Je ne veux pas pour autant dire que ces actions ont été inutiles et vaines, car je pense que Dieu se sert
aussi de cela. Mais je pense sincèrement qu’accomplir un service pour autre chose que pour Dieu, c’est en amoindrir fortement la puissance, qu’il soit petit ou grand.
Et je pense que la pire chose qui soit pour un serviteur de Dieu, c’est accomplir un service pour Dieu, sans
y impliquer Dieu …. En cela, le service sera vide de toute richesse …
Le scribe, lui, avait compris cela.
Mais face à son affirmation, Jésus n’en donne pas moins une réponse très troublante …. « Tu n’es pas
loin du Royaume de Dieu » …
Vous me direz peut être « Oui mais il est dit quand même que Jésus avait vu qu’il avait répondu avec
intelligence ». Oui et vous auriez raison ! Mais alors laissez-moi vous poser une question : que préfèreriez-vous entendre à votre sujet et de la part de
Jésus :
a) Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu
b) Tu es dans le Royaume de Dieu ?
On peut donc dire que la réponse qu’il reçoit est dur et je dois avouer que ce scribe a plus de mérite que
moi car il a su remettre sa religion en question à la lumière de la vérité ! Mais on dirait que cela n’a pas suffit ….
Ses bonnes intentions, la compréhension des paroles de Jésus, la remise en question de sa religion, n’ont
pour unique résultat que de s’être avancé un peu plus du Royaume mais il n’y est toujours pas rentré.
Marc s’arrête là en ce qui concerne le scribe et nous ne savons donc pas ce qu’il est devenu. Je pense, de
manière personnelle, que si Marc n’a pas apporté plus de précision concernant cette réponse finale de Jésus, c’est qu’elle était peut-être intime, propre au cheminement du scribe. Que lui, lors
de sa rencontre avec Jésus n’était pas loin du Royaume de Dieu.
Il est possible qu’on arrive à penser que ce passage n’est juste là que pour relater le fait que Jésus
connaisse la loi et qu’il sonde les cœurs. Si c’est le cas, alors je pense que ce n’est pas correct.
Je pense que Marc avait le désire de lancer une flèche qui a pour cible notre conscience. Car au travers de
notre récit, c’est la conscience du scribe qui a été toute chamboulée … ainsi que sa vision de lui-même dans la religion.
Il y a là un parallèle fort intéressant :
Pour notre scribe, il avait tout à penser qu’il était juste étant donné qu’il observait la loi et désirait
bien la comprendre !
Et nous, pour quelle raison pensons-nous que nous sommes justes ?
Alors, notre scribe a une excuse, très valable, c’est que lui se situait hors du salut en Christ. Mais nous,
quelle est notre excuse ?
Je pense que le désire de Jésus n’était pas de répondre à la question « Que dois-je faire pour
plaire à Dieu ? » mais qu’il désirait plutôt soulever la question « Que dois-je devenir en Dieu ? »
En effet, Jésus n’apporte pas une réponse, par son affirmation, mais plutôt une question …. Comme dit
précédemment : le scribe avait tout pour se croire juste et comme faisant partie intégrante du Royaume de Dieu, mais lorsque le verdict, qui peut nous sembler sévère, est tombé, c’est une
toute autre conclusion qui voit le jour …
Alors que le scribe se demandait ce qu’il devait faire pour plaire à Dieu, voilà que Jésus lui dit que tout
ce qu’il fait et pourrait faire, ne fera que le conduire « pas loin du Royaume » … Derrière cette réponse à l’allure sévère, se cache un maître rempli d’amour qui encourage celui qui
désire le rencontrer ! Le contexte de cette affirmation me montre, de manière personnelle et sentimentale, que la manière dont Jésus a dit cela est celle d’un maître fière de l’évolution de
son élève.
Nous avons vu tout à l’heure que le scribe était hors du salut en Christ, qu’il n’avait pas encore part à
cette « vie nouvelle » en la mort de Christ et sa résurrection, que nous relate chacune des épîtres de la Parole, ce qui fait de l’hypothèse d’un maître fière de son élève quelque chose
de plausible !
Imaginez une telle situation à l’heure actuelle : une personne qui a tout pour se croire chrétienne
(baptisé, va à l’église tous les dimanches, au club de jeune, aux études bibliques, fait de l’évangélisation etc. etc.) et à laquelle Jésus donne le même verdict : « Tu n’es pas loin du
Royaume de Dieu ». Pensez-vous que l’image d’un maître fier de son élève tienne encore la route ?
Pour ma part je ne pense pas … Quelle sera l’excuse de celui qui se dit chrétien, face à une telle
conclusion ?
La question que nous pose à tous notre Seigneur cet après midi est donc : « Que dois-tu
devenir, toi qui es en Dieu ? »
L’histoire de ce scribe nous montre jusqu’où on peut aller sans l’œuvre rédemptrice de Jésus. Alors que pour
nous, maintenant, cette œuvre a été accomplie et reste saisissable.
Pourtant, je pense que parfois, nous même, nous agissons comme si nous étions dans la même position que
ce scribe en oubliant l’œuvre rédemptrice du Christ.
Bien que nous soyons devenu enfant de Dieu au travers de notre nouvelle naissance, il nous est facile de
penser en « scribe » en se disant « Que dois-je faire pour plaire à Dieu ? ». En pensant de la sorte, nous pointons une mauvaise cible … En effet, il n’y a plus
de raison de plaire à Dieu étant donné que c’est lui, par amour pour nous, qui nous a racheté.
Ce que nous devons faire, c’est développer ce que nous sommes pour devenir ce à quoi Dieu nous
appelle.
Et tant qu’on se posera cette question, on restera bloqué à la même étape que le scribe; c'est-à-dire pas
loin … Il est indispensable que nous comprenions qu’il ne s’agit plus d’agir pour plaire à Dieu, mais d’agir parce que nous plaisons à Dieu.
C’est parce que Dieu nous aime que nous devons le servir et non pas le servir pour qu’il nous aime
…
Vous savez, Dieu demande, de notre part, que nous l’aimions, mais il demande surtout que notre amour découle
de l’amour qu’il éprouve pour nous.
Si nous agissons afin que Dieu nous aime, cela le blesse, car Dieu nous aime et nous a aimés bien avant que
nous soyons. La Bible nous dit qu’il nous a aimés le premier.
Perdre cela de vue, c’est perdre notre espérance et c’est également source d’épuisement
spirituel.
En effet, imaginez qu’un jour nous fassions une faute que nous estimions « grave » par rapport à
Dieu … Une marche chrétienne axé sur le « Que dois-je faire pour plaire à Dieu ? » sera bien mise à mal dans une telle situation. Car quelle sera son espérance ?
Quelle sera sa solution face à ce problème ? Ne comprendra-t-elle pas plutôt qu’elle ne pourra rien faire pour plaire à Dieu ? C’est comme ça que parfois, certains chrétiens tombent
dans la dépression « spirituelle » et se sur-culpabilise, ce qui peut avoir des conséquences plus ou moins grave.
Mais une personne qui est au clair dans sa foi, qui sait que Dieu l’aime, que ça dépend uniquement de Dieu et
que Dieu l’a aimé en connaissance du meilleur comme du pire, se culpabilisera certes, mais cette culpabilité, la conduira à la repentance et à un nouveau départ avec Dieu.
Vous voyez donc que notre façon de voir Dieu déterminera la qualité de notre état spirituel. Nous sommes
appelé à bien connaître Dieu afin de mieux vivre avec Dieu.
L’erreur du scribe a été d’essayé d’agir pour devenir. Mais nous, nous sommes appelés à agir parce que
nous sommes, des rachetés de Dieu.
Cherchons donc à connaître d’avantage Dieu et combien il est bon, de sorte que de cette conscience découle
tout notre amour pour lui. Et que de notre amour pour lui découle notre obéissance car la véritable obéissance, la véritable soumission, vient d’un amour éprouvé.
Dieu ne nous demande pas de lui montrer qu’on mérite d’être aimé, mais il nous demande simplement de l’aimer
parce que lui nous aime. Et comment montrer qu’on aime véritablement une personne si ce n’est en lui accordant du temps dans notre vie ?
En conclusion, si comme ce scribe, vous désirez plaire à Dieu, sachez que c’est Dieu qui vous a aimer le
premier, et que maintenant, ce qu’il vous reste à faire, c’est à le connaître en lui accordant du temps dans votre vie (prière, implication dans l’église, lecture de la parole …) car plus on
s'approche de Dieu et plus il nous apporte de ses attributs (amour, joie, paix, sagesse ...).
Une fois de plus, Jésus est mis à l’épreuve par les hommes : après les pharisiens et les sadducéens,
voici un scribe.
Marc nous le présente comme étant anonyme. On ne sait rien de son attachement religieux ni même de son rang
social… Juste son métier : scribe. Qu’est-ce qui le différencie donc des autres intervenants si ce n’est son anonymat ? Et pourquoi nous parler d’une personne sans nous la
présenter ?
Lorsqu’on s’arrête sur le premier verset, on remarque tout de même un élément qui le différencie largement
des autres ; il a vu que Jésus avait bien répondu …
Ce scribe ne chercha pas à piéger Jésus, mais plutôt à recevoir un « enseignement » ou du moins une
réponse à sa question « Quel est le premier de tous les commandements ? ».
Voilà une question forte intéressante pour un juif de cette époque ! Car il faut savoir qu’il n’y
avait pas moins de 613 lois à suivre et que pour s’y retrouver, les juifs avaient crée des catégories reprenant les plus « importantes » à suivre.
Mais qu’est-ce qui le motiva réellement à poser une telle question ? Peut être voulait-il simplement
être conforté dans sa manière de vivre. Cependant, sa réaction nous montrera que ce n’est pas cela.
Je pense plutôt qu’il se questionnait sur le « Que dois-je faire pour plaire à
Dieu ? »
La réponse de Jésus ne va pas être un, mais bien deux commandements premiers. Le premier étant d’aimer Dieu
et le second, son prochain.
Mais ne pensez pas qu’il y ait une différence entre « premier » et « second » car, comme
Matthieu nous le précise, le second est semblable au premier et Jean, dans sa première épître nous dit « Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un
menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peu- il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1Jean 4.20)
Pour faire le point : nous avons ici un scribe anonyme qui cherche, à l’aide de Jésus, un petit résumé
de la loi afin de plaire d’avantage à Dieu. Jésus lui dit qu’il faut aimer Dieu et son prochain.
En ce qui concerne l’amour que nous devons avoir pour Dieu et celui que nous devons avoir pour notre prochain
ce texte ne nous donne pas beaucoup d’explications concrètes et je pense que cela est voulu de l’auteur.
Jésus décide, non pas d’expliquer mais de citer ce que le scribe connaissait déjà et qui se trouve,
respectivement, en Dt. 6.4-5 et Lv. 19.18.
Pour résumé, Jésus dit simplement que pour aimer Dieu, il faut l’aimer de tout ce que nous sommes (pensée,
force, âme, cœur). Et pour aimer notre prochain, l’aimer comme si c’était nous.
En bref, Jésus nous dit que le véritable amour est de s’effacer pour donner la place à l’autre ; que ce
soit Dieu ou notre prochain.
Et en ce qui concerne ce scribe :
Nous aurions pu nous attendre à ce qu’il fasse comme tous les autres avant lui : se défendre ou quitter
les lieux après avoir reçu sa réponse.
Et bien non ! Marc nous montre qu’au travers de la réponse de Jésus, le scribe perçu une grande vérité,
l’importance de l’engagement du cœur.
Voilà donc pourquoi, notre scribe répond, à propos des paroles de Jésus « c’est plus que tous les
holocaustes et les sacrifices ». Notre scribe venait de comprendre que si l’engagement du cœur n’y était pas, quelques soient les sacrifices ou les holocaustes, ils seraient alors
inutiles …
Wouha …. ! Quelle leçon vous ne trouvez pas ?? En vue de cela, j’ai eu envie de me poser une
question « Vers quoi se dirige l’engagement de mon cœurs dans mes engagements ? », vers l’orgueil ? Ou est-ce afin d’accomplir mon ‘‘devoir’’ de chrétien ? Ou
encore parce qu’on m’y a obligé ? Ou bien est-ce simplement par amour pour Dieu ?
Toujours dans ma réflexion personnelle, j’ai voulu pousser le vice à un peu plus loin en repensant aux
derniers choses que j’ai faites pour l’église en me disant « Pour qui l’ais-je vraiment fait ? Et pourquoi l’ais-je fais ? » Et pour être honnête avec vous, la
réponse n’était pas toujours « pour Dieu » ou « par amour pour Dieu » ….
Je ne veux pas pour autant dire que ces actions ont été inutiles et vaines, car je pense que Dieu se sert
aussi de cela. Mais je pense sincèrement qu’accomplir un service pour autre chose que pour Dieu, c’est en amoindrir fortement la puissance, qu’il soit petit ou grand.
Et je pense que la pire chose qui soit pour un serviteur de Dieu, c’est accomplir un service pour Dieu, sans
y impliquer Dieu …. En cela, le service sera vide de toute richesse …
Le scribe, lui, avait compris cela.
Mais face à son affirmation, Jésus n’en donne pas moins une réponse très troublante …. « Tu n’es pas
loin du Royaume de Dieu » …
Vous me direz peut être « Oui mais il est dit quand même que Jésus avait vu qu’il avait répondu avec
intelligence ». Oui et vous auriez raison ! Mais alors laissez-moi vous poser une question : que préfèreriez-vous entendre à votre sujet et de la part de
Jésus :
a) Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu
b) Tu es dans le Royaume de Dieu ?
On peut donc dire que la réponse qu’il reçoit est dur et je dois avouer que ce scribe a plus de mérite que
moi car il a su remettre sa religion en question à la lumière de la vérité ! Mais on dirait que cela n’a pas suffit ….
Ses bonnes intentions, la compréhension des paroles de Jésus, la remise en question de sa religion, n’ont
pour unique résultat que de s’être avancé un peu plus du Royaume mais il n’y est toujours pas rentré.
Marc s’arrête là en ce qui concerne le scribe et nous ne savons donc pas ce qu’il est devenu. Je pense, de
manière personnelle, que si Marc n’a pas apporté plus de précision concernant cette réponse finale de Jésus, c’est qu’elle était peut-être intime, propre au cheminement du scribe. Que lui, lors
de sa rencontre avec Jésus n’était pas loin du Royaume de Dieu.
Il est possible qu’on arrive à penser que ce passage n’est juste là que pour relater le fait que Jésus
connaisse la loi et qu’il sonde les cœurs. Si c’est le cas, alors je pense que ce n’est pas correct.
Je pense que Marc avait le désire de lancer une flèche qui a pour cible notre conscience. Car au travers de
notre récit, c’est la conscience du scribe qui a été toute chamboulée … ainsi que sa vision de lui-même dans la religion.
Il y a là un parallèle fort intéressant :
Pour notre scribe, il avait tout à penser qu’il était juste étant donné qu’il observait la loi et désirait
bien la comprendre !
Et nous, pour quelle raison pensons-nous que nous sommes justes ?
Alors, notre scribe a une excuse, très valable, c’est que lui se situait hors du salut en Christ. Mais nous,
quelle est notre excuse ?
Je pense que le désire de Jésus n’était pas de répondre à la question « Que dois-je faire pour
plaire à Dieu ? » mais qu’il désirait plutôt soulever la question « Que dois-je devenir en Dieu ? »
En effet, Jésus n’apporte pas une réponse, par son affirmation, mais plutôt une question …. Comme dit
précédemment : le scribe avait tout pour se croire juste et comme faisant partie intégrante du Royaume de Dieu, mais lorsque le verdict, qui peut nous sembler sévère, est tombé, c’est une
toute autre conclusion qui voit le jour …
Alors que le scribe se demandait ce qu’il devait faire pour plaire à Dieu, voilà que Jésus lui dit que tout
ce qu’il fait et pourrait faire, ne fera que le conduire « pas loin du Royaume » … Derrière cette réponse à l’allure sévère, se cache un maître rempli d’amour qui encourage celui qui
désire le rencontrer ! Le contexte de cette affirmation me montre, de manière personnelle et sentimentale, que la manière dont Jésus a dit cela est celle d’un maître fière de l’évolution de
son élève.
Nous avons vu tout à l’heure que le scribe était hors du salut en Christ, qu’il n’avait pas encore part à
cette « vie nouvelle » en la mort de Christ et sa résurrection, que nous relate chacune des épîtres de la Parole, ce qui fait de l’hypothèse d’un maître fière de son élève quelque chose
de plausible !
Imaginez une telle situation à l’heure actuelle : une personne qui a tout pour se croire chrétienne
(baptisé, va à l’église tous les dimanches, au club de jeune, aux études bibliques, fait de l’évangélisation etc. etc.) et à laquelle Jésus donne le même verdict : « Tu n’es pas loin du
Royaume de Dieu ». Pensez-vous que l’image d’un maître fier de son élève tienne encore la route ?
Pour ma part je ne pense pas … Quelle sera l’excuse de celui qui se dit chrétien, face à une telle
conclusion ?
La question que nous pose à tous notre Seigneur cet après midi est donc : « Que dois-tu
devenir, toi qui es en Dieu ? »
L’histoire de ce scribe nous montre jusqu’où on peut aller sans l’œuvre rédemptrice de Jésus. Alors que pour
nous, maintenant, cette œuvre a été accomplie et reste saisissable.
Pourtant, je pense que parfois, nous même, nous agissons comme si nous étions dans la même position que
ce scribe en oubliant l’œuvre rédemptrice du Christ.
Bien que nous soyons devenu enfant de Dieu au travers de notre nouvelle naissance, il nous est facile de
penser en « scribe » en se disant « Que dois-je faire pour plaire à Dieu ? ». En pensant de la sorte, nous pointons une mauvaise cible … En effet, il n’y a plus
de raison de plaire à Dieu étant donné que c’est lui, par amour pour nous, qui nous a racheté.
Ce que nous devons faire, c’est développer ce que nous sommes pour devenir ce à quoi Dieu nous
appelle.
Et tant qu’on se posera cette question, on restera bloqué à la même étape que le scribe; c'est-à-dire pas
loin … Il est indispensable que nous comprenions qu’il ne s’agit plus d’agir pour plaire à Dieu, mais d’agir parce que nous plaisons à Dieu.
C’est parce que Dieu nous aime que nous devons le servir et non pas le servir pour qu’il nous aime
…
Vous savez, Dieu demande, de notre part, que nous l’aimions, mais il demande surtout que notre amour découle
de l’amour qu’il éprouve pour nous.
Si nous agissons afin que Dieu nous aime, cela le blesse, car Dieu nous aime et nous a aimés bien avant que
nous soyons. La Bible nous dit qu’il nous a aimés le premier.
Perdre cela de vue, c’est perdre notre espérance et c’est également source d’épuisement
spirituel.
En effet, imaginez qu’un jour nous fassions une faute que nous estimions « grave » par rapport à
Dieu … Une marche chrétienne axé sur le « Que dois-je faire pour plaire à Dieu ? » sera bien mise à mal dans une telle situation. Car quelle sera son espérance ?
Quelle sera sa solution face à ce problème ? Ne comprendra-t-elle pas plutôt qu’elle ne pourra rien faire pour plaire à Dieu ? C’est comme ça que parfois, certains chrétiens tombent
dans la dépression « spirituelle » et se sur-culpabilise, ce qui peut avoir des conséquences plus ou moins grave.
Mais une personne qui est au clair dans sa foi, qui sait que Dieu l’aime, que ça dépend uniquement de Dieu et
que Dieu l’a aimé en connaissance du meilleur comme du pire, se culpabilisera certes, mais cette culpabilité, la conduira à la repentance et à un nouveau départ avec Dieu.
Vous voyez donc que notre façon de voir Dieu déterminera la qualité de notre état spirituel. Nous sommes
appelé à bien connaître Dieu afin de mieux vivre avec Dieu.
L’erreur du scribe a été d’essayé d’agir pour devenir. Mais nous, nous sommes appelés à agir parce que
nous sommes, des rachetés de Dieu.
Cherchons donc à connaître d’avantage Dieu et combien il est bon, de sorte que de cette conscience découle
tout notre amour pour lui. Et que de notre amour pour lui découle notre obéissance car la véritable obéissance, la véritable soumission, vient d’un amour éprouvé.
Dieu ne nous demande pas de lui montrer qu’on mérite d’être aimé, mais il nous demande simplement de l’aimer
parce que lui nous aime. Et comment montrer qu’on aime véritablement une personne si ce n’est en lui accordant du temps dans notre vie ?
En conclusion, si comme ce scribe, vous désirez plaire à Dieu, sachez que c’est Dieu qui vous a aimer le
premier, et que maintenant, ce qu’il vous reste à faire, c’est à le connaître en lui accordant du temps dans votre vie (prière, implication dans l’église, lecture de la parole …) car plus on
s'approche de Dieu et plus il nous apporte de ses attributs (amour, joie, paix, sagesse ...).
« Maintenant, Israël, que
demande de toi l'Éternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l'Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute
ton âme »(Deutéronome 10,12)
Je choisi ce verset car il me semble central pour la vie du chrétien et qui plus est,
dans une société ou tout tourne autour de l'homme et de l'individualisme.
Jésus lui même connaissait l'importance de ce commandement à l'époque ou il est venu
sur terre le citant comme étant le plus grand des commandements (Marc 12,30) et déjà pour l'époque de Moïse, ce commandement avait toute sa
valeur.
Il y a plusieurs point essentiel qu'il nous faut développer afin de mieux comprendre ce
verset.
Bien que faisant un tout avec le reste du texte qui lui est associé dans la parole
(v.12-22), j'aimerai le prendre comme unité indépendante tellement ce verset reprendre, à lui seul, le tout.
« Maintenant, Israël, que demande de toi l'Éternel (...) »Je pense qu'il se trouve en cette introduction,
une question que nous même nous nous posons bien souvent (du moins en ce qui me concerne, je me la pose souvent). Ne vous êtes-vous jamais demandé ce que vous aviez, maintenant, à faire pour Dieu
?
Ce texte questionne le peuple juif mais nous interpelle également dans notre position;
Que dois-je faire maintenant pour Dieu ? Dois-je m'investir dans un ministère ? Dois-je faire telle ou telle œuvre ?
Je pense que l'interpellation de
ce texte est plus profonde que cela. Je pense que Dieu désire venir poser cette question à notre être tout entier, dans le plus profond de notre cœur. Et nous n'avons pas beaucoup à attendre pour
recevoir la réponse à cette question :« si ce n'est que tu craignes l'Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses
voies, d'aimer et de servir l'Éternel, ton Dieu ».Ce que nous avons à faire n'est rien
d'autre que de craindre l'Éternel.
« (...) si ce n'est que tu
craignes l'Éternel (...) »est pour moi une chose difficile à vivre. Je veux bien craindre Dieu, mais je l'oublie plus
souvent que je ne le crains ... Et pourtant, cette crainte de l'Éternel porte un fruit non négligeable dans notre vie :«afin
de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l'Éternel »! Pour ma part, je ne pense pas que l'on puisse
craindre une personne que l'on ne connait pas et ce n'est pas pour rien qu'à plusieurs reprises, dans ce verset, est fait la mention de« ton
Dieu »un peu comme un rappel de ce qu'il est. (Si vous voulez un rappel de Dieu, puis-je me permettre de vous suggérer le
psaumes 34?)
Craindre l'Éternel, c'est lui porter révérence, lui être respectueux et lui faire les
honneurs dans notre vie; tout un programme n'est-ce pas ? C'est en effet le programme de toute notre vie.
« (...) aimer et (...) servir
l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme »voilà en une ligne l'objectif de toute une vie chrétienne,
la seule vrai course que nous devons courir; aimer Dieu et le servir de tout notre cœur et de toute notre âme ...
Si je devais définir les deux termes « cœur et âme », je dirais du cœur
qu'il est le centre de tout ce qui est intérieur à l'homme et de l'âme qu'elle est la manifestation extérieur de ce que nous sommes. Dieu demande donc à tout ce qui nous anime de lui être soumis
et de le servir.
Il demande à notre cœur de ne porter d'un amour complet pour lui, de sorte que nous ne
souillons pas troubler par de veine tentation et demande à notre âme de manifester au travers de toute notre vie, ce renouveau qu'il y a en nous.
A la question
initial,« Que dois-je faire pour Dieu ? », il répond« aime moi et sert moi de tout ton cœur et de toute ton âme ». Dieu s'occupe du reste ! Confier lui votre vie,
elle est entre de bonnes mains.
« (1) Vous savez vous-même, frères, que notre arrivée chez vous n’a pas été sans résultat.
(2) Mais, après avoir souffert et avoir été maltraités à Philippes, comme vous le savez,
nous avons pris de l’assurance en notre Dieu pour vous annoncer l’Evangile de Dieu au milieu de bien des combats.
(3) Nos exhortations ne provenaient ni de l’erreur, ni de
motifs impurs, ni de la ruse ;
(4) mais comme Dieu nous a mis à l’épreuve pour nous confier l’Evangile, ainsi nous parlons
non comme pour plaire aux hommes mais à Dieu qui éprouve les cœurs.
(5) Jamais, en effet, vous le savez, nous n’avons usé de
paroles flatteuses ; jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile, Dieu en est témoin.
(6) Nous n’avons pas cherché la gloire qui vient des hommes, ni auprès de vous ni auprès des autres ; et pourtant, comme apôtres de Christ, nous aurions pu nous imposer.
(7) Mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. Comme une mère prend soin de sens enfants,
(8) Nous aurions voulu, dans notre tendresse pour vous, vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais encore nos propres vies, tant vous nous
étiez devenus chers. »(1 Thessaloniciens 2.1-8)
Bien qu’au travers de ces paroles, Paul n’a pas pour but de porter un enseignement, il nous pousse tout de même à réfléchir sur certains points.
En effet, le but premier de Paul, au travers de ces quelques versets est défendre son ministère contre les fausses accusations lancées par des juifs de Thessalonique. On
retrouve ce caractère surtout au travers des versets 3 à 6.
Cependant, en ce qui nous concerne, nous avons là un merveilleux témoignage qui nous est laissé.
J’ai donné, au message d’aujourd’hui, le titre « Un caractère irréprochable pour un Evangile puissant ! ».
En effet, Paul commence ce deuxième chapitre par « Vous savez vous-même, frères que notre arrivée chez vous n’a pas été sans résultat. ». C’est donc que, ce
que Paul est venu apporter aux thessaloniciens, a eut son impact.
Au verset 2, il nous dit ce qu’il est venu leur apporter « (…) pour vous annoncer l’Evangile de Dieu ».
Donc on a ici, Paul, Silvain et Timothée qui arrivent à Thessalonique, prêche et « paf » ça fait un résultat. Mais entre « Paul, Silvain et Timothée » et le
« résultat » il y a tout un cheminement.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un cours d’histoire, mais j’aimerai tout de même que nous soulevions ensemble plusieurs points à considérés au travers de ce
cheminement.
Un ouvrier irréprochable
Tout d’abord, on peut constater que Paul, en réponse aux fausses accusations qui lui sont portées, rappel aux Thessaloniciens comment lui et ces compagnons
ont été aux milieux d’eux.
Combien d’entre nous, si nous avions été à leur place, aurions faire appel à ce genre d’argument ?
Quelques temps avant de préparer ce message, le Seigneur me montrait à quel point notre témoignage est important car les occasions pour parler de lui peuvent venir à n’importe
quel instant.
Pas plus tard que la semaine dernière, je m’en suis rendu compte à mes dépend … Ma fiancée et moi devions allez à une réunion pour la SIM (société internationale missionnaire)
et, tout en attendant à la gare qu’on vienne nous chercher, un peu par réflexe je lance ma chique à terre. Puis, je me suis rendu compte que la personne qui devait venir nous chercher était déjà
à la gare avant nous et m’a très probablement vu jeté ma chique … Bon, je ne prétends pas avoir commit un grand péché, ou avoir choqué du monde ; mais seulement, je considère que c’était une
attitude plus ou moins vulgaire. Maintenant, c’était une sœur donc il n’y a pas vraiment eut de problème. Mais ce moment ne m’a pas quitté de la tête et je me suis dit
« Si un non chrétien, plus respectueux que moi de l’environnement était là, et que j’aurai du lui parler de l’Evangile, mon message ne serait surement pas passé, ou alors mal passé, en
vue de ce que j’ai témoigné avant … ». Bon ici je donne un tout petit exemple sans conséquence réelle. Mais il est bon de se rendre compte à quel point notre témoignage est important
pour notre mission d’ambassadeur de Christ, ici bas.
En recherchant la définition du terme « ambassadeur », je suis tombé sur « Personne qui représente en permanence un État, un organisme international, dans un autre État ».
Paul et ses compagnons avaient déjà comprit cela. Ils ne se sont pas comporter de manière irréprochable pour pouvoir dire plus tard « Et vous avez vu comment on a
été ? » mais s’ils se sont comporté de la sorte, c’était afin de rendre gloire à Dieu au travers de leur témoignage (v.4). Ils ont également pu, au travers de cela, donner de la
puissance à l’Evangile qu’ils ont annoncé et également faire taire ceux qui s’attaquaient à l’œuvre qu’ils avaient faite.
En voyant un peu ce témoignage de Paul au travers de cette épître, j’en suis arrivé à pensé quedans le travail spirituel, le caractère de l’ouvrier
décide, comme nulle part ailleurs, de la qualité de son œuvre.
Selon la parole, le caractère de l’ouvrier de Dieu doit être irréprochable.
Paul dira plus tard à Timothée « observe ce commandement en restant pur et irréprochable
jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ »(2 Ti.6.14) et lorsqu’on lit la parole on peut constater que le terme
« irréprochable » est très souvent lié (pour ne pas dire toujours) aux serviteurs de Dieu et donné sous forme d’exhortation.
Cela fut dit à Abraham (Gen.17.1) de Josué au peuple juif (Josué 24.14) Paul lui-même en faisait le leitmotiv de sa vie (Actes 24.16).
Alors bien sur, en vue de la réalité des choses, nous sommes bien loin, et moi le premier, d’être trouvé irréprochable. Et pourtant James Denney (Pasteur
et théologien réputé du 19é siècle) disait : « Le caractère d’un chrétien est tout le capital dont il dispose pour exercer son ministère. Dans la plupart des autres
occupations, un homme peut travailler, quel que soit son caractère, pourvu que son compte en banque soit du bon côté ; mais un chrétien qui a perdu son caractère a tout perdu. ».
Lorsqu’au travers de la parole, je constate que notre caractère doit être irréprochable je me trouve bien loin du compte et la première question qui me vient à l’Esprit est « Comment y
arriverais-je ? ».
Je ne pense pas qu’on puisse un jour trouver dans nos église une « formation » pour devenir irréprochable ; à l’instar des formations au baptême par exemple. Mais je pense que la
meilleure école pour cela est celle de Dieu.
Paul dira à Tite, en parlant de la grâce de Dieu : « Elle nous éduque et nous amène à nous détourner de tout
mépris de Dieu et à rejeter les passions des gens de ce monde. Ainsi nous pourrons mener, dans le temps présent, une vie équilibrée, juste et pleine de
respect pour Dieu (…) » (Tite 2.12) Lorsque j’ai lu ce verset une seule parole est sortie de ma bouche « merci ! ». En effet, nous avons ici l’assurance que ce
n’est pas par nos forces que nous parviendrons à vivre une vie équilibrée, juste et pleine de respect pour Dieu, mais uniquement par sa grâce qui nous éduque.
Il nous faut donc « simplement » suivre la formation de Dieu.
La formation de Dieu
Au travers de notre texte Paul, au v.4, dit « mais comme Dieu nous a mis à l’épreuve pour nous confier
l’Evangile ».
Il est donc probable que l’épreuve que vous vivez pour le moment, si vous en vivez une, fasse partie de cette formation.
En prêchant sur la sagesse, un pasteur à dit un jour « Si vous demandez la sagesse à Dieu, tenez-vous prêt à devoir la mettre en pratique dès
maintenant ! ». Et j’ai trouvé cette remarque très percutante. En effet, si Dieu nous apporte sa Parole c’est afin que nous la vivions.
Warren W. Wiersbe (auteur biblique) à dit, de manière plus radicale : « La bénédiction de Dieu ne vient pas de la lecture de sa parole, mais de sa mise en
pratique ». Bien que discutable, cette remarque nous montre que dans la mise en pratique de la parole, il y a des bénédictions à aller saisir.
Ce que nous voyons de Paul, au travers de notre texte, n’est autre que la mise en application de l’œuvre de Christ en lui et le résultat de la formation qu’il à suivit.
Je ne pense pas qu’on puisse définir le déroulement de la formation de Dieu étant donné qu’elle aura autant de facettes différentes que de chrétiens sur terre.
Cependant, ce qu’on peut dire avec certitude c’est qu’elle se déroule au travers de notre relation avec Dieu. C’est là que nous allons nous imprégner de sa Parole et la mettre
en pratique, non en vue de notre salut, mais en vue de glorifier Dieu dans notre vie.
Notre relation avec Dieu
Pour résumer ma réflexion à ce sujet, je dirai que «la relation transforme l’être ». Je pense donc, avec conviction, que ce que nous sommes résulte de l’état de
notre relation avec Dieu. C’est donc au travers de notre relation avec lui qu’il nous transformera et nous éduquera.
C’est en vivant une relation d’amour avec Dieu que l’on parviendra à aimer notre prochain comme il nous le demande.
C’est en vivant au près de Dieu que nous saurons mieux gérer telle ou telle situation
C’est en vivant au près de Dieu que nous nous énerverons moins vite etc. etc. Car petit à petit Dieu changera notre caractère et le façonnera de sorte que nous puissions
pleinement témoigner de lui. Un témoignage par notre façon d’être, tout simplement.
S’il y a bien une chose qui me rend triste et qui m’a fait culpabiliser durant quelque temps c’est lorsque je me posais la question « En quoi suis-je différent d’un
non chrétien ? » en apparence il n’y a en a aucune … Et bien souvent, avant que je déclare à mes amis non chrétien que je suis chrétien, ceux-ci ne l’avaient pas même remarqué …
Maintenant, je ne suis pas en train de dire que dans la rue tout le monde doit se retourner sur notre passage voyant des ailes dans notre dos.
Mais je parle ici d’un témoignage par « notre façon d’être » et cela m’a poussé à me poser la question « Suis-je bien un ambassadeur de Christ dans toutes
mes actions ? » et me permet de me remettre en question.
Lorsqu’on regarde les versets 7 à 8, on peut se rendre compte que Paul débordait d’amour pour les thessaloniciens. Mais il en débordait très certainement plus pour Dieu.
Paul apporte l’Evangile aux thessaloniciens car il les aime (v.7-8). Mais il leur dit, qu’il à fait cela avant tout pour plaire à Dieu (v.4). Cependant, ce n’est pas pour
autant qu’il l’a fait par devoir, non, il l’a fait par amour pour Dieu et par amour pour eux.
Au travers de sa relation d’amour avec le Père, Paul y a puisé l’amour des autres. Lui qui jadis les persécutait, maintenant, il est prêt à mourir pour eux.
Si vous voulez que votre caractère change, il vous faut vivre avec Dieu ; passer du temps avec Dieu au travers de la prière et de la mise en pratique de sa parole. Bien
sur, tout ne viendra pas d’un coup, vous aurez des combats et des difficultés, tout comme Paul. Mais tout comme lui, Dieu fera de vous un ambassadeur capable de dispenser, avec droiture, de sa
Parole.
Maintenant, que signifie « vivre avec Dieu » ? Paul nous, dans une certaine mesure, nous apporte un élément de réponse au v.4 disant : « (…) nous
parlonsnon comme pour plaire aux hommes mais à Dieu ». C’est donc que tout ce qu’il faisait, il le faisait en regardant à Dieu.
Vivre avec Dieu c’est voir Christ de dos. Ce que j’entends par là, c’est que nous ne devrions aller que là ou Christ irait et s’éloigner des situations dans lesquelles il
n’irait pas.
Pour pouvoir y voir plus claire il y a une question qu’il est toujours bon de se demander « Que ferait Jésus à ma place ? »
Cependant, cela ne veut pas dire que tout sera rose, même lorsqu’on fait ce qu’on estime que Jésus aurait fait.
Paul nous parle de « combat » au v.2, et je pense que derrière ce terme ne se cache pas que des combats « physique » mais aussi des
luttes intérieur, des doutes, des questionnements qui, par la grâce de Dieu, se sont vu, pour Paul, disparaître.
Lorsqu’il dit : « nous avons pris de l’assurance en notre Dieu pour vous annoncer l’Evangile » et juste après « Dieu nous à mit à
l’épreuve » c’est qu’il y a des chances pour que lui et ses compagnons aient eut un ou des moments de découragement … Et c’est parfois à forces de vivres des difficultés que cela
arrive.
Les difficultés
Après avoir parlé du caractère de l’ouvrier, de sa formation avec Dieu au travers de sa relation, j’aimerai toucher un petit mot sur les difficultés du chrétien.
Dans notre texte, Paul dit : « Mais, après avoir souffert et avoir été maltraités à Philippes, comme vous le
savez, nous avons pris de l’assurance en notre Dieu pour vous annoncer l’Evangile de Dieu au milieu de bien des
combats. ».
Les épreuves qui jalonnent notre vie chrétienne peuvent avoir un but formateur dans celle-ci. Pour cela, il faut que nous les vivions avec Dieu et non pas, sans vouloir juger
personne, sans Dieu.
Lorsqu’on fait face à nos difficultés avec Dieu, on commence à voir le vrai problème qu’il y a derrière. C’est parfois grâce aux épreuves que Dieu nous montre ce qui ne va pas
dans notre vie.
Si on reprend notre texte, on peut voir que Paul a eut des épreuves à Philippes, et que les thessaloniciens en avaient également (1.6). Mais cela n’empêcha
ni Paul de prendre de l’assurance en Dieu, ni les thessaloniciens d’accueillir la Parole avec joie. Comment peuvent-ils être dans la joie alors qu’ils sont en plein combat ? C’est une
question qui à surgit en lisant ce texte et la seule réponse qui me vient est qu’avec Dieu, les épreuves prennent une tout autre tournure et notre façon de les voir change.
L’épreuve est un des moyens choisit par Dieu pour nous « mettre à l’épreuve », comme le dit l’expression ; et donc, de nous faire avancer.
Nous ne devons donc, non pas la voir comme une fatalité, mais comme un moyen de témoigner de la gloire de Dieu dans notre vie !
Le résultat de l’épreuve dans notre vie dépendra du regard qu’on aura lorsqu’on l’abordera.
Cherchons donc, dans l’épreuve, le moyen de glorifier Dieu car : « la mise à l’épreuve de votre foi produit l’endurance. Mais il faut
que votre endurance aille jusqu’au bout de ce qu’elle peut faire pour que vous parveniez à l’état d’adultes et soyez pleins de force, des hommes auxquels il ne manque rien »nous dit la Parole (Jacques 1.2-4) et Paul nous confirme la Parole au travers de son témoignage qu’il nous rapport dans ce texte.
Conclusion
Pour conclure, je dirais simplement que le plus important dans tout ce qui à été dit est la relation que nous avons avec Dieu. C’est le centre même de
notre vie. C’est le tronc qui portera les branches qui, elles même, porteront le fruit.
Si nous voulons que le fruit soit bon il faut alors que l’arbre sache le nourrir.
La puissance de l’Evangile est le fruit de notre vie. Plus nous vivrons avec Dieu, plus le témoignage de l’Evangile au travers de nous sera
puissant.
Durant tout un temps, j’ai vécu avec ce dualisme en moi, me demandant sans cesse, comment je pouvais vivre sans loi qui me montre
ce que je dois faire. D’un autre côté, je demandais à Dieu, de me libérer de certaines choses en moi, et j’en faisais appel à sa grâce.
Je me battais pour essayer de savoir quand je devais agir et quand c’est Dieu qui devait agir. Il me donnait une loi pour savoir ce
que je devais faire, mais je devais sans cesse lui demander de l’aide pour y arriver … Etant plus souvent entrain de lui demander pardon plus que de lui rendre gloire.
A la question initiale j’ai envie de répondre « les deux ! »
Ce dualisme n’allait pas que dans un sens pragmatique, il imprégnait toutes mes réflexions les rendant ainsi corrompues. Oui, il
nous arrive parfois de corrompre, sans s’en rendre compte, la parole de Dieu en lui imposant notre vision avant même de la lire.
Il m’a fallu la grâce de Dieu pour comprendre ce « dualisme », qui finalement n’en est pas un, et je voudrais vous le
partager car cela à bouleversé ma vie.
Tout d’abord il me fallut comprendre chacun des deux termes « loi » et « grâce ».
Ne vous êtes-vous jamais torturé l’esprit en essayant de comprendre ce fameux chapitre 7 de l’épître aux Romains parlant de la loi
et du péché ? Paul nous dit que la loi conduit au péché mais que cette loi n’est pas mauvaise … Elle n’est pas mauvaise mais nous ne devons plus vivre sous elle car cela est mauvais pour
nous ! Quel bazar non ?
C’est en faisant un petit retour en arrière que l’explication m’est venue.
Il est effectivement difficile de concevoir qu’une chose sainte comme la loi et donnée de Dieu, conduise au péché … Surtout si l’on
prend en compte le verset qui dit « On reconnait un arbre à ces fruits » on peut alors légitimement conclure que la loi est péché, vu
qu’une pomme vient d’un pommier.
Cependant, il nous faut comprendre que l’œuvre de la loi, qui est sainte, en nous est corrompue par le péché qui demeure en
nous.
C’est un peu comme si on voulait absolument verser de l’eau dans un verre et qu’entre ce verre et cette eau il y avait un filtre
avec de la marre de café. L’eau qui tombera dans le verre ne sera plus de l’eau pure, mais de l’eau souillée. Voilà ce qu’il en est de l’œuvre de la loi en nous.
En effet, si nous n’étions pas intrinsèquement pécheur, la loi nous conduirait inéluctablement à la sainteté ! Mais pourtant
c’est l’inverse qui se passe.
Donc non, la loi n’est pas mauvaise, c’est l’homme qui l’est et qui, par son péché, corrompt toutes choses saintes.
Le seul moyen de profiter des choses saintes que Dieu nous offre, c’est d’être définitivement arraché du péché. Comment ? Par
nous même ? Non, par la grâce de Dieu !
Mais quel est cette grâce ? La réponse qui me venait le plus souvent en tête était bonne mais n’avait pas vraiment de
sens : « La grâce c’est Jésus qui est mort pour toi ! »
Il faut que je confesse être une personne très terre à terre et qui, s’il n’a pas une image en tête de ce qu’il doit comprendre,
n’arrive pas à comprendre.
Vous comprendrez alors que cette réponse ne me satisfaisait pas … Cependant il me fallut un certain temps pour m’en rendre
compte.
Vous savez, lorsqu'on ne comprend pas vraiment la grâce de Dieu, je ne pense pas qu’on puisse, bien que libéré de celui-ci, vivre
hors du péché. En effet, comment pouvons-nous vivre une chose que l’on ne comprend pas ? Comment pouvons-nous obéir à une personne que l’on ne connait pas ?
Connaître la grâce de Dieu, c’est connaître Dieu lui-même ! Je ne connais pas une seule personne qui ait pris conscience de la
grâce de Dieu sans se convertir … Une fois que l’on comprend cela, le prix et le pourquoi de cela, on ne peut que demander pardon à Dieu, on ne peut que répondre à cette invitation.
Il y a beaucoup de passage dans l’Ecriture qui nous permettent de comprendre ce passage, et ce, selon les affinités de chacun
d’entre nous.
Pour ma part, ce fut au travers de l’épître aux Romains et plus précisément dans 7.2-3.
« Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari
meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère, mais si le mari meurt, elle est
libérée de la loi : elle n’est donc pas adultère en devenant la femme d’un autre. »
Ce qui unit le mari et la femme c’est la loi du mariage et qui, selon Dieu et non les hommes, ne peut être révoqué qu’en cas de
mort du mari ou de l’épouse.
Ce passage, avant de parler de la mort de Jésus, révèle une première chose, notre état d’adultère en temps que pécheur. Oui, tout
homme pécheur commet adultère envers Dieu et il est important d’en prendre pleinement conscience ! Toute personne naissant sur cette terre et vivant dans le péché est en position
d’adultère.
En effet, Dieu nous a crée, nous lui revenons donc de droit, mais au lieu d’aller vers lui, on va vers quelqu’un d’autre, que ce se
soit volontaire ou non, cela ne change rien.
Pour ne plus que nous soyons adultère, nous ou le péché, avec qui nous nous sommes unis dès l’entré dans notre nature humaine,
devons mourir.
Lorsque je parle à des non croyants de cet état de péché, l’une des premières réponses qui me vient c’est « Pourquoi Dieu
ne détruit pas simplement le péché ? ». Cela peut sembler être une bonne question, mais en faite, la réponse est assez simple, si Dieu détruisait le péché, que resterait-il de
l’homme ? Sachant que nous sommes intrinsèquement pécheur ?
Mais Dieu, remplit d’amour, décida alors de se donner lui-même pour nous. Car ce qu’il souhaite par-dessus tout, c’est d’être en
relation avec nous ! Quelle relation y aurait-il s’il nous détruisait ? Dieu prend plaisir à vivre avec nous lorsque nous même souhaitons rentrer en relation avec lui ! Voilà pourquoi
la seule solution qui se présenta à lui, à cause de son amour pour nous, était de ce donné lui-même.
Dieu, en Jésus, c’est donné pour nous, afin qu’en sa mort, nous puissions nous aussi mourir, et qu’en sa résurrection, nous
puissions nous aussi vivre ! Voilà pourquoi il fallait à tout prix que Jésus mourût à la croix, afin que nous puissions, en lui, trouvé la vie.
La seule chose qui nous est demandé est de dire « oui » à cette invitation, mais un « oui » sincère. Car le oui
sincère impliquera toujours la repentance sincère ! Et la repentance sincère impliquera toujours un changement dans notre vie, aussi « petit » soit-il à nos yeux.
Comprenez-vous donc maintenant l’importance de comprendre ce qu’est la grâce de Dieu ? Car cela transforme les
vies !!! Et peut, si ce n’est pas le cas pour vous, transformer la vôtre !
On peut s’être repentit sincèrement, sans vraiment comprendre la grâce, ce fut mon cas. Ce que j’en retire c’est que cela ne mènera
qu’à un combat sans cesse entre nous et notre ancienne nature.
Lorsque l’on a bien compris cette grâce, on peut aussi mieux voir la profondeur des recommandations qui jalonnent l’Ecriture,
voyant en cela ce que devrait être le fruit de notre vie nous permettant ainsi de nous sonder nous même avec l’aide de l’Esprit de Dieu.
Mais attendez, la grâce de s’arrête pas là ! Elle début bien avant notre compréhension de celle-ci, car sans l’Esprit de Dieu
nous ne pouvons la comprendre étant, en tant que pécheur, dans l’aveuglement. Mais à tous ceux qui désirent voir, Dieu ouvre les cœurs.
Cette découverte une fois faite, alors la loi prend sa véritable place dans notre vie. Elle devient le fruit et non plus l’arbre de
notre vie.
La conséquence intérieur de cette grâce est de nous rendre « épouse » de Christ et donc, de ne faire qu’un avec
lui ! Et cela uniquement par sa grâce !
Etant maintenant en Christ, nous sommes rendu saints, libéré du péché, pleinement
libéré du péché ! Il ne domine donc plus sur nous !
Fini les luttes incessante contre la chair, vive la liberté ! Vous croyez ? Et bien non … Bien que le péché ne demeure
plus en nous, là est une certitude, il reste tout de même tout autour de nous, étant le prince de ce monde. Et comme vous le savez, les tentations sont grandes … Car le premier amour de notre
chair est le péché …
Cependant, et toujours par la grâce de Dieu, en la vie avec Christ, notre nature est rendue nouvelle également n’étant plus
pécheur, nous sommes saint ! Comme dit plus haut, le fruit de notre nouvelle nature est donc l’accomplissement de la loi !
Il devrait donc nous paraître comme « naturel » de ne plus pécher ! Et j’ai envie de dire « A tout homme ou
femme qui vit pleinement en Christ, il ne pêche pas » car si on vit pleinement en Christ, nous ne pouvons, pas même un peu, être dans le péché.
Mais, vivons-nous toujours pleinement en Christ ? Car le problème ne vient pas de Dieu qui nous donne tout ce qu’il faut pour ne pas pécher. Le problème vient de nous qui ne sommes pas toujours en Christ. Cela, bien qu’invraisemblable, est la triste réalité.
Que dire alors ? Que ceux qui ce comportent de la sorte n’ont pas connus Christ ? Je ne me permettrai jamais de dire cela. Je ne sais que répondre face à cela.
Mais au lieu d’y trouver une réponse, je m’efforce de regarder à l’œuvre de Christ qui est la solution à ce problème !
Pourquoi essayer d’identifier une chose qui ne devrait exister quand on a le remède pour ne pas la vivre ?
La solution est en Christ, dans notre vie en Christ ! Oui et 216461165 fois oui, il devrait être naturel pour nous de ne pas
pécher ! Si nous arrivons à saisir notre identité en Christ. Car c’est lui qui nous transforme pour devenir le membre qu’il souhaite (Romains
12.3-8).
Puis-je conclure qu’un chrétien ne doit pas péché ? Oui !
Puis-je conclure qu’un chrétien ne devrait pas péché ? Oui !
Puis-je conclure qu’un chrétien ne sait plus péché ? Non … Car bien que notre nature soit née d’une semence incorruptible,
notre corps lui, demeure pécheur … Notre âme et notre esprit sont eux libéré du péché ! Mais non pas notre chair.
Mais cela ne sera jamais une excuse au péché, car tout nous est donné pour nous en tenir loin ! Car bien qu’on puisse dire
« Ma chair pécheresse m’influence pour péché » il nous faudrait plutôt constater que « Ma nouvelle nature sainte et incorruptible m’influence à ne plus
péché »
On comprend alors qu’il nous fait vivre selon notre nouvelle nature qui nous conduit vers la sainteté de Dieu, dans les œuvres de
Dieu.
Lorsque nous ne savons que faire, nous devons nous en remettre en cette nouvelle nature qui est pleinement imprégner de l’identité
de Christ en qui elle demeure.
N’oublions jamais que cette grâce nous donne le droit d’appeler Dieu « Abba ! Père ! » Ce que même aucune
personne juive, sous la loi, n’a osé faire jusqu’à présent !
Ici aussi nous nous devons de comprendre qu’il y a maintenant, par cette grâce, un lien d’intimité profond entre nous et Dieu, en
Jésus Christ, qui nous permet de nous confier en ce Dieu qui veille sur nous à chaque instant !
Ce confier en Dieu, se décharger sur lui, c’est nous éloigner de nous même pour se plonger pleinement dans notre nouvelle nature,
celle de Christ.
Quelque soit le problème que nous rencontrons n’essayons pas de le résoudre par nous même, ce ne sera qu’échec et déception, mais
remettons le à Dieu qui, par sa grâce rendra alors toute chose possible pour cela qui croit !
A la question initiale je répondrai maintenant, « la grâce à pour fruit l’accomplissement de la loi ».
Que notre Seigneur, plein de grâce et de miséricorde nous guide ver s la maturité spirituelle de sorte que nous vivions pleinement
pour lui.
« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le
Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience. »(Éphésiens 4.1-2a)
La chose principale que nous demande Paul au travers de ce
verset est de « marcher dignement » et cela est en rapport avec notre vocation.
Pour mieux saisir cette marche, nous devons alors bien saisir ce que Paul
désigne comme étant notre vocation.
La vocation est un appel, et en l’occurrence, il s’agit de l’appel au salut
(Romains 1.7) ; comme à chaque fois qu’il a fait mention de ce terme dans les épîtres.
Ce que Paul nous demande donc est de marcher de manière à honorer cette grâce
qui nous a été offerte (Éphésiens 2.8).
Cependant, lorsque Paul mentionne l’humilité, la douceur et la patience, il ne
détaille pas la marche, mais les fruits de celle-ci ; ou plutôt le fruit, l’humilité, car de lui découle la douceur et la patience.
On peut donc facilement en conclure que marcher d’une manière digne de notre
vocation signifie donc de savoir être humble. Mais pour tous ceux qui ont déjà essayé d’être humbles, ils pourront tous dire que c’est loin, très loin d’être une chose facile, et que bien
souvent, on ne passe pas une journée sans faire preuve d’orgueil, d’impatience ou d’indélicatesse.
Pendant donc que la bible nous démontrer que l’humilité est la vertu chrétienne
par excellence (Jacques 4.6), nous essayons de la manifester dans notre vie, mais sans grand succès parfois, ou avec un certain nombre de chutes à la clé. Et
lorsqu’on lit que c’est également quelque chose que nous devons bel et bien acquérir si nous voulons vivre heureux dans notre foi (Matthieu 5.3), il y a alors de
quoi devenir fou…
Comment devenir humble ? Y a-t-il seulement une chose que nous pouvons
faire ? La recherche de cette humilité doit être la marche des croyants et les réponses se trouvent belles et bien dans la Bible.
1)Notre vie nouvelle
Lorsqu’on ouvre la Bible en Romains 6.4, on y
lit « Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de
même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ».
On peut donc y voir une première chose qui peut nous conduire à l’humilité,
notre vie nouvelle. En effet, le principal ennemi de l’humilité est notre ancienne nature qui est orgueilleuse et égocentrique, pour la plus part. Non pas qu’avant de devenir chrétiens nous
avions été particulièrement orgueilleux ou égocentriques, mais que cela faisait parti de notre nature.
Plus loin dans l’épître aux Éphésiens, Paul écrit « Mais vous ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous avez entendu parlez de lui, et si vous avez été instruits en lui, conformément à la vérité qui est
en Jésus : c'est-à-dire vous dépouiller (…) » (Éphésiens 4.20-21)
La vie nouvelle vient donc après le dépouillement de notre ancienne nature,
c'est-à-dire, la repentance. On peut schématiser le dépouillement comme si nous enlevions de vieux vêtements sales pour entrer dans une soumission complète à Dieu qui nous propose de revêtir des
vêtements neufs et propres.
Le verset cité donne également trois descriptions concrètes de la vie nouvelle,
conséquence du salut :
a)Appris Christ (d’autres traductions disent « appris à connaître le Christ »)
b)Entendu
c)Instruit en lui
La vie nouvelle c’est donc une vie durant laquelle on apprend à connaître le
Christ, de par notre intimité avec lui et donc le temps que l’on passe avec lui, ou on entend parler du Christ, c'est-à-dire les moments ou l’on écoute ceux qui ont plus d’expérience et de
maturité spirituelle, et on s’instruit en lui, au travers de la prière et de la lecture de la Bible.
Lorsque l’on suit ce « schéma » la transformation ou plutôt le
renouvellement par l’Esprit (v.23) se fera petit à petit.
Pour prendre une dernière métaphore, avant notre conversion, nous étions un
sceau rempli de crases. Nous avons entendu parler de Jésus et au moment de la repentance, avec l’aide de Jésus nous avons vidé toute la crasse qu’il y avait en nous pour devenir, par la grâce de
Dieu, un sceau propre et vide.
Nous entrons donc dans une nouvelle vie ou nous pouvons être remplis de nouvelle
chose et tant que nous laisserons Dieu nous remplir les choses ne seront que bonnes.
2)La foi
« Nous marchons par la foi et non par la
vue »(2 Corinthiens 5.7)
Il est indéniable que la marche par la foi doit faire partie de notre marche
chrétienne avec le Seigneur. Cela paraît tellement évident qu’on finit un peu par banaliser ce que ça signifie vraiment j’ai l’impression…
La marche du croyant doit être empreinte de foi, ce qui signifie que, quel que
soit le chemin par lequel il passe, sa foi en Dieu ne doit pas en être affectée.
Il est cependant difficile, voire impossible, de maintenir un tel cape et la vie
que nous vivons parfois nous donne plus envie de « respirer » plutôt que de combattre.
Tout au long de notre vie, nous y construisons notre petit monde en nous
établissant petit à petit comme personne résidante de cette terre. Nous y avons notre confort, notre lot de plaisirs, mais également, comme tout être humain, notre lots de
souffrances et de difficultés.
Au milieu de tout cela, nous devons faire une place à Dieu, car un jour, nous
avons saisi sa grâce et il nous a rachetés.
Cela n’empêche nullement notre vie de continuer comme avant, tout en essayant de
la remettre, tant bien que mal, dans les normes de notre Seigneur. On fait alors de notre mieux faisant parfois des choix qui ne nous plaisent pas.
Étant trop occupé dans la vie que nous avions avant de rencontrer Dieu, nous
passons peut de temps avec lui, ce qui nous empêche de recevoir certaines directives de manière plus claire. On est tellement occupé que nous ne prenons pas trop attention à certains
« signes » que Dieu nous donne dans notre vie et nous allons tête baissée dans certains problèmes qu’il désirait que nous évitions …
Un des moyens que le Seigneur utilise pour nous aider dans notre vie et y
remettre de l’ordre, c’est de la secouer un peu, afin que ce qui est inutile disparaisse et ce qui n’est pas assez solide est détruit pour être reconstruit de main de maître.
Parfois notre vie devra être secoué un peu plus fort que d’autre, car certaines
choses demandent plus de temps, plus d’effort pour disparaître et de fois, ça le sera un peu moins fort.
Ces périodes peuvent être espacées par des moments d’accalmie, mais reviendront
si nous y laissons le désordre entré à nouveau.
Même lorsque ces moments sont propices au découragement, à la solitude,
dépression, colère, relâchement, nous devons garder ce trésor qui nous à été offert, car la corde qui nous relie à Dieu et qu’il à construit lui-même, ce lien d’amour qui nous donne la
possibilité de recevoir son pardon à n’importe qu’elle moment et dans n’importe qu’elle situation, ne se brisera jamais (Romains 8.38-39).
La foi doit être ce moteur qui nous poussera, contre vent et marais à croire que
Dieu est à côté de nous. La foi dépasse parfois le stade de croire, et nous permet de « vivre » Dieu à côté de nous.
La foi garde toujours le bon cap, même quand l’obscurité est tel que nous ne
pouvons plus voir la lumière du phare.
3)La spiritualité et stabilité
« Je dis donc : marchez par l’Esprit, et vous
n’accomplirez point les désirs de la chair »(Galates 5.16)
Il est bon de se rappeler que tout croyant jouit de la présence de
l’Esprit-Saint dans sa vie (Romains 8.9) et qu’il nous donne la force de vivre de manière « digne » de notre vocation, d’une manière qui plaise à
Dieu.
La forme du verbe grec traduit par « marchez » indique une action
continuelle, un style de vie habituelle. Marcher par l’Esprit doit donc être un objectif constant et doit également être le gouvernail de notre vie.
Mais la marche implique également une progression. Ce qui signifie qu’au fur et
à mesure que nous nous soumettons au contrôle de l’Esprit, c'est-à-dire répondre par l’obéissance aux commandements simples de la Bible, nous progressons dans notre vie spirituelle.
Voilà pourquoi il est dit « (…) mais si vous
vivez par l’Esprit, vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8.13b)
voilà également pourquoi dans la Bible, et surtout dans la nouvelle alliance, on
retrouve plusieurs fois « efforcez-vous » ainsi que d’autres termes analogues.
L’œuvre de renouvellement de l’Esprit en nous n’est pas une œuvre qui ne demande
aucune intervention de notre part, que du contraire, elle nous demande une pleine application.
C’est pourquoi lorsque nous demandons, par exemple, l’humilité à Dieu, nous ne
devons pas nous étonner de voir manifestée de l’humilité dans les temps qui suivront cette demande. Car Dieu à mit en nous que ce nous avons besoin, à savoir l’Esprit-Saint, nous devons
simplement lui donner la possibilité d’agir dans notre vie.
Notre croissance dans la vie spirituelle aura pour rythme notre stabilité dans
l’obéissance aux commandements de Dieu, cités dans les Écritures.
4)La ressemblance à Christ
« (…) celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher
aussi comme lui à marché »(1 Jean 1.7)
C’est un fameux programme qui nous est demandé là car dans l’absolu, ceux qui se
disent être en Christ et témoigne très peu, voir aucune ressemblance à ce qu’il à montrer de son vivant ne son finalement pas digne de se déclarer comme étant en Christ …
Finalement, la ressemblance à Christ est la finalité de notre vie chrétienne,
comme le fil rouge de toute notre vie. La vie du croyant c’est d’imiter son maître tout comme le vivant les prétendant au titre de « Rabbin » qui devait suivre durant une bonne partie
de leur vie leur maître pour être enseigné.
Les trois points précédents conduiront de façon « naturelle » notre
vie spirituelle vers une vie semblable à celle de Christ.
Cependant jean, dans son épître parle de façon très radicale et c’est pourquoi
on peut y lire des paroles comme « Quiconque demeure en lui ne pèche
point ; quiconque pèche ne l'a pas vu, et ne l'a pas connu »(1 Jean 3.6).
À l’inverse de Paul qui traitait des échecs que pouvait rencontrer le croyant, Jean lui
décide de parler de façon bien plus absolue, en terme de « noir » et « blanc » dans mentionné de zone grise et de mensonge (1 Jean 2.21-22 ;
4.1), enfant de Dieu ou enfant du diable (1 Jean 3.10).
On peut également lire que pour lui, la personne qui se disait chrétienne devait absolument,
pour Jean, manifester les caractéristiques de croyant authentiques : la sainte doctrine, l’obéissance et l’amour.
Pour Jean, sous le fait qu’une personne réellement née de nouveau reçoive une nouvelle
nature, celle-ci devait impérativement se manifester dans la vie du croyant. Dans le cas contraire, si elle ne se manifeste pas, c’est qu’elle ne la possède pas et qu’elle n’est pas née de
nouveau.
Cependant ; il a tout de même introduit une nuance bien assez tôt disant
« Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le
juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean
2.1-2).
Au travers de ses épîtres, Jean témoigne d’un grand respecte et d’une mise en avant quasi
continue de la personne de Christ, de la sainte doctrine et de son amour. Il est donc normal que pour une personne débordante d’amour pour son Seigneur ne conçoive pas le péché dans sa vie, ni
dans celle de ceux qui se disent croyants également, étant donné le prix que le péché à coupé à celui qu’il aime plus que tout.
Je pense également que lorsque l’on aura atteint un même seuil d’intimité que celui que Jean
à pu avoir avec Christ, alors nous saurons également pleinement d’accord avec ce qu’il nous dit.
De plus, la nuance qu’il nous donne montre bien que le péché est quand même présent, et qu’il
en connaît parfaitement la difficulté que celui-ci engendre dans la vie du croyant, mais il nous encourage à ne pas baisser les bras, nous disant, en d’autres mots, que la nouvelle nature
qu’il y a en nous, pour autant que nous soyons certains d’être nés de nouveau, est bien plus puissante que notre ancienne nature.
Ressembler à Christ est donc possible oui, mais non pas sans persévérance, repentance,
obéissance, amour et humilité.
Mais tout cela, notre nouvelle nature nous l’apporte également, car l’Esprit-Saint nous est
offert.
Lorsque nous en sommes là, on comprend alors que la marche du croyant est finalement une
marche dans la lumière, c'est-à-dire l’obéissance à la vérité (2 Jean 4 ; 3 Jean 3)
Chapitre 2 : Se détacher du monde pour entrer dans notre vie nouvelle
« Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez
transformer par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait »(Romains 12.2)
Lorsque Paul eut fini se premier verset, il continua par donnée une explication
supplémentaire qui détermine, en quelque sorte, ce qui devrait être le premier choix du chrétien ; à savoir se détacher du monde pour être renouvelé.
Pour mieux comprendre le pourquoi d’un détachement complet de notre nature
divine au monde, il serait bon de voir ce qu’est le « monde » ainsi qu’un attachement au monde.
Sans hésité, beaucoup d’entre nous pourrons dire que s’attacher au monde est
chose mauvaise pour le chrétien que l’on doit être. Mais il est parfois difficile de prendre du recule sur sa propre vie pour dire le pourquoi. C’est pourquoi, la bible nous mentionne quelque
mise en garde contre cela (Matthieu 16.26 ; Luc 21.34 ; Colossiens 3.2 ; Tite 2.12, Jacques 4.14).
Cependant, la parole de Dieu va même plus loin en nous expliquant les dangers
d’un tel comportement pour le chrétien.
a)Détruit l’influence de la vérité
« Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est
celui qui entend la parole mais en qui les soucies du onde et la séduction des richesses étouffent la parole et la rendent infructueuse »(Matthieu 13.22)
Dans la parabole du semeur, Jésus nous explique que seule de la bonne terre peut
être propice à la bonne croissance d’une graine tandis que les autres sortes de sols sont néfaste pour elle.
Lorsque Jésus parle spécifiquement du sol épineux, il nous explique en faite que
tant que notre vie ne sera pas mise en ordre avec Dieu et que les bonnes priorités ne sont pas prises, alors la parole de Dieu ne changera rien à notre vie de péché, alors qu’elle a, à elle
seule, le pouvoir de nous faire naître en Christ. Vivre d’une façon superficielle, reviens à mettre les soucis du monde en première place et à rendre l’œuvre de la bonne parole, inefficace, car
le cœur sera trop endurcit.
Il arrive, parfois, que le chrétien soit face à un « silence » de
Dieu, que lorsqu’il implore son nom, qu’il ait l’impression que rien ne se passe et que sa douleur persiste. Il s’agit en faite non pas d’un silence de la part de Dieu, mais d’une mauvaise écoute
de notre part.
Lorsque l’on mène une vie qui ne plait guère à Dieu, nous ne sommes plus capable
de l’entendre, car notre cœur n’est plus à la disposition de Dieu. Pour que Dieu agisse dans notre vie, nous devons être disponible pour lui.
Car il nous est facile de demander à Dieu de nous accorder du temps lorsque nous
prions, mais nous, est-ce que nous accordons du temps à Dieu dans notre vie ?
Accorder du temps à Dieu, c’est le mettre à la première place de notre vie, et
cela ne peut se faire que lorsque nous avons une vie en ordre. Voilà ce que Jésus désire, entre autre, nous faire partager au travers de ce verset de la parabole du semeur.
Lorsque l’on vient à Chris, c’est suite à une prise de conscience de nos péchés,
ainsi que de la vie que nous menons, rebelle à Dieu et la nécessité de devoir passer par la repentance.
L’une des première chose qui nous est demandée à partir de ce moment, c’est de
« confirmer » cet engagement en accomplissant des actes de foi qui auront pour but de mettre en ordre notre vie, de la sanctifier. Cette démarche constitue en faite la base de notre
relation avec Jésus.
Avant de construire une maison, on construira d’abord de bonne fondation, afin
qu’elle puisse être stable et confortable pour ceux qui vont s’en servir.
Pour notre vie avec Dieu c’est la même chose, cette première confirmation est en
faite la construction d’une fondation stable dans notre vie chrétienne.
Pour construire cette première fondation, il faut qu’il y ait dans notre vie les
bonnes priorités et nous aurons l’occasion, d’en parler plus en détails.
Le danger sera de chambouler l’ordre des bonnes priorités et dans ce cas, c’est
toute la fondation que l’on chamboule, et il ne faudra pas longtemps pour observer les conséquences dans d’autres domaines de notre vie.
Ces actes de foi consistes en faite à nous séparer de ce qui ne glorifie pas
Dieu dans notre vie et cela doit aussi concerner ce qui prend inutilement notre temps si précieux.
Lorsque nous décidons d’entreprendre cette démarche, il faut faire preuve d’un
bon esprit de remise en question afin de discerner comme il se doit chaque aspect positif et négatif dans notre vie.
En faisant cela, on pourra voir ce qu’il faut retirer ou faire passer après les
choses plus importantes mais également, à voir là où il y a des trous dans notre vie.
Il faut savoir que Dieu est un Dieu d’ordre, mais que Satan est le prince du
désordre … et que si notre vie n’est pas en ordre, ce qui signifie que les priorités ne sont pas à la bonne place, alors on laisse des portes ouvertes à Satan.
Bien évidement, tout ne sera pas forcément à stopper non plus, il y a des
activités qui sont pour notre pur divertissement, et Dieu ne condamne pas ces choses là non plus, que du contraire, elles font partie de l’équilibre mentale et parfois physique (ça dépend de
l’activité) de l’être humain. Mais il faudra faire acte de sagesse dans al façon et le temps que nous donnerons à ces activités. Car dans ce cas, c’est de sobriété qu’il est
question.
b)Trompe les hommes en les plaçant dans un état de fausse
sécurité
« Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les
hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour ou Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne les emporter
tous ; il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme »(Matthieu
24.38-39)
L’homme, de ne part sa nature égoïste, aura tendance à regarder à sa situation
matériel comme assurance pour sa sécurité ; on en vient même à dire que si on est dans l’abondance, alors nous sommes bénis de Dieu …
Quant à Paul, lui, il nous dit clairement que sa sécurité n’est pas dans son
confort ni même dans sa situation mais uniquement en Christ (Philipiens 4.10-13).
Cependant, nous sommes parfois nombreux à agir comme ces gens au temps de Noé.
Lorsque tout va bien pour nous, Dieu n’a plus une place prépondérante dans notre vie … On aura tendance à y mettre certains loisirs qui nous apporte du bien.
Lorsque cela arrive dans notre vie, il faudra alors une épreuve pour que nous
nous rendions compte que nous menons une vie désordonnée et y remettre Dieu au centre (pas forcément … parfois l’épreuve peut amener le chrétien à s’éloigner encore plus de Dieu).
Si le chrétien n’est pas assez affermis dans la foi, il risquera de recommencer
quelque temps après et mener une vie en dents de scie.
Ce genre de vie de « chrétien » est une vie, non seulement par la vue,
mais également avec une foi qui n’aurait pour but que de satisfaire nos désirs.
Le monde actuel tend tellement à nous montrer qu’avec un bon compte en banque on
est en sécurité que bien des chrétiens finissent par y cédé (l’augmentation des prix et la baisse du pouvoir d’achat ne fait que confirmer l’importance de l’argent dans nos
vies).
Il en arrive que certains chrétiens en viennent à devoir travailler le dimanche
également pour avoir un peu d’argent … De ne pas aller aux autres réunions en semaines car on à du faire des heures supplémentaires, ou faire un peut de travail en noire pour les fins de mois
etc. etc. … Lorsque l’on commence à mettre trop d’importance à notre situation, on commence à mettre Dieu de plus en plus de côté.
Paul ne se souciait pas de sa sécurité dans ce monde et il dit même que Dieu l’a
apprit à avoir faim, mais également à être rassasié et à vivre dans l’abondance. (Philipiens 4.10-13)
Il n’est pas questions ici de dire que nous ne devons plus travailler et prier,
non. Mais simplement de faire attention à ne pas placer notre sécurité dans ce qui est éphémère, mais bien dans ce qui est éternel.
Il est également dit, dans la parole de Dieu, que notre Seigneur à plein
conscience de nos besoins terrestre, et il s’en charge, que nous ne devions pas nous en soucié, mais plus de ce préoccupé du Royaume de Dieu, de ce qui est éternel (Luc
12.27-32)
Lorsque l’on reprend le récit de Moïse en Egypte, on se rend compte que le
Pharaon avait agit un peu de la même façon.
La culture Egyptienne était très éloignée de la culture hébraïque et la religion
égyptienne était polythéiste et idolâtre. Le Pharaon avait la toute puissance sur ses terres et jouissaient d’un confort sans pareil.
Pour faire sortir les juifs, esclave de Pharaon, de l’Egypte, il fallait
l’accord du Pharaon, mais il n’était pas du tout disposé à perdre les milliers d’esclaves dont il jouissait. Mais cependant, quelque chose le fit changé d’avis plus d’une fois et le rendait plus
« docile » face à Dieu. Il fallait que son confort soit ébranlé (l’eau transformée en sang, les grenouilles, les sauterelles etc. etc.) pour qu’il prenne attention à la voix de Dieu.
(Sa puissance et sa richesse étaient sa garantie sur cette terre, ce fut à un tel point que les Pharaon se faisait mettre en tombeau avec leur propre richesse …)
Si nous plaçons, à l’instar du Pharaon, notre confiance dans les choses
matériels, notre sécurité ne sera qu’éphémère ; il suffira parfois de peu pour la perdre.
Mais si nous plaçons notre assurance en Dieu, que nous soyons dans la disette ou
dans l’abondance, nous agirons de la même façon vis-à-vis de lui et nous ne cesserons jamais d’avancer avec lui !!
Mais tant que la place du monde dans notre vie sera devant celle de
Dieu, on ne peut être en bonne relation avec Dieu (Jacques 4.4)
En conclusion, notre confiance doit être en Dieu, et en Dieu seulement. On doit
lui témoigner une pleine confiance, quelque soit notre niveau de vie et en toute choses. Il sait de quoi nous avons besoins, et il s’en occupe (Hébreux 4.16 ; 2
Corinthiens 9.8), notre devoir est de s’occuper des intérêts de Dieu dans notre vie, et non pas que nos intérêts.
c)Met les soucis terrestres à la première place et façonne les activités et les plans
de la vie
« (…) dans lesquels vous marchiez autre fois selon le
cours de ce monde, se long le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion »(Ephésiens 2.2)
Un autre danger dans un attachement probable au monde est le risque de prendre
le même pas de marche que lui et de quitter le sentier de Christ.
Lorsque l’on rend l’influence du monde capable d’agir en nous, une des premières
choses que l’on peut constater c’est le changement d’activités ainsi que les centres d’intérêts qui mettront Dieu à une place plutôt secondaire.
Le monde dans lequel nous vivons nous impose une marche de vie plutôt
consommatrice et dépendante d’outils divers (gsm, Internet, voiture, ….).
Dans ce monde, le chrétien, parfois sans s’en rendre compte, va faire tourner sa
vie autour de ces différentes choses et la rendre de plus en plus dépendante de ceux-ci.
Le danger dans ce genre d’attitude, c’est finalement faire dépendre notre vie
spirituelle de notre statut humain ; ce qui devrait plutôt être l’inverse.
Il est triste parfois de constater que lorsque nos bonnes veilles habitudes sont
bouleversée, il arrive que nous perdons pieds et que nous nous sentons assez vite dépassé …
Loin de là l’envie d’être vieux jeu, mais simplement pour montrer que le monde
s’impose à nous et que nous devons rester vigilent afin de ne pas devenir dépendant de lui, mais bien uniquement de Dieu.
Paul nous dit «Ne vous conformez pas au siècle présent, mais
soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »(Romains 12.2).
Le siècle présent met l’accent sur notre confort matériel, se conformer à lui, c’est donc
mettre également notre confort matériel en premier lieu, en première préoccupation … Il est vrai que cela constitue tout de même une part importante dans notre vie, mais elle ne doit être la part
majoritaire.
Certains chrétiens se sont déjà laissés absorbés par le monde actuel et en viennent à
enseigner des doctrines fausses disant que plus on est riche, plus on est bénit … c’est ce que l’on appel l’ ‘’ évangile de prospérité ’’ …
Frères et sœurs, je sais que certains d’entre nous sont dans des situations des plus
délicates, et je ne souhaite en aucun cas dire que votre situation n’est pas grave … Certains sont menacés d’expulsion, d’autre n’ont pas assez à manger, pas de quoi se chauffer, pas de quoi
s’habiller … Tout cela est très difficile à vivre et peut être un obstacle de taille pour notre foi.
Mais ce que je veux dire c’est que nous ne devons pas voir notre situation comme étant le
résultat de notre vie avec le Seigneur … Car certains se sentent épanouis avec Dieu lorsque tout va bien, et pensent avoir une très bonne relation avec lui, et lorsque tout va mal, ils se sentent
abandonnés …
Croyez-moi, quelque soit notre situation, Dieu reste le même, toujours aussi fidèle, aussi
puissant, et veille toujours sur nous ; de cela, nous ne devons jamais en douter.
A tous ceux qui passent par là, Jésus vous dit cette réponse : « Cherchez plutôt le royaume de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Luc 12.31) et vous
demande de garder les yeux fixé en haut et de ne pas vous laisser abattre pas ce qu’il se passe ici bas car Dieu ne change pas et « Votre Père sait que vous en
avez besoin. » (Luc 12.30b).
Le cœur du chrétien doit être dans les cieux, car celui du païen se trouve dans la terre. Ne
plaçons donc pas les soucis du monde à la première place, mais plaçons y plutôt les intérêts de Dieu dans notre vie !
Car là ou est notre cœur en dépendra nos œuvres. Si notre cœur est dans les cieux, nos
activités porteront les louanges de l’Eternel. Mais si notre cœur est dans ce monde, alors nos actes seront sans véritable valeur aux yeux de Dieu …
d)Conduit à l’apostasie
« (…) car Démas m’a abandonné par amour pour le siècle présent, et il
est partis pour Thessalonique ; Crescens est allé en Galatie et Tite en Dalmatie »(2 Timothée
4.10)
Ce point-ci est ce que l’on peut appeler ‘’ le point de non retour ’’.
L’apostasie, c’est l’abandon de notre se propre foi pour une autre, en l’occurrence ici, le
monde.
On en arrive à ce stade lorsque l’on s’est laissé totalement séduire par le monde et que l’on
n’a pas répondu aux différentes mises en garde de Dieu présente dans sa parole.
Tout comme il le fit avec Eve, Satan nous montre le bon côté du péché ; la complaisance,
confort, la facilité … Et n’hésite pas non plus à nous tromper (Genèse 3.5).
Une fois que l’on mort à l’appât, il s’arrange pour que nous n’ayons plus aucunes envies de
quitter le monde tellement nous nous sentirons bien … et on fini par en oublier Dieu.
Satan se sert de nos convoitises pour en arriver là et il suffit que nous en ayons une toute
petite pour qu’il saisisse l’occasion de nous la satisfaire….
La parole de Dieu nous parle d’‘’ homme fait ’’ ce qui peut également se traduire
pas ‘’ homme parfait ‘’. Mais lorsque Paul mentionne ce terme, il le fait suivre par « (…) pour ceux dont le jugement est exercé par l'usage à
discerner ce qui est bien et ce qui est mal. »
(Hébreux 5.14).
Tant que nous ne sommes pas capable de discerner ce qui est bien et ce qui est mal ainsi que
d’adopter l’attitude qui va en conséquence, nous devrons nous contenter du lait spirituel d’un statut de ’’ bébé ’’ dans la foi.
Cela peut sembler logique mais lorsque l’on regarde une seule journée dans notre vie sommes
nous capable d’en discerner une seule de propre ?
Soyons sur nos gardes car l’apostasie sera les fléaux de la fin des temps (2 Thessaloniciens 2.3) … La solution nous est donnée par Christ « Veillez donc et
priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui
arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. » (Luc 21.36).
La prière et la sanctification sont donc les deux moyens qui nous sont donné pour vivre une
vie près de Dieu et loin du mal.
Bien que par notre Sauveur nous sommes purifié, il est bon également de se tenir dans la
sanctification car il est dit « Que celui qui est injuste soit encore injuste,
que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifieencore »(Apocalypse
22.11).
« Puisque nous avons de telles promesses, bien-aimés,
purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en développant jusqu’à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu »(2 Corinthiens 7.1)
Les promesses dont il est question ici sont celles de Dieu faites au peuple
d’Israël, mais on peut également les reprendre pour nous. Il s’agit de la fidélité de Dieu en tout temps envers son peuple qui, en contrepartie, devra se sanctifier et placer Dieu, également en
tout temps, à la première place. (2 Corinthiens 6.16-18).
Nous savons donc éperdument que la sanctification est quelque chose qui nous ait
demandé de faire et que ce n’est pas une chose qui, si je puis me permettre l’expression, tombe du ciel.
Certes, nous recevons la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui, par son sang, nous
purifie de tous péchés. Mais ici, il n’y est pas question de parler de la part de Dieu, mais bel et bien de la nôtre. Ce qui poussa Paul à dire « Purifions-nous » et non pas « laissons-nous nous purifier ».
Lorsqu’on parle de sanctification (ou de purification), il est question d’une
séparation entre nous, et quelque chose qui déplaît à Dieu.
Cette séparation peut être plus ou moins douloureuse, selon notre vie, et peut
toucher autant sur plan matériel que sur le plan relationnel.
Dans l’histoire du peuple juif, il y a une partie que j’aime beaucoup, c’est sa
fuite du pays d’Égypte vers celui de Canaan. On pourrait transvaser se peuple dans notre propre vie, Dieu se comporterait exactement de la même façon (c’est d’ailleurs ce que nous montre Paul en
parlant des promesses que nous avons).
Lorsque les juifs apprirent l’arrivée de Pharaon avec ses 600 chars, leur
première réaction fut une indignation « N’y avait-il pas de sépulcre en Égypte, sans qu’il soit besoin de nous amener mourir au
désert ? » (Exode 14.11) mais la réponse de Moïse fut direct et claire « Ne craignez rien, restez en
place, et regardez la délivrance que l’Éternel va vous accorder en ce jour (…) L’Éternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence » (Exode
13-14). Quant à lui, Dieu pensant autre chose de cette situation et dit « Pourquoi ces cris ? Parle aux enfants d’Israël et qu’ils
marchent » (Exode 14.15).
Dans notre vie de tous les jours, où la sanctification doit être le mot d’ordre
en chaque instant, il nous est difficile de garder le regard porté sur Dieu comme le fit Moïse. Et lorsque survint une situation plus compliquée, on en vient à réagir comme le peuple juif et à se
demander pourquoi vivons-nous cela, nous qui croyons en Dieu et qui est sensé nous faire vivre une vie « paisible » ou du moins dans la joie … Sachez que lorsque survint cette situation
douloureuse dans votre vie et si elle est le résultat de votre fidélité en Dieu, alors Dieu vous en délivrera, pour cela, il faudra garder une attitude d’obéissance envers Dieu.
Lorsque Moïse dit« Ne
craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Éternel va vous accorder en ce jour (…) L’Éternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence » on peut
y voir quatre choses qu’il demande au peuple, et que Dieu nous demande dans l’épreuve.
1.Ne craignez rien
Il est évident qu’avoir peur de ce qui nous arrive n’est pas le témoignage d’une
pleine confiance en Dieu.
Cependant, cette crainte est humaine et Dieu l’a comprend ; mais ce n’est
pas pour autant qu’il l’accepte dans notre vie.
Il est humain d’avoir peur d’une armée qui se dirige vers nous pour nous
attaquer, mais est-ce « chrétien » ? Car beaucoup de choses sont humaines, notamment le péché, est-ce pour cela que c’est une attitude à avoir en tant que chrétien et enfant de
Dieu ? Non. Bien qu’elle soit explicable, elle n’est pas une excuse à un manque de confiance en Dieu.
Bien évidemment, une pleine confiance en Dieu s’acquiert, elle ne se reçoit pas
du jour au lendemain. Mais comment ? Simplement en passant du temps avec Dieu, dans son intimité, et il se fera connaître à nous. Et je peux vous garantir que lorsque l’on connaît Dieu, dans
l’intimité, il n’y a aucune raison d’avoir peur de ce qui nous arrive, car il veille sur nous.
C’est ce qu’il se passa entre Moïse et Dieu, il était continuellement en
relation avec Dieu, ce qui lui permit d’adresser ce message au peuple.
2.Restez en place
Face à ce qu’il leur arriva, le peuple juif devait très certainement s’agiter,
cherchant en endroit où se cacher de l’armée de Pharaon.
C’est un peu cette attitude que nous adoptons face à une situation inconfortable
… On cherche une façon de la fuir, parfois en adoptant une attitude contraire à celle que Dieu voudrait nous voir faire.
Parfois, lorsqu’il est question de sanctification, on aura tendance à faire un
compromis, afin de « contenter » tout le monde … Disant ainsi « Dieu, tu ne sais pas ce que tu dis, moi je sais que je peux faire ainsi ! » alors que Dieu, lui,
nous demande de nous détacher complètement de ces choses.
Rester à sa place, c’est resté là ou est Dieu. Car en ce qui concerne le peuple de Dieu, il est dit, « L’Éternel était
devant eux » (Exode 13.21). En nous agitant, en cherchant des compromis, nous ne sommes plus là où est le Seigneur notre Dieu, mais nous
essayons d’avoir un pied de chaque côté de la rive … En faisant cela, jamais nous ne pourrons assister à la délivrance qui nous est promise de la part de Dieu.
3.Regardez
Parfois, lorsque survint une difficulté, on a tendance à oublier la précédente
ou il y avait la main de Dieu. C’est ce que fit exactement le peuple juif … Dieu avait marqué de sa puissante main le pays d’Égypte par des plaies, signe de délivrance pour le peuple
juif.
Moïse, de la part de Dieu, alla même à prophétiser le départ des juifs disant
que les Égyptiens leur donnerai leur or et leur argent ; chose folle, car à ce moment, rien ne montrait une fuite probable.
Tout cela fut oublié de la part des juifs qui, face à une nouvelle difficulté
dans leur périple, en oublièrent la puissante main de l’Éternel.
Il est bon d’observer l’œuvre de Dieu dans notre vie, car elle est source de
fortification pour notre foi.
Je connais une sœur qui note ses prières dans un carnet et qui, à côté, note les
réponses de la part de l’Éternel à ses prières.
Elle disait un jour que cela l’aidait beaucoup lorsqu’elle était dans le doute,
mais aussi, à ne jamais oublier combien Dieu a été, et est bon envers elle, gage qu’il le sera encore.
4.Gardez le silence
C’est également une attitude que l’on a tendance à ne pas appliquer lorsque l’on
se sent oppressé. Une attitude humaine certes, mais pas chrétienne.
Combien de fois n’avons-nous pas, dans nos prières, répété à mainte et maintes
reprises des mêmes demandes concernant un même fait ?
Je pense qu’il est bon, un moment, de ne plus rien demander à Dieu concernant
cela et d’attendre son secours, patiemment, dans la foi et la confiance en son secours. Car parler sans cesse est le meilleur moyen de ne rien entendre de la part de Dieu, et de passer à côté de
la délivrance également.
Alors, demander son secours, oui ! Le faire sans cesse pour une même
chose ? Non. Car la prière de la foi c’est « C'est pourquoi je vous dis : « Tout ce que
vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez
s'accomplir » (Marc 11.24)
La réponse de Dieu à ce peuple fut« Pourquoi ces cris ? Parle aux enfants d’Israël et qu’ils marchent ». Ce qui montre bien que Dieu ne cautionnait pas les cris de doutes, de frayeurs et d’agitations que manifestait son peuple.
Ce que lui attendait de son peuple, c’est qu’il continue d’avancer, malgré ce
qu’il se passa derrière eux et de rester dans l’obéissance.
Lorsque le peuple eut fait confiance à Dieu et reprit leur marche dans
l’obéissance, la réponse de l’éternel fût sans appel « L’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer » (Exode 14.27).
Pensez-vous que si le peuple était resté à se lamenter, en courant dans tout les
sens cherchant un abri et en doutant de Dieu, au lieu de prendre le chemin que Dieu leur demanda de prendre, il aurait pu agir de la sorte ? Personnellement je ne pense pas.
Le secours de l’Éternel dans notre vie, dépendra de notre attitude. Il est prêt
à combattre pour nous, mais pour cela, il nous demande de le laisser combattre pendant que nous, nous continuons à vivre de façon plaisante à son regard, dans le silence, dans la confiance et en
sa présence, de sorte à voir sa puissante main agir dans vie. Là est la promesse de l’Éternel pour nous frères et sœurs !
« J’habiterai et je marcherais au milieu d’eux ; je
serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi : Sortez du milieu d’eux ; et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous
accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. »(2 Corinthiens 6.16-18)
Que notre Dieu tout-puissant puisse étendre sa main puissante sur votre vie, de
sorte que sa délivrance ne tarde pas.