Une question un peu spéciale ou ceux qui hors épreuve répondraient « non » alors que pour les plus éprouvés témoigneraient d’une envie de laisser les choses allées n’ayant plus les forces de lutter.
Je ne veux pas vous présenter un texte reparlant des promesses de Dieu concernant ceux qui persévères droit dans l’épreuve car de ces textes, vous avez du déjà en lire beaucoup.
J’aimerai que ce texte ait un impact différent en touchant, chez vous, ce qui doit être touché.
Je suis conscient que l’épreuve peut être très difficile et les tentations nombreuses, mais je ne pourrais jamais vous dire de laisser tomber, que du contraire.
Je désire vous exhorter à persévérer et à garder espoir en Dieu, mais je suis conscient que ce conseil, que tout le monde trouvera juste, ne fait plus que très rarement son effet.
C’est pourquoi, j’aimerai vous proposer quelque chose d’un peu différent, non dans le fond mais plus sous la forme.
Car bien que cela ne fasse plus trop d’effet, il n’en demeure pas que se soit l’attitude que nous devons adopter et qui nous est demander de suivre au travers de la bible.
Tout d’abord, il serait bon de savoir pourquoi cette phrase ne fait plus effet sur bien des chrétiens ; voir même les irrite.
Je pense que cette phrase aide un temps mais ne répond pas à une demande à long terme voir définitive.
Cette phrase, dans sa forme se veut d’apporter une modification dans nos habitudes ou notre comportement.
Or, la bible nous montre que ce qui peut réellement apporter un changement définitif sera la position de notre cœur face l’épreuve en question. « Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées (…) Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme. » (Marc 7.15-16)
Si notre coeur à une position favorable alors la tentation continuera son œuvre de destruction sur nous.
Mais si elle adopte une position de replis en Dieu, alors la tentation ne pourra faire son œuvre de destruction.
Mais cela ne dépend pas que de nous, alors que d’exhorter son prochain à persévérer et à garder espoir en Dieu le pousserait plutôt à faire des « efforts » supplémentaires ou en donnerait l’impression. « Car ce n’est pas en mon arc que je me confie, ce n’est pas mon épée qui me sauvera ; mais c’est toi qui nous délivres de nos ennemis » (Psaume 44..7)
Le problème actuel du chrétien ne se situe pas dans sa tête, car il est remplit de bonnes volontés, mais plutôt au sein de sa relation intime avec Christ.
Dieu sait que nous désirons ardemment changé et que nous somme prêt à faire ce qu’il faut pour ça, mais malheureusement, cette bonne volonté ne suffit pas car seule, elle ne peut rien …
Alors que manque-t-il ? Une relation intime avec Christ.
La clef de tous nos problèmes s’y trouve ainsi que la force pour réaliser toute chose. Mais faut-il encore savoir aller la chercher.
Pour certains, nous avons pour mauvaise habitude d’aller vers Dieu quand le besoin se fait sentir (maladies, problèmes familiaux, travail …) et lorsque tout va bien, on continue notre chemin voir même, on recommence comme avant.
Le chrétien opportuniste, pour la plupart des cas, s’ignore vous savez.
Je demande donc de sondez votre cœur afin de voir si vous êtes, ou pas, concerné.
Ce qui fera du chrétien sa force, se sera l’enracinement de son cœur en Dieu « En lui mon coeur se confie, et je suis secouru » (Psaume 28.7)
David nous témoigne ici d’un secours venant de Dieu en rapport direct avec la position de son cœur.
Lorsque nous avons conscience d’une mauvaise habitude ne rendant pas vraiment gloire à Dieu, nous cherchons à modifier nos habitudes (en diminuant la fréquence, en passant à autre chose …) et bien souvent, on en revient au point de départ quelque temps après.
Ce qui fera que notre changement sera définitif, se sera la conviction, dans notre cœur, que ce que nous faisons est mal, suivi d’une sincère envie changé.
Ensuite, si je puis me permettre, il n’y a plus qu’à ce donner les moyens et on changera.
Le plus « long » n’est pas la fin (s’en donné les moyen) mais plutôt le début, à savoir la conviction du cœur.
J’ai parler de la position du cœur et qu’il devait se trouver en Dieu mais savons-nous comment faire cela exactement ?
Je pense sincèrement que cela dépend d’un individus à l’autre et qu’il trouvera son confort avec Christ au fil du temps passé avec lui.
Mais je pense que Bildad, lorsqu’il s’adressa à Job, nous donne une bonne méthode nous aiguillant vers le but que nous voulons atteindre.
Discours de Bildad à Job : « Dieu fausserait-il le droit ? Le tout Puissant fausserait-il la justice ? Si tes fils ont péché contre lui, il les a livrés à leur crime. Mais toi, si tu recherches Dieu, si tu implores la grâce du Tout-Puissant, si tu es sans reproche et droit, certainement alors il veillera sur toi et rétablira ta demeure qui abritera ta justice ; ta première condition semblera peu de chose, celle qui viendra par la suite sera bien plus grande » (Job 8.3-7)
Bien que la réaction de Bildad ne soit pas appropriée* pour Job, elle demeure vraie en ce qui concerne ceux qui ont péché et donc nous concerne.
Pour imprégner notre cœur de la personne de Dieu, nous devons commencer par accepter certaines choses.
Une fois que nous les avons accepté, Dieu pourra venir bâtir quelque chose de solide.
Mais si déjà la base n’est pas acquise ça ne peut aller, car construire sur du bancale, ça ne peut donner quelque chose de stable.
Notre vie avec Dieu se base sur notre foi, qui n’est pas le résultat d’une démonstration visible, mais bien d’une démonstration invisible et d’une espérance (Hébreux 11.1).
Et notre foi se construit après la repentance.
En fait, on peut aisément comparer l’expérience de la foi avec la recherche de Dieu dite dans Job.
Car tout deux doivent être basées sur une acceptation irrationnelle d’un Dieu omniscient, omnipotent et omniprésent.
La première question que je vous laisse est donc : « Pour vous, est-ce que Dieu regroupe bien ces trois critères ? »
Une fois cette question réglée, alors on peut se pencher sur une réelle recherche de Dieu car on sait les grandes lignes mais on ne connaît encore rien de son immense profondeur.
1) La recherche de Dieu
Dans un premier temps, elle ne consiste ni à comprendre Dieu, ni à le connaître entièrement mais plutôt à savoir vivre avec Dieu.
Il y aussi quelque chose d’important que nous devons garder dans la tête c’est qu’en toute chose, nous devons avancer étape par étape.
Le terme « vivre » avec Dieu peu paraître flou pour beaucoup d’entre nous, mais en faite, c’est aisément comparable à une vie de couple, car c’est une vie de couple ; oui, vivre avec Dieu c’est comme vivre avec son maris ou sa femme.
Cela signifie que l’on doit passer de temps avec lui.
En effet, comment prétendre que nous vivons avec notre femme si nous ne passons pas de temps avec elle ?
Passer du temps du temps avec Dieu, cela consiste à lire sa parole, non parce qu’il faut bien la lire sinon elle va prendre les poussières, mais parce qu’on à vraiment besoin de la lire avant de rechercher Dieu et d’assouvir une partie de notre soif de Dieu.
La lecture des Ecritures n’est pas une obligation, mais une grâce que bien souvent nous négligeons.
La prière peut aussi être un moyen de passer du temps avec Dieu et c’est probablement l’une des possibilité les plus variées qui nous est donné d’avoir.
La prière peut être :
- intercession
- supplication
- louange
- adoration
- communion fraternelle
- …
Même chose en ce qui concerne la prière, il ne faut pas ce dire « Bon je prie puis je vais faire dodo » afin de se soulager la conscience mais prendre ce temps comme étant une grâce qui nous est accordée.
La grande bonté de Dieu, et qui fait bien souvent notre problème à cause de nous et non de Dieu, c’est la liberté qui nous est accordée en son nom. En cela, on néglige bien souvent notre rapport avec Dieu.
C’est au travers de ces petits moments que ce construit la partie « théorique » de notre vie chrétienne.
Mais c’est la base de toute chose et voici donc pourquoi elle est cité en premier dans le texte.
Car notre recherche de Dieu, ou l’importance qu’on lui accorde interfère dans chaque autre point ainsi que dans notre vie tout entière.
On peut aussi traduire « recherche de Dieu » par « intimité avec Dieu » ce qui est à mon sens un peu plus parlant ; montrant ainsi bien le sens de « relation » qui doit se créer entre Dieu et nous.
Notre intimité avec Dieu est le thermostat de notre vie et c’est ce qui nous permettra de vivre au dessus des épreuves ou en dessous si nous nous sommes éloignés. « Ainsi, comme vous avez reçu le Christ-Jésus, le Seigneur, marchez en lui (…) » (Colossiens 2.6)
La notion de « en lui » nous donne vraiment le rapport d’intimité qui doit se créer entre Dieu et nous.
2) Implorer la grâce
C’est un appel à la repentance qui nous est demandé ici.
Bien que l’épreuve ne vienne pas toujours à la suite d’un péché, il se peut que durant l’épreuve nous commencions à pécher et à partir de là, il y a matière à repentance.
La notion de péché est vague, mais ce qui revient le plus souvent c’est un manque de confiance et des doutes qui commencent à nous remplir l’esprit concernant la fidélité de Dieu ainsi que sa propension à nous venir en aide.
Dans ce que Bildad dit à Job, il parle également de notre attitude à avoir : « (…) si tu es sans reproche et droit (…) » et si ce n’est pas le témoignage de notre attitude, alors nous devons demander pardon à Dieu.
Même si nous ne trouvions aucune utilité à l’épreuve qui nous pèse maintenant, dans l’ensemble de notre vie, elle s’avérera utile et même précieuse. Car ce n’est pas par plaisir que Dieu fait passer son enfant par l’épreuve, mais c’est afin de le faire grandir, de fortifier son espérance et de faire grandir sa foi.
Nous n’avons donc aucune façon de douter de Dieu. Et si nous acceptons cela, nous pourrons alors, dans l’épreuve, louer notre Dieu comme le fit David.
C’est donc au travers de la repentance que nous pourrions commencer à passer au dessus de l’épreuve que nous vivons.
Elle nous rend agréable devant Dieu et ouvre les portes de sa grâce.
3) Être droit et sans reproche
C’est sûrement l’un des points les plus difficiles qui nous soit demandé de faire.
En effet, comment être droit et sans reproche alors que l’on se sent frustré, attaqué, mal mené par l’épreuve que nous subissons ?
Dans ce genre de situation, j’ai tendance à essayer de rechercher ma propre justice qui au final, ne résulte que de mon orgueil.
Lorsque l’on souffre d’une situation d’injustice, lorsque tout est contre nous alors que nous savons éperdument que nous sommes dans notre droit, nous essayons, peut être inconsciemment, d’accomplir notre propre justice.
Pour cela, parfois on réplique des paroles méchantes mais qui nous semblent vraies, on rappel certaines choses passées … Bref, on réouvre une plaie qui ne produit pas la paix, mais qui n’a pour but que de nous faire justice.
La notion de « droit et sans reproche » nous suggère de rester fidèle à l’enseignement de Dieu.
Notre justice n’enrichit et ne console que notre être charnelle, alors que notre être spirituelle à soif de la justice de Dieu.
Durant notre vie, nous sommes et serons sans cesse confronté à des situations injustes, mais ce qui fera leur impact sur nous ne dépend que de nous et nous seul.
Notre Seigneur est bon et juste ! N’oublions jamais qu’il est un Dieu de Justice !
Luc 18.6-8 : « Le Seigneur ajouta : Entendez ce que dit le juge inique. Et Dieu ne ferait-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tarderait-il à leur égard ?
Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Voici une promesse venant de Christ, disant clairement que la justice de Dieu nous concernant ne se fera pas attendre, mais est-ce la seule chose qui est dite ?
Christ lui-même s’interroge lui-même se demandant s’il y aura un seul homme ayant encore la foi en Lui.
Ceci témoigne de deux choses.
Tout d’abord, les épreuves seront difficiles pour nous, à un point ou parfois, on pensera à laisser Dieu de côté et à nous abandonné dans les choses de se monde.
Et ensuite, la justice de Dieu sera facteur de notre foi.
Nous proclamons notre justice, nous faisons bien, c’est notre droit, mais avons-nous une pleine foi en Dieu ?
N’avons-nous pas peur qu’il nous montre nos tords alors que nous sommes certains d’être juste ?
Sommes nous réellement honnête avec nous même lorsque nous crions à Dieu ?
Sommes nous honnête vis-à-vis de lui ?
Voici tant de question qui doivent avoir une réponse claire et sincère.
Etre droit et sans reproche ne doit pas se faire selon notre regard, mais selon le regard de Dieu qui nous est décrit au travers de sa parole.
Sachez également que ce comportement ne calmera pas forcément la tempête, mais il l’empêchera de vous atteindre et de vous détruire.
N’oublions pas les armes qui nous sont offertes, tant pour notre défense que pour savoir aussi attaquer :
- La vérité pour ceinture (protège nos reins qui pour les Grecs étaient le siège de nos émotions, tout comme l’est, pour nous, le cœur)
- La cuirasse de la justice (protège notre être, nous aide à rester debout malgré les coups que nous prenons)
- Les bonnes dispositions que nous donne l’Evangile de paix comme chaussure à nos pieds (Cela nous montre que nous avons quelque chose à fournir, nous devons nous efforcer d’avancer selon la parole de Dieu)
- Le bouclier de la foi (par lequel, jamais l’ennemi ne pourra nous atteindre)
- Le casque du Salut (assurance que nous avons notre place au près de Dieu et que nous n’appartenons pas à l’ennemi)
- L’épée de l’Esprit, la parole de Dieu (permet de nous défendre, mais aussi d’attaquer, montrant qui est Dieu, affirmant ses promesses, proclamant sa gloire et sa toute puissance sur les dominations de se monde !)
Tant de choses nous sont offerte afin que nous soyons, devant Dieu, droit et sans reproche, mais également, afin que jamais nous ne nous laissions allé sous les coups de l’ennemi.
Parfois, même en étant droit et sans reproche devant Dieu, il s’avère que nous soyons tout de même attaqué, et c’est normal !
Car le monde ne nous aime pas, et par tout les moyens, il essayera de nous détruire.
Mais notre Dieu est tout puissant et notre assurance se trouve au sein de sa justice, de son amour et de sa compassion qu’il éprouve chaque jour pour nous.
Frère et sœurs, lorsque tout va mal, nous ne devons pas baissé les bras, mais se servir de se temps pour nous rapprocher encore plus de Dieu.
De nous rapprocher encore plus de son intimité et de vivre avec Lui pleinement.
Ce n’es pas chose facile et c’est encore moins « naturelle » mais c’est ce qui nous est demandé, afin que la paix abonde en nous. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne s’alarme pas. » (Jean 14.27)
La paix du monde dépend des circonstances qui nous entourent, celle de Christ, de notre promiscuité avec lui ; elle sera indépendante des circonstances de la vie.
Mais la paix s’entretien au travers de notre relation avec lui, si nous nous éloignons, notre paix se dissipera peut à peut.
Dieu nous bénisse et nous aide à persévérer dans ses voix magnifique et prospère.
Fabien.
NB : * Car en effet, Job n’avait pas commit de péchés et n’avait donc pas à s’en repentir. Mais Bildad n’avait aucune connaissance du dialogue qu’il y avait entre Dieu et Satan. Son discours concerne donc ceux qui ont péché.