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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 11:16

Lorsque l’on parle de la marche du chrétien, on a souvent du mal à bien se faire comprendre. En effet, il paraît difficile, dans notre contexte, de parler d’une vie de sanctification sans passer pour des fanatiques religieux aux yeux des non-croyants, ou de passer pour des légalistes aux yeux des croyants. Mais je pense qu’il y a une question qu’il est salutaire, pour quiconque se dit chrétien, de se poser.  

Pourquoi vivre en tant que chrétien ? La réponse que l’on donnera à cette question sera le fer de lance de notre vie chrétienne. Avoir une réponse la plus juste possible est donc importante. Qu’est-ce qui nous motive à vivre notre vie chrétienne ?  

J’ai rencontré des personnes qui allaient à l’Église que lorsque leur pasteur préféré allait prêcher. D’autre, s’empressaient de faire le bien autour d’eux pensant que là était le devoir du chrétien pour espérer gagner le ciel. D’autres encore estiment que parce qu’ils sont sauvés, alors, quoi qu’ils fassent, ils ont déjà gagné le ciel.  

Pour ma part, il y a deux choses que le chrétien doit prendre en considération afin de répondre à la question « Qu'elle est la motivation pour mener notre vie chrétienne ? »

 

Un salut qui ne se perd pas  

Je sais, tous ne seront pas d’accord avec cela. Pourtant, la Bible dit bien que le chrétien reçoit un salut éternel (Hébreux 5.9) étant scellé de l’Esprit en Jésus (Éphésiens 1.13-14). Nous avons donc la certitude que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu (Romains 8.38). La notion de notre salut doit être mise en phase avec l’alliance dans laquelle nous nous trouvons ; la Nouvelle Alliance.  

L’auteur de l’épître aux Hébreux nous dit que par son œuvre sur cette terre, Jésus est devenu le garant d’une alliance plus excellente (Hébreux 7.22). La notion de garant ici est forte. Cela signifie que, l’assurance de cette alliance ne repose sur personne d’autre que sur Jésus. Ainsi, si l’homme faillit, la responsabilité ne retombe sur personne d’autre que sur Jésus. Tout comme un homme se fait le garant d’un autre. Lorsque celui-ci ne sait plus répondre à la charge qui l’incombe, l’ayant droit se retourne sur la personne qui s’est placée comme garant. Ainsi en est-il de Jésus envers nous. À l’inverse, dans l’Ancienne Alliance, le contrat que Dieu fait avec son peuple ne comporte pas de garant. C’est un contrat qui se résume ainsi : « Si tu obéis, je te bénis. Mais si tu n’obéis pas, je te maudirai ! » (Deutéronome 28).  

Je suis profondément attristé quand, actuellement, on impute ce caractère conditionnel unique à l’Ancienne Alliance, à l’alliance plus merveilleuse que nous offre le Christ. Faire cela, ce n’est rien d’autre que réduire à néant l’alliance que Jésus a conclue au prix de nombreuses souffrances et de sa vie. NON, notre salut en Jésus n’est pas conditionnel ! Renié cela, c’est renier l’œuvre de Jésus … Nous sommes au bénéfice d’une alliance beaucoup plus grande que l’ancienne. Une alliance incomparable.  

Mais il est vrai que cette grâce de Dieu est troublante. Beaucoup ont été ceux qui n’ont pas réussi à la saisir et en ont fait n’importe quoi. Là où l’apôtre Paul dira : « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » (Romains 6.1-2), certains ont déclaré que, parce qu’ils étaient sauvés, ils leur étaient permis de faire tout et n’importe quoi … Nous arrivons donc au 2e point.

 

Un salut qui est manifeste  

Le problème du premier point est que, pour certains, c’est trop facile. On ne peut pas accepter le fait que, quoi que l’homme puisse faire, il ne peut pas perdre son salut. Ainsi, on en vient à dire qu’alors, parce qu’on est sauvé, on a le droit de faire n’importe quoi ! Espérant ainsi montrer qu’effectivement, notre salut n’a pas plus de valeur que celui de l’Ancien Testament.  

À cela, je répondrai qu’une personne qui est sauvée manifestera ce salut. Et c’est l’apôtre Jacques qui nous porte cette vérité disant : « Mes frères, à quoi servirait-il que quelqu’un dise avoir la foi, s’il n’a pas d’œuvre ? La foi pourrait-elle le sauver ? » (Jacques 2.14). Il n’y a qu’une seule foi qui sauve, la foi vivante. On ne peut être sauvé que parce qui est vivant et l’on ne peut mourir que parce qui est déjà mort. Si quelqu’un prétexte qu’il est sauvé et peut faire ce qu’il veut, est-il vraiment sauvé ? Ce n’est pas à nous de le dire. Cependant, ce que l’apôtre Jacques dit, c’est que le salut qu’on reçoit, ce salut qui ne se perd pas, il est visible. Ainsi, il se place en droit de dire  à ceux qui prétendent pouvoir faire ce qu’ils veulent sous prétexte d’un salut acquis : « Toi qui a de la foi ; moi j’ai des œuvres. Montre-moi ta foi en dehors des œuvres ; moi, par mes œuvres, je te montrerai la foi » (Jacques 2.18).  

Ce salut qui ne peut se perdre transforme le chrétien qui devient alors une nouvelle créature (2 Corinthiens 5.17). Le chrétien est alors appelé à vivre cette nouvelle vie. Cette vie qui sera alors le témoignage qu’il est bien enfant de Dieu.

 

« Pourquoi un avion, ça vole ? »

  Avons de répondre à la question : « Qu'elle est la motivation pour mener notre vie chrétienne ? ». J’aimerai que nous fassions un petit détour en répondant à une autre question : « Pourquoi un avion, ça vole ? »  

Il y a deux manières de répondre :  

1. On peut se lancer dans une explication théorique et faire la démonstration des forces physiques qui entrent en jeux.

2. Ou alors, on peut répondre comme un simple enfant : « L’avion, s’il vole, c’est parce qu’il est fait pour ça ! »  

À la question : « Qu’est-ce qui nous motive à vivre notre vie chrétienne ? » la réponse devrait être celle du petit enfant : parce que je suis fait pour ça. Si par grâce nous sommes nés de nouveau (2 Corinthiens 5.17), si nous avons été rachetés à un grand prix (1 Corinthiens 6.19-20), si nous avons été faits héritier du Royaume de Dieu (1 Pierre 1.4), c’est pour vivre en nouveauté de vie (Romain 6.4).  

Tout comme l’avion est construit pour voler, nous, nous avons été rachetés pour vivre en tant que racheté.  

Frère et sœur, la seule chose qui devrait nous motiver à vivre cette vie, c’est parce qu’avant même que nous ayons à nous poser la question, Dieu nous a fait naître de nouveau et nous a donné tout ce qu’il nous faut pour mener cette vie (Éphésiens 6.14-17 ; Philipiens 4.13).  

Alors que l’apôtre Paul est en train de dire aux Corinthiens qu’ils ne doivent pas s’associer avec les non-croyants dans leurs œuvres (sous-entendu ne pas faire le mal qu’ils font), il donnera un seul argument : « Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » (2 Corinthiens 6.16-7.1).  

La seule chose qui devrait nous conduire à mener une vie en tant que chrétien, c’est parce que nous avons été faits pour ça. En tant qu’enfant de Dieu, nous sommes temple du Dieu vivant et cela est le gage de bien des promesses. On doit agir en tant qu’enfant de Dieu, car Dieu nous offre des promesses merveilleuses !

 

Conclusion  

À la question : « Qu’est-ce qui nous motive à vivre notre vie chrétienne ? » la réponse devrait être unanime : « Parce que j’ai un Dieu merveilleux qui a fait tant de choses pour moi que je ne peux pas en faire autrement ». Il vrai qu’en vue de ce que nous vivons sur cette terre, il est parfois difficile de garder les yeux fixés sur Jésus. Les injustices et les épreuves sont des causes de découragement. Le péché est omniprésent dans ce monde et il y a des souffrances qui nous font poser 36000 questions. Cependant, n’oublions pas que nous ne sommes que de passage sur cette terre. Notre patrie est céleste et que notre récompense est assurée. Nous vivons pour ce qu’il y a là-haut. Nous devons avoir la tête dans les nuages. Mais Christ a voulu que nous restions dans ce monde afin d’y apporter la lumière. Ayons donc la tête dans les nuages bien que nous ayons les pieds sur terre.  

Œuvrons, car nous avons reçu des promesses merveilleuses ! Car notre Dieu est merveilleux et qu’il nous soutient dans ces temps difficiles.

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Soli Deo Gloria - dans Exhortations