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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 22:04

Avec Corneille, nous sommes à un tournant de l’histoire du salut. Durant les 7 premiers chapitres, nous avons vu comment l’Évangile s’est répandu au sein même des juifs en Israël. Dans les chapitres 8 et 9, on peut constater comment l’Évangile s’est propagé de la Judée à la Samarie. Maintenant, nous voyons comment l’Évangile se répand jusqu’aux extrémités de la terre.

 

Jésus a dit : « Mais vous recevrez de la puissance quand l’Esprit saint viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et en Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac1.8). Arrivé à Corneille, c’est donc un cri de joie que nous devrions exprimer. Amen ! Ce qu’a dit Jésus se réalise ! Quelles qu’aient étés les persécutions, la parole de Christ s’accomplit et rien ne peut empêcher l’Évangile de se répandre.

 

Seulement, si nous continuons notre petit flash-back, on peut faire une autre observation.

 

·         Dans le récit se déroulant à Jérusalem :

1.2 : les 120 reçoivent l’Esprit et les témoins de cet évènement fut, v.5, des juifs pieux de toutes les nations. Résultat 3000 âmes se convertissent.

 

·         Dans le récit se déroulant de la Judée à la Samarie :

8.5 : Philippe, un homme remplit de l’Esprit, dont on porte un bon témoignage et rempli de sagesse (Ac6.3-6). Il rencontre un Eunuque qui lisait Esaïe intrigué. Résultat, il se convertit.

 

Les points communs sont que Dieu a utilisé des personnes qui éprouvaient un profond respect pour lui et les a placés sur la route de ceux qui le cherchaient sincèrement. Avec le récit de Corneille, nous en avons encore le même schéma.

 

CORNEILLE

 

Corneille est un craignant Dieu. En général, il s’agit d’une expression montrant que la personne n’est pas juive, mais adhère au judaïsme sans pour autant être circoncis. Les raisons qui font que Corneille se soit rapproché du judaïsme ne sont autres que la crainte qu’il éprouve pour le Seigneur. En grec, ce terme est celui qu’on emploie également pour les phobies (« Phobos »). En d’autres termes peut être plus parlant, Corneille avait la phobie de Dieu. Non pas une phobie qui le conduisait à crier dès qu’on parlait de Dieu ou à partir en courant. Mais une phobie qui l’a conduit à avoir une vie pieuse, à faire beaucoup d’actes de compassion en faveur du peuple et à prier constamment.

 

Rien qu’à la lecture de ces deux premiers versets, la honte m’a envahi.  Comment est-ce que moi je considère Dieu ? J’ai dû me résigner et accepter que ce que je vivais, ce n’est pas cette « phobie »… En fait, je ne pouvais pas même me dire que j’avais une quelconque crainte de Dieu. C’était plutôt mon confident, celui vers qui je crie lorsque ça ne va pas en attendant qu’il me fasse du bien.

 

Si je devais estimer quelle attitude honorait le plus Dieu, je dois alors me dire que Corneille est loin devant. Ca crainte de Dieu le conduisait à avoir une vie exemplaire. Je ne peux pas en dire autant de la « sympathie » que j’éprouve envers Dieu …  en fait, c’est Corneille qui est dans le bon, car jamais la Bible ne nous invite à avoir de la sympathie envers Dieu, mais à vivre dans la « phobie » de Dieu.

 

Bien que le texte ne le montre pas, je pense que si Corneille avait cette crainte de Dieu, c’est à cause l’œuvre que Dieu a entreprise jusque-là au sein de son peuple. Vous savez, ce Dieu qui a créé cette terre, a parlé à Moïse sur le mont Horeb, sortit son peuple d’Égypte, conquit des villes détruits chaque ennemi d’Israël. Toutes ces histoires et davantage, qui étaient sans cesse rappelé lors des fêtes juives de sorte que le souvenir des œuvres merveilleuses de Dieu en faveur de son peuple persiste. Ce sont probablement ces échos-là qui ont touché le cœur de Corneille. D’ailleurs quelle ironie n’est-ce pas ? Quel contraste entre Corneille et les pharisiens.

 

Mais attention, ce n’est pas parce que Corneille avait la crainte de Dieu qu’il avait pour autant tout ce qu’il lui fallait. Comme je l’ai dit, nous sommes là à une étape charnière de l’histoire du Salut, nous passons la première alliance (l’AT) vers son véritable accomplissement (le NT et l’œuvre du Christ). Corneille n’avait donc pas encore accès à cet accomplissement. Il pensait simplement que le judaïsme était suffisant et comme l’enseigne cette religion, nos œuvres bonnes nous permettrons d’entrer dans le Royaume de Dieu. On ne peut donc pas conclure que Corneille était, à cet instant, déjà converti comme nous l’entendons aujourd’hui. Bien que le fait qu’il est craignant Dieu nous montre toute la sincérité de ces actes, ceux-ci n’étaient pas suffisants pour le rendre participant à l’œuvre du Christ. Si tel était le cas, alors le récit de Corneille s’arrêterait là, au v.2. Mais il continue, quelque chose d’important devait entrer dans sa vie, quelque chose qui fera que ses actes de compassions et sa piété, aussi grands qu’ils fussent, en seront transformés.

 

Les v.1-2 m’ont beaucoup fait réfléchir. Ils m’ont rappelé que l’état dans lequel j’étais était un état de résignation. J’en étais arrivé à me dire « voilà, c’est ça ma foi, c’est ça que je dois vivre. » Avec en arrière-gout, le gout amer de l’insatisfaction. Pas celui de l’aboutissement du « Voilà ! C’est ça mon appel !! » (ton enjoué). Mais plutôt (soupir) « voilà, je ne serai que ça, que ce chrétien-là. Après tout, il faut de tout non ? » Mais ce récit dans son intégralité m'a fait apprendre une bien sérieuse leçon que Jésus a enseignée bien avant : « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (Jn3.8). Cette leçon, Jésus là fait à Nicodème en parlant de la nouvelle naissance. Ce qu’il dit, c’est que la nouvelle naissance ne nous conduit pas à une vie de résignation, mais dans une vie en constante évolution. Nous sommes appelés à constamment évoluer dans la foi ! Cet Esprit est en nous et il souffle, nous conduit sur des sentiers inattendu, inespéré parfois.

 

Corneille en est la parfaite illustration. Rien (insister fort) dans sa vie ne pouvait lui faire imaginer qu’il allait un jour vivre l’évènement qui suit dans le texte. Non, il vivait sa foi le plus simplement possible. Avec droiture et fidélité. Il n’avait qu’une connaissance très partielle de Dieu et n’avait aucune idée qu’il fallait mettre sa foi en Jésus. Tout ce qu’il voulait c’est être reconnaissant envers ce Dieu qu’il avait partiellement rencontré au travers du judaïsme.

 

Là encore j’ai pris une claque… Si Nicodème, qui n’avait pas encore la grâce que moi j’ai maintenant à su quand même vivre une piété telle et des actes de compassion tels que Dieu s’en est souvenu (v.4), qu’elle excuse est-ce que je peux avancer pour ma défense ? Mais vous savez, ce passage n’est pas une comparaison qui aurait pour but de nous dire « t’es un bien piètre chrétien ! Même Nicodème faisait mieux que toi ! » Ce passage témoigne, non pas de l’œuvre d’homme, mais de celle de Dieu ! Il est vrai que les actes de Nicodème et sa piété sont en avant. Mais ce n’est pas l’élément central. Ce n’est que 2 versets sur 48. L’élément central est la grâce de Dieu tout simplement. Et aussi forts qu’aient été ses actes, Nicodème n’a jamais été plus méritant que nous avons, de recevoir la grâce de Dieu. C’est une grâce tellement pure qu’aucune action de l’homme ne peut la mériter.

 

La piété de Nicodème ainsi que ces actes de compassion s n’ont pas été ce qui a convaincu Dieu d’agir. D’ailleurs, le v.4 exprime cette piété et cette compassion dans un langage sacrificiel. Dieu considère donc la piété et les actes de compassion de Nicodème comme étant une offrande qui lui est faite. Et n’oublions jamais cette parole que : « L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. » (1Sm 15.22). Ce qui plut à Dieu chez Nicodème n’a pas été la grandeur de ses actes, mais la grandeur de son cœur. Les actes de Nicodème n’ont été que le reflet de son cœur pour Dieu, de cette crainte qu’il avait. Si donc je dois me sentir mal devant ce récit, ce n’est pas parce que je ne fais pas les mêmes œuvres que Nicodème, mais peut-être parce que je n’ai pas le même cœur que Nicodème.

 

En effet donc, rien dans la vie de Nicodème ne pouvait lui garantir qu’un jour sa vie allait autant être transformée. Il continuait à vivre chaque jour son amour pour Dieu de la manière la plus sincère en lui offrant des « sacrifices », en agissant pour la gloire de Dieu en faveur des autres. Et c’est en plein milieu du « train-train » quotidien de Nicodème qu’un jour Dieu a dit « maintenant c’est l’heure ». Il n’a pas vu le vent arrivé, il l’a juste senti une fois qu’il a été saisi par lui.

 

PIERRE

 

Cependant, comme nous l’avons vu dans notre petit flash-back, dans les Actes, Dieu agit rarement tout seul, il aime mettre en action ses enfants. Il prend plaisir à agir au travers d’eux, avec eux. Car il aime être en relation avec nous. Il va donc choisir Pierre. Et là encore, son choix n’est que pure grâce. Pierre n’est pas le plus méritant des apôtres, il n’est pas le plus grand, c’est simplement le choix de Dieu. C’est comme ça.

 

Mais il y a un parallèle intéressant entre Pierre et Corneille. Il est dit de Corneille qu’il avait comme caractéristique principale d’être pieux, d’avoir des actes de compassion, mais aussi qu’il priait Dieu constamment (v.2b). Pierre quant à lui monta sur le toit en terrasse pour prier. La première réflexion que j’ai eue à la suite de la lecture de ce texte, c’est qu’il peut s’en passer des choses au travers de la prière. Et le plus étonnant est que pour Corneille comme pour Pierre il s’agissait, à la base, d’une action qu’il on fait des centaines de fois avant. Mais Dieu a choisi que ce jour –là, ces prières auront quelque chose de particulier.

 

Pierre, surement le 2e apôtre le plus connu après Paul, était à Joppé pour une raison qui n’a rien à voir avec Corneille. Il y avait été appelé par les disciples de Tabitha (Dorcas) après sa mort. Cette rencontre permis un évènement extraordinaire la résurrection de Tabitha (Ac9.36-43). Wouha, quel apôtre ce Pierre ! C’est vrai que manifestement, Dieu prend plaisir à agir au travers de lui. Mais il serait, je pense, un tort de considérer la résurrection de Tabitha comme évènement plus grand que ce qu’il se passa avec Corneille. Non seulement parce que le récit de la résurrection ne prendre qu’une petite place dans le livre d’Actes alors qu’une plus grande est laissée à Corneille. Mais aussi parce que ce qui compte davantage pour Dieu n’est pas la résurrection de la chair, mais la résurrection spirituelle. En un sens, l’évènement de notre récit est plus grand que la résurrection de Tabitha. C’est Dieu lui-même qui interpelle Pierre et le prépare, au travers de la vision, à accomplir l’œuvre de grâce qu’il a réservée à Corneille. Et la vision de Pierre est importante parce qu’elle est met vraiment en avant la grandeur de l’œuvre que Dieu veut accomplir et comment la parole de Jésus en Ac1.8 se réalise.

 

Quel est le but de cette vision ? Je pense que le but est d’apprendre quelque chose à Pierre. Mais quoi ? Il y a ici un piège qu’il faut éviter, celui de se servir d’un texte comme prétexte. Il est très tentant, je vous l’accorde, de se servir de ce genre de texte pour dire « Tu vois, on peut manger de tout !!! » Mais est-ce là ce que Pierre devait apprendre ? Je ne pense pas.

 

On a vu que Corneille semblait être résigné ne s’attendant pas à ce que les choses qu’il vivait allaient changer à ce point. Pierre ici, semble donner l’image d’une personne plutôt rigide.

 

Tout comme je vous ai avoué avoir fait l’erreur de penser que ma foi allait rester ce qu’elle était, il y a une deuxième erreur que j’ai faite et que ce texte m’a rappelée. En fait, c’est une erreur que nous sommes tous susceptibles de faire. Mettre Dieu dans une boite. Pierre avait placé Dieu dans une boîte. Regardons au déroulement de la vision.

 

Une voix forte s’adresse à lui (probablement celle d’un ange), lui présente toutes les espèces animales que cette terre peut comporter et lui dit « abats et mange ». Pierre refuse faisant appel à la loi qui l’interdisait de manger ce qui était impur et la voix forte lui répond « ce que Dieu a purifié, toi, ne le souille pas ! » Et le texte nous dit que cela s’est produit par 3 fois.

 

Que faut-il comprendre ? Tout d’abord que Pierre est un sacré têtu. Par 3 fois, alors qu’on lui demande de ne pas souiller ce que Dieu a déclaré pur, Pierre refuse de manger. Pour lui c’est clair, un homme pieux doit respecter la loi à la lettre. Cependant, ce qu’il n’avait pas compris, c’était que par cette vision, Dieu était en train de lui dire « ne me soumet pas à la loi, je suis la loi. N’est impur que ce que je considère comme impur et si je te dis que ce n’est plus impur, alors ce n’est plus impur ». Cette leçon était capitale pour le reste du récit (v.28, v.34-35).

 

Pierre devait comprendre qu’il ne devait pas s’arrêter sur ce qu’il comprenait des Écritures, mais qu’il devait se laisser enseigner par la Parole, cette parole faite chaire qui à présenter au monde notre Dieu. Dieu n’est pas ce qu’on fait de lui. On ne construit pas Dieu à notre image. Nous devons nous laisser façonner par lui. Être prêt à le laisser bouleverser notre vie, comme il est prêt à le faire pour Corneille, mais aussi être prêt à ce qu’il bouleverse même notre intelligence. Ce serait un comble de prétendre mieux connaître Dieu que lui-même n’est-ce pas ? Pourtant je suis sûr qu’on l’a tous déjà fait au moins une fois. Non, Dieu ne peut pas se mettre en boîte.

 

Aussi choquante que puisse être la Parole de Dieu, nous nous devons d’accepter tout ce qu’elle enseigne même si cela demande que nos convictions les plus sincères doivent changer. Mettez-vous à la place de Pierre. Ce n’est pas par conviction qu’il parlait. Non, Dieu a réellement dit que certains aliments ne sont pas à manger. Et si face à une telle chose Dieu attend de Pierre qu’il accepte un tel changement, à plus forte raison devons-nous en faire de même en ce qui concerne ce que nous croyons être vrai.

 

Alors non, le but de Dieu n’était pas dire à Pierre qu’il pouvait manger de tout. Mais bien qu’il se devait d’être prêt à accepter la folie de Dieu (à ses yeux) comme sagesse. Et d’ailleurs voici ce qu’il dira de cette vision : « Vous savez qu’il est interdit à un juif de se lier avec un étranger ou d’entre chez lui (…) » Pierre fait encore appel à la loi, mais il ajoutera : « (…), mais Dieu m’a montré qu’il ne fallait dire d’aucun homme qu’il est souillé ou impur ». Voyez donc que même pour Pierre, cette vision ne concernait pas la nourriture, mais bien l’humanité et le plan de grâce que Dieu était en train d’accomplir.

 

Cette vision a trituré Pierre à un point tel que l’Esprit doit lui dire qu’on venait le voir (v.19-20). Mais parce que Pierre était un disciple fidèle et désireux avant tout de faire la volonté de Dieu, il finit par comprendre cette vision et c’est au travers de lui que Dieu ouvrit le salut aux non-juifs.

 

Mais vous savez, cette vision a aussi été importante pour les autres apôtres au prêt desquels Pierre a du se justifier (11.1-18). Et regarder la conclusion : « Après avoir entendu cela, ils se calmèrent et glorifièrent Dieu, en disant : Dieu a donc donné aussi aux non-juifs la repentance qui mène à la vie ! »(11.18).

 

Même si la vérité est choquante dans un premier temps, elle conduira toujours à rendre gloire à Dieu.

 

CONCLUSION

 

Frères et sœurs, il y a donc deux choses auxquelles nous devons prendre attention.

 

Premièrement de ne pas se résigner. Dieu n’agit pas dans la vie de ceux qui sont parfaits et qui sachent tout. Corneille ne savait pas tout sur Dieu et l’apôtre Pierre du encore apprendre malgré les milliers d’âmes qu’il a conduites à Christ. Dieu n’attend pas non plus qu’on accomplisse de grandes choses pour intervenir dans notre vie. Tout est grâce est de la part de Dieu et l’on n’a rien à exiger de lui. Il ne nous doit rien. Vivons simplement notre foi au jour le jour avec droiture et fidélité persévérant de la prière et on peut alors s’attendre  à ce qu’il se passe de grande chose dans nos vies. Mais rappelez-vous, la grande chose n’était pas la résurrection d’un mort, mais de participer au plan du Salut de Dieu. Ce qui est grand aux yeux de Dieu parait bien souvent petit à nos yeux.

 

Et deuxièmement, ne mettons pas Dieu dans une boite. Parce que ce qui est grand à ces yeux semble petit aux nôtres, apprenons à laisser l’Esprit renouveler notre intelligence. Laissons-le nous instruire au travers de la Parole de Dieu.

 

Nous n’avons pas besoin de nos plans, de nos projets. Mais nous avons besoin de Dieu. Besoin que notre vie soit place entre ses mains. Lui à qui l’imprévu ne fait pas peur, lui seul capable d’accomplir tout ce qu’il dit, lui seul qui sait vraiment ce dont nous avons besoin.

 

Frères et sœurs, il me semble que la véritable leçon de ce texte est que si nous voulons redonner vie à notre foi, il faut alors peut-être accepter que notre vie ne nous appartienne plus. Si pendant que le vent souffle vous gardez une feuille en main, jamais elle ne pourra se faire emporter par le vent. Mais si vous ouvrez votre main, alors le vent emportera cette feuille et la placera à des endroits qui vous sont inaccessibles. Ouvrons nos mains qui étreignent notre vie et laissons là être emportée par le souffle de l’Esprit.

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Fabien - dans Exhortations
14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 14:12


 

« (13) La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. (14) Il trouva dans le temple les vendeurs de bovins, de moutons et de colombes, ainsi que les changeurs, assis. (15) Il fit un fouet de cordes et les chassa tous hors du temple, avec les moutons et les bovins ; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa les tables (16) et dit aux vendeurs de colombes : enlevez tout cela d’ici ! Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ! (17) Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : la passion jalouse de ta maison me dévorera. (18) Les Juifs lui dirent : quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ? (19) Jésus leur répondit : détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. (20) Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour construire ce sanctuaire, et toi, en trois jours, tu le relèveras ! (21) Mais le sanctuaire dont il parlait, lui, c’était son corps. (22) Quand donc il se fut réveillé d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il disait cela ; ils crurent l’Écriture et la parole que Jésus avait dite. » (Jean 2.13-22)

 

Imaginez. Vous rentrez de votre travail et vous vous réjouissez à l’idée d’arriver chez vous. Vous ouvrez la porte et là, une surprise de taille vous attend. Votre maison a totalement changé. Elle ne vous ressemble plus. Des personnes se sont installées dans votre maison, on changer tout l’intérieur et on fait en sorte que maintenant, ce qui était votre maison, devienne leur maison. Quel  sera votre sentiment face à une telle situation ? Pour ma part, je me sentirai comme trahi, comme souillé. Mon espace privé, intime, a été souillé par d’autres personnes.

 

C’est là le même sentiment que Jésus a eu. Arrivant  dans le temple, là où il devrait y avoir un lieu ressemblant à la sainteté et à la grandeur de Dieu, il y trouve un lieu souillé par l’obsession de l’homme. Les sacrifices, qui devaient être des actes humilités, de reconnaissances, d’obéissances à Dieu, ont été détournés par l’homme qui se les a appropriés pour ses propres bénéfices. Les marchands du temple ont volé  les sacrifices à Dieu à cause de leur obsession de l’argent.

 

La réaction de jésus est donc tout à fait normal vous ne trouvez pas ? Qui n’aurait pas fait pareil pour sa maison ?

 

Cependant, avant de blâmer les marchands du temple réfléchissons. Pour ma part, après cette lecture, je me suis demandé si je n’étais pas parfois comme eux.

 

La suite du texte nous montre que Jésus va reconstruire le temple de Dieu en 3 jours. Bien évidemment, on se doute qu’il ne parlait pas du temple en pierre dont il a fallu des années pour être construit. Jésus parlait ainsi de son corps, de sa mise à mort suivie de sa résurrection.

 

Mais je pense qu’on peut aussi y voir là un double sens. Nous voyons, avec le reste des Écritures, que le croyant est lui aussi temple de Dieu (1 Corinthiens 6.19). Cela n’est que le fruit de la mort et de la résurrection de Christ. En nous offrant la nouvelle naissance, il fait de nous le sanctuaire de Dieu. Nous, corps de Christ, nous sommes le temple de Dieu. Le texte nous place donc face à un choix. Celui de se comporter comme des marchands du temple ou comme Jésus.

 

Le monde nous assène de valeurs morales qui ne sont pas toujours en phase avec celles de Dieu. Mais le problème est qu’il est, pour nous, très facile de nous laisser séduire par les valeurs obsessionnelles de ce monde. Il veut faire de nous ses consommateurs chroniques. Il veut nous rendre obsédés de ce qu’il nous propose. Et cela, beaucoup d’entre nous, en fait tous …, sommes déjà tombé dans le piège. Pour s’en rendre compte, il nous suffit de nous poser les bonnes questions. Quelle est la première chose que je fais en rentrant chez moi ? Combien de temps est-ce que je passe, dans une journée, à penser à Dieu en comparaison à d’autres choses ?

 

Actuellement, le monde veut faire de nous des obsédés du sexe, du plaisir personnel, de la consommation, du loisir, etc. Le problème est que dès l’instant où nous sombrons dans l’une de ces obsessions (et honnêtement, on en a tous ….), alors il y a un autre Dieu sur le trône qu’il y a dans le temple que nous sommes. Soit mon ego, soit la pornographie, soit l’argent, soit l’amusement, soit… Mettez ce qui vous obsède.

 

En cela, le temple que nous sommes ne devient plus un lieu où l’on offre des sacrifices à Dieu, mais un lieu où les sacrifices sont rendus à nos obsessions. Le sacrifice de notre temps, de nos pensées, de nos efforts, de notre passion, etc. En cela, nous ne valons pas mieux que les marchands du temple. Nous nous servons de nous-mêmes (temple de Dieu) pour satisfaire d’autre chose que la personne de Dieu. D’une certaine manière donc, nous sommes tous des marchands du temple.

 

Jésus, quant à lui, avait une passion jalouse pour le temple de Dieu. Sa seule obsession était que ce temple soit exempt de toute souillure de sorte que Dieu en soit glorifié.

 

Mais il faut noter un point important. Si l’on fait le parallèle avec les fils du prêtre Eli qui se sont comportés de la même manière détournant les sacrifices pour leur profit (1 Samuel 2.27-36),  on se rend compte que l’acte du Christ est rempli d’une grande grâce ! Dieu à fait mourir les Fils d’Eli pour leur péché et à destituer la maison d’Eli du rang de prêtre. Si l’on voulait un parallèle, parfait Dieu devrait alors nous faire mourir et nous destituer du rang de sanctuaire.

 

Mais Jésus n’a pas agi ainsi. Non pas parce que Dieu change, mais parce que maintenant, c’est le temps de la grâce. Jésus nous invite, à nous aussi de prendre conscience de nos obsessions nous disant : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce !» (v.16)

 

Jésus ne nous condamne pas, mais il nous invite à cesser d’agir ainsi et de nous prendre en modèle son attitude. Nous devons chasser nos obsessions à coup de fouet !

 

Il est vrai que la nature humaine est faible et ne peut rien contre le péché. Mais qu’en est-il de nous qui sommes régénérés ? Jésus n’est-il pas celui qui nous libère de nos chaînes ? N’est-il pas celui qui est mort pour qu’en sa mort le péché n’ait plus d’effet sur nous ? Et qu’en sa vie nous naissions d’une vie de liberté face au péché ?

 

Nous devons prendre conscience non seulement de nos obsessions, mais aussi du fait que Jésus est la seule personne capable de nous en libérer. La seule manière que nous avons pour les chasser à coup de fouet, c’est d’utiliser la puissance de la prière, mais aussi d’agir en conséquence !

 

Nous aussi nous devrions avoir une passion jalouse pour la maison de Dieu que nous sommes. Et être prêt à tout faire pour que cette maison ne soit souillée par rien et qu’elle puisse, comme nous le désirons pour notre propre maison, ressembler à Dieu. Car : « Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le sanctuaire de l’Esprit saint qui est en vous et que vous tenez de Dieu ; vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été achetés à un prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. » (1 Corinthiens 6.19-20).

 

Frère et sœur, notre rôle est d’être des gardiens du temple que nous sommes. Nous devons rester sobres et veiller ! Afin que l’Esprit de Dieu qui habite en nous, puisse prendre toute la place qui lui revient. Et dès l’instant où l’on observe un danger qui pourrait venir souiller sa maison, nous pouvons alors le chasser à coup de fouet !

 

Dieu ne mérite-t-il pas ce qu’il y a de meilleur ? Et qu’elle est la convoitise du monde qui peut rivaliser avec les bontés de notre Dieu ? Si vous en trouvez alors, faites-moi signe ! Mais pour ma part, je n’en vois aucune. Je dois donc être conséquent et même si les obsessions du monde sont fortes et très présentes, je dois ne garder en tête que cela ne rivalise pas avec les bontés que mon Seigneur me déverse chaque jour.

 

Faisons les sacrifices nécessaires. Et ne rechignons pas si ceux-ci nous coutent cher. Ayons plutôt la même attitude de cœur que le roi David : « je n’offrirai pas au Seigneur, mon Dieu, des sacrifices qui ne coûtent rien ! » (2 Samuel 24.24).

 

Il en coûte de suivre Jésus, car il nous faut mourir à nous-mêmes et aux convoitises de ce monde. Mais au final, n’est-ce pas pour notre bien ? Alors que les obsessions de ce monde ne cessent de nous conduire sur un chemin de destruction (cf. viol, meurtre, vol, drogue …), Jésus nous propose de suivre SON chemin qui conduit à la vie. Il nous rend libres ! Saisissons cette liberté pour nous défaire des obsessions de ce monde qui nous conduisent à la mort.

 

Dieu mérite qu’il y ait, dans sa maison, un culte qui lui rende gloire. Rendons à Dieu la place qui lui revient dans notre vie et retirons de SON trône les obsessions qui ont pris sa place.

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Fabien - dans Exhortations
3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 22:04

J’étais en cours lorsque cette expression s’est imposée à moi : « Tomber à genoux et non sur les genoux ». La signification que je lui donne est que le chrétien n’est pas appelé à tomber sur les genoux. Lorsqu’on tombe à genoux, c’est que nous sommes accablés et que nos forces nous laissent tomber. On n’en peut plus de cette vie, c’est trop dur ! Trop éprouvant… Comment pourrais-je encore tenir ? Non, je ne le peux plus… mes forces me lâchent, je suis sur les genoux. La dépression n’est pas loin lorsqu’on en est là. Un chrétien est plutôt appelé à tomber à genoux. La démarche est différente, car au lieu que ce soit le poids de notre vie qui nous écrase de force, c’est une action qui provient de notre choix. Un choix bien salutaire.

 

J’ai cette phrase du Christ en tête : « Venez à moi, vous qui peinez sous la charge ; moi je vous donnerai du repos. Prenez sur vous mon joug et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Car mon joug est bon, et ma charge légère. » (Mt11.28-30). Wouha…

 

Face à ce texte, je me sonde. Le constat que je fais est que même si je suis chrétien, j’observe que j’ai dans ma vie un joug qui n’est ni bon ni léger. J’ai beaucoup de préoccupation, des angoisses liées à des incertitudes, une pression monstre pour arriver à tout faire, des dilemmes qui n’en finissent plus, mes relations à gérer, mes obligations à remplir, etc. Bref, ma vie est bien loin de cette phrase que le Christ prononce.

 

La question que je me pose suite à ce constat est donc : « Qu’est-ce que le joug du Christ et comment le saisir ? ». Car je crois que ce que la Bible dit est vrai et que si Jésus a dit cela c’est que c’est aussi valable pour nous. Mais pourtant je ne le vis pas… Je prie, je le demande, mais je ne le vis pas… Pourquoi ? Dieu ne m’écoute-t-il pas ? M’a-t-il abandonné ? Je me refuse de le croire… Mais alors quoi ?? Je pense que si nous sommes dans une telle situation, c’est parce que nous ne sommes pas sous le bon joug. Et en vue de ce que Jésus à dit, je veux croire qu’on peut troquer ce joug pesant contre son joug léger et bon. Mais comment ? La réponse est simple : la croix.

 

Si Jésus invite ceux qui sont chargés de venir à lui pour prendre du repos, c’est qu’il les invite aussi à se défaire de leur charge. Jésus nous invite à lui donner ce qui nous pèse. S’il nous fait cette invitation, c’est aussi parce qu’il en est capable. En Mt11.28-30, lisez ceci : « Toi qui es accablé par ta vie, viens près de moi et donne-moi ce que tu ne peux pas porter. Je prendrai ta charge et je te donnerai la mienne. Donne-moi ce que tu ne peux pas porter, moi je le peux pour toi. En échange, je te donne une charge que tu pourras porter, elle sera bonne et légère ». Pour répondre à cette invitation, il faut alors nous mettre à genoux. C’est un choix.

 

C’est peut-être curieux, mais j’ai pu observer, dans ma vie, que c’est un choix relativement difficile… Paradoxale non ? Il m’est difficile de me défaire de ce qui me pèse et qui me met sur les genoux. De ce qui fait de ma vie un calvaire… Pourquoi est-ce si dur ?? Surement parce que les donner ne suffit pas… Il faut que je change moi aussi. Car si je les donne à Christ, mais que je ne change pas, cela revient à lui rendre son joug léger pour reprendre mon vieux joug pesant et accablant.

 

En nous faisant cette demande, Jésus nous invite à vivre différemment ! Dès l’instant où je me mets à genoux pour lui déposer mon joug, je dois aussi accepter que ces choses appartiennent maintenant à Christ et que c’est lui, le seul capable de les porter, qui va s’en occuper !! Je dois donc avoir la conscience tranquille ayant l’assurance que Jésus s’occupe de cela. Il s’occupe de mes inquiétudes, de mes tracas, de mes chutes ! Il est celui qui ne m’éprouve pas au-delà de mes forces, qui fait tout concourir à mon bien, qui me relève et me console ! Si je fais le choix de me mettre à genoux pour lui donner mon joug, j’accepte alors que je ne dois plus m’en occuper, je dois vivre sans y penser !

 

Facile à dire ? Oui, et très dur à faire… Cependant non impossible. J’ai dû moi-même m’y résigner… Après avoir fait flancher mes jambes et me faire tomber sur les genoux, ma derrière étape était d’être complètement écrasé. J’ai dû avouer à moi-même mon impossibilité à gérer ces choses… J’ai dû affronter mon orgueil.

 

Tomber à genoux c’est confié à Christ ce qui nous est impossible de porter nous-mêmes et de lui faire confiance. Il est celui qui me connait ! Et lui seul est apte à bien s’occuper de moi. En retour, je dois porter son joug léger et bon et vivre une vie proche de lui afin qu’il puisse me régénérer et redonner vie à ce que ce monde a détruit en moi. Lui seul peut prendre soin de moi, mais nous devons entendre sa voix et rester près de lui.

 

Un poids douloureux prend du temps à partir… Cela demandera du temps et un combat.  Ne pensons pas qu’une prière suffira (bien que je crois que cela soit possible et que je prie que cela soit vitre cas !)… Nous devons simplement nous mettre à genoux et prier. Partager notre douleur à Jésus et lui confier ces choses. Croire qu’il entend et répondra, mais qu’entre temps, je me dois de lui faire confiance. Il s’occupe de ces choses que je viens de lui donner et il m’a donné son joug bon et léger.

 

Si les doutes reviennent, chassez-les ! Mettez votre foi en Christ en action en ayant la ferme assurance qu’il s’occupe de nous ! Mt11.28-30 est une promesse que nous pouvons (devons !) saisir, car nous sommes en Christ.

Mettez-vous dès maintenant à genoux et priez. Confiez-vous à Lui et laissez votre poids entre ses mains. Revêtez le joug nouveau et gouter combien il est bon et léger.

 

 Cependant, je ne veux pas vous donner de faux espoir. Tant que nous sommes sur cette terre, nous serons toujours dans une position inconfortable. Et c’est normal, car nous ne sommes plus de ce monde et notre cité, notre patrie, notre « nous » est dans les cieux ; nous sommes citoyens des cieux, membres du Royaume de Dieu. Ce joug bon et léger n’est pas la garantie d’une vie sans problème. Mais elle est le seul moyen pour que notre manière de concevoir cette vie change de manière radicale et nous conduise à considérer les évènements différemment.  Notre confiance en Jésus se fortifiera et ce qui nous faisait paniquer deviendra un énième moyen de prouver notre confiance et notre fidélité en Christ.

 

Avoir le joug léger et bon du Christ c’est être déchargé de la pression que ce monde pèse sur nous. Nos valeurs ne sont pas celles du monde, mais celles des cieux. Nous vivons pour le Royaume de Dieu nous ne devons pas être tracassé par les affaires de ce monde. Mais nous sommes dans le monde et nous nous devons de vivre comme il est de coutume. Cependant notre cœur est différent et notre manière de vivre ce que le monde nous impose doit être différente de celle des païens, car eux n’ont pas d’espérance. Mais nous ? N’avons-nous pas le Christ ?

 

J’espère que ceci vous aura conduit à vous relever de sur vos genoux pour vous conduire à genoux et donner  Christ ce fardeau qui vous accable. Qu’ainsi vous puissiez lui donner vos soucis et saisir sa paix dans l’assurance qu’il s’occupe de nous comme un Bon berger s’occupe de ses brebis.

 

Que Dieu vous bénisse.

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Fabien - dans Exhortations
22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 01:15


  "Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les humains, certes, mais choisie et précieuse aux yeux de Dieu. 5  Vous-mêmes, comme des pierres vivantes, construisez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des sacrifices spirituels, agréés de Dieu, par Jésus-Christ ; 6  car voici ce qu’on trouve dans l’Ecriture : Je vais poser en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne sera jamais pris de honte. 7  L’honneur est donc pour vous qui croyez. Mais, pour les gens sans foi : C’est la pierre que les constructeurs ont rejetée qui est devenue la principale, celle de l’angle, 8  et : une pierre d’achoppement, un rocher qui cause la chute. Ils s’y achoppent en refusant d’obéir à la Parole ; c’est aussi à cela qu’ils ont été destinés. 9  Vous, par contre, vous êtes une lignée choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis, pour que vous annonciez les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière ; 10  vous qui, autrefois, n’étiez pas un peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu compassion, vous avez maintenant obtenu compassion." ( 1Pierre 2.4-10)

 

 

Ce texte est pour moi le condensé de ce que nous devons retenir aujourd’hui. Si nous sommes en fête en ce moment de Pâque, c’est parce qu’en tant que peuple de Dieu, nous éprouvons de la joie à nous souvenir de cette œuvre qu’il a accomplie à la croix. Cette croix au travers de laquelle nous avons été rachetés au prix du sang de Jésus, notre sauveur. Racheté de notre vie de péché, de notre conduite futile (1Pi1.18-19). C’est Jésus-Christ, l’agneau sans défaut et sans tache qui a été désigné d’avance à cause de nous (1Pi1.20) afin que nous puissions être sauvés.

 

Mais la Pâque nous rappelle aussi que Jésus est ressuscité. Il n’est pas resté au tombeau afin que nous puissions, nous les racheté, mettre notre foi en Dieu.

 

     Oui, la croix est une œuvre merveilleuse et jamais nous ne devons l’oublier. Mais tant que la croix reste devant nos yeux, elle n’est alors pas dans notre cœur.

 

Le passage nous invite, a bien plus que contempler la croix. A bien plus que de se souvenir de la mort et de la résurrection de Jésus. Il nous invite à manifester la vie que Jésus a fait naître en nous au travers de sa mort et de sa résurrection. C’est là le vrai sens de la Pâque.

 

La première Pâque (Ex12)


Rappelez-vous l’origine de cette fête en Ex.12. Elle marque la fin de l’oppression du Pharaon sur le peuple juif. Dieu demande à son peuple de tuer un agneau (ou une chèvre) sans défaut et d’en répandre son sang sur les linteaux de la porte. Ainsi, lorsque la 10e plaie (la mort des premiers née) s’abattra sur l’Égypte, elle n’affectera pas le peuple de Dieu, mais uniquement ceux qui sont contre Dieu (Ex12.29-42). Par cet acte, Dieu veut montrer que maintenant, il va se mettre en marche avec son peuple. Un agneau a été offert en échange de la libération du peuple de Dieu de l’oppression du Pharaon. Mais Dieu n’a pas laissé son peuple hors d’Égypte, il l’a conduit vers le pays promis en l’invitant à se mettre en marche avec lui.

 

Cependant, il y a un problème récurrent chez le peuple juif, malgré la Pâque, malgré leur sortie d’Égypte, Dieu ne peut pas habiter parmi son peuple. Alors que Dieu est en train de leur donner les instructions pour la construction du Tabernacle et ainsi permettre au peuple de jouir de la présence de Dieu continuellement, le peuple est en train de se faire un veau d’or.  Le péché du peuple l’empêche donc de jouir pleinement de la présence de Dieu. Dans le livre du Lévitique, on peut voir que pour s’approcher de Dieu, il faut un « approcheur ». Il y a en effet danger de mort si l’on s’approche de Dieu. Un autre doit payer à notre place. Les sacrifices d’animaux que Dieu institue permettront au peuple d’avoir une relation avec Dieu, mais bien limitée.

 

Mais ces sacrifices ne suffisent toujours pas … le peuple demeure pécheur, et ce, de génération en génération. Le peuple juif se voit être à plusieurs reprises repris par Dieu, sanctionné, jugé. Alors qu’il  était libéré de l’exil en Égypte, Dieu l’exilera de nouveau à Babylone à cause de leur péché et de leur orgueil qui ne cesse d’être présent.

Au final, la Pâque que les juifs on vécut n’a pas changé grand-chose …

 

Et la nôtre ? Celle que nous célébrons, est-ce qu’elle change quelque chose dans ma vie ? Ou sommes-nous comme le peuple de Dieu de l’AT ou une fois par an on se souvient de la Pâque, mais notre vie ne change pas vraiment ? On a toujours les mêmes préoccupations et l’on donne à Dieu une place minimale histoire de nous soulager la conscience.

Notre texte va mettre en évidence plusieurs différences entre notre Pâque et celle d’Ex.12.

 

La nouvelle Pâque


 

1.       Un nouveau Temple


Au v.4, Jésus est appelé « pierre vivante ». Au v.5, les chrétiens sont comparés à des pierres vivantes. Il y a là une symbolique assez forte. Cette pierre est dite « précieuse » et « angulaire » au v.6. Je ne suis pas maçon, mais je pense, sans trop me tromper, que la pierre angulaire est celle qui permet que le tout tienne.

Dans cette comparaison « Jésus = pierre vivante angulaire » et « chrétiens = pierres vivantes », j’y vois cette phrase que Jésus à dite : « Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai » (Jn2.19). Par sa mort et sa résurrection, Jésus refaçonne le temple de Dieu avec les pierres vivantes que nous sommes. Dieu ne désire plus être présent dans une pièce au milieu de son peuple, mais il désire que chacun de ses enfants puisse jouir de sa présence.


Nous avons vu, courtement, que pour les juifs, il leur fallait un approcheur pour se présenter devant Dieu. Sans sacrifice, sans qu’un animal leur substitue leur péché, il leur est alors impossible de s’approcher de Dieu et rester en vie. Mais actuellement, Dieu n’est pas dans un endroit extérieur que nous devons rejoindre, mais il est au milieu de nous, dans cette pièce même et partout ou 2 où 3 chrétiens se réunissent en son nom (Mt18.10). Parce que nous sommes les pierres vivantes de son Temple.


Cependant, la règle de l’approcheur demeure. Mais cette fois-ci, ce n’est pas nous qui l’avons offert, mais Dieu. Pierre nous montre que Dieu a donné son Fils unique dans le but de vivre au milieu de nous. Par son sang, Jésus nous rachète, une fois pour toutes, des péchés que nous avons commis (1Pi1.18-20).


Mais Pierre ne se contente pas de nous dire cela pour que nous puissions simplement nous réjouir de cette œuvre. Mais il nous interpelle voulant nous montrer que cette œuvre que Dieu à fait au travers de Jésus doit avoir un impact dans notre vie : « construisez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce ; afin d’offrir des sacrifices spirituels, agrées de Dieu, par Jésus-Christ » (v.5).


En plus simple peut être, Pierre est en train de nous dire qu’étant temple de Dieu, il nous faut vivre en conséquence. Vous êtes des pierres vivantes pour le temple de Dieu ? Alors, formez-vous en maison spirituelle où Dieu peut habiter et qui lui soit agréable. Nous ne sommes plus comme le peuple juif, car Jésus a vaincu le péché et il n’a donc plus de pouvoir sur nous.


Lorsque l’AT parle de la pierre angulaire, c’est toujours dans en parlant de l’avenir. Le peuple juif n’avait pas cette pierre angulaire. Pierre nous montre que cette pierre, c’est le Christ. Et que les pierres que nous sommes font partie du même édifice. Cela signifie donc que le Temple que nous sommes ne tient que parce que Jésus en est la pierre angulaire. C’est sur lui et lui seul que repose tout le Temple que nous sommes. La solidité du Temple dépendra de la solidité de la Pierre angulaire.


Mais l’image donnée par Pierre dépasse largement le cadre de la maçonnerie. Non seulement la solidité du Temple dépendra de la solidité de la Pierre angulaire, mais la nature du Temple dépend également de la nature de la Pierre angulaire. Ainsi, Pierre peut affirmer que nous sommes une nation sainte, car Christ est saint. Nous sommes un saint sacerdoce (une autre traduction dira « un groupe de prêtre »), car Christ lui-même a offert le sacrifice de sa vie (1.Pi2.5)


En nous disant cela, Pierre nous invite à rentrer dans la dynamique qu’il doit y avoir dans le Temple de Dieu. Nous ne sommes pas de simples pierres inertes posées l’une sur l’autre. Non, nous sommes des pierres vivantes. Il y a là un paradoxe chargé de sens. Une pierre ne vit pas. Mais Christ à la puissance de donner la vie à ce qui était mort. Il a fallu pour cela qu’il donne sa propre vie.


Par sa mort et sa résurrection, Jésus fait de nous, qui étions des pierres mortes, des pierres vivantes, car lui est la pierre vivante. Sa vie nous donne la vie. Mais Pierre nous montre que cette vie n’est pas là pour nous faire du bien, pour nous satisfaire, pour nous garantir une vie meilleure. La vie que Jésus nous donne est une vie qui pousse ceux qui la reçoivent à offrir à Dieu un culte qui lui soit agréable, des sacrifices qu’il agrée.


Rappelez-vous, la Pâque juive célèbre la libération du peuple juif de leur esclavage en Égypte. La Pâque que nous célébrons témoigne de notre libération à l’esclavage du péché (1Pi1.18-20). Il est donc normal que Dieu puisse attendre de nous que nous lui dressions une maison spirituelle dans laquelle on peut lui offrir un culte qui lui soit agréable, des sacrifices qu’il agrée.

 

2.       Un nouveau culte


Pour rendre un culte à Dieu dans l’AT, il fallait aller au Temple et offrir des sacrifices qui coutent à la personne qui les offre. Il était question de donner ses meilleures bêtes, les plus vigoureuses, celles sans défauts. En résumé, il fallait donner à Dieu ce qu’on aurait préféré garder pour soi.


Dans notre passage, Pierre nous parlera d’une autre sorte de sacrifice, les sacrifices spirituels, ceux agrée de Dieu.


Pour introduire la réflexion sur le sujet, j’aimerai vous poser une question : Qu’elle est la chose que tout homme aime par-dessus tout ? Qu’elle est la chose qu’il veut absolument garder pour lui ? N’est-ce pas sa propre vie ?


Lorsque Pierre parle de nous comme étant les pierres vivantes du Temple de Dieu, il sous-entend par là que dans ce Temple nouveau, il doit y avoir des sacrifices nouveaux offerts. Si dans ce nouveau Temple il n’y a pas de sacrifice, cela signifie qu’il n’y a personne dans ce Temple et que ce Temple devient alors inutile.


Savez-vous quand les juifs ont cessé d’offrir des sacrifices au Temple de Dieu ? Quand ceux-ci, à cause de leur péché, ont été exilés. Il n’y avait plus de sacrifice, car il n’y avait plus de peuple capable d’en offrir. Comme cela a déjà été dit, à cette époque, le peuple juif n’avait pas de pierre angulaire. Personne capable de les porter, de les rendre saints. Ils devaient eux-mêmes porter le poids de leur péché et en payer les conséquences. Pour nous, c’est largement différent. Par l’œuvre de Jésus, nous sommes alors rendus capables d’offrir à Dieu un culte nouveau, des sacrifices nouveaux. Nous avons donc tout ce qu’il nous faut pour être capable de rendre un culte.


Le NT montrera ce nouveau culte comme étant : la louange (Hé13.15), le service (Rm15.13 ; Ph2.17, 4.18), la consécration totale (Rm12.1). Mais concernant notre texte, Pierre verra ce service comme étant l’annonce des hauts faite de Dieu (1Pi2.9). Il en revient au peuple de Dieu de proclamer ses hauts faits.


Les hauts faits de Dieu, c’est ce que Pierre montre dans le dernier verset « (…) celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière ; vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu compassion, vous avez maintenant obtenu compassion. » (1Pi2.10).


Mais comment le proclamer ? Pierre dira simplement que pour proclamer les hauts faits de Dieu il faut avoir un comportement adéquat. Et cette démonstration, Pierre va la faire à partir de la fin de notre texte commençant par « Bien-aimés, je vous encourage, comme des exilés et des étrangers, à vous abstenir des désirs de la chair qui font la guerre à l’âme » (1Pi2.11).


Le culte nouveau, les sacrifices spirituels, sont en fait de compte l’offrande de notre vie à Dieu. La Pâque ce n’est donc pas uniquement se réjouir de ce que Dieu a fait. C’est le souvenir de ce que Dieu a fait pour nous dans le but de renouveler le culte que nous lui rendons. Si nous en restons au stade de « souvenir » alors nous sommes un Temple vide et ce n’est pas à cela que nous sommes appelés.


Ce que nous célébrons devrait nous conduire à faire en sorte que notre vie soit davantage un culte qui soit agréable à Dieu. Voici la recette de Pierre afin que notre culte soit agréable à Dieu :


a)      avoir une bonne conduite dans la société (1Pi2.11-12)

b)      avoir le respect des autorités (1Pi2.13-25)

c)       avoir une vie de couple stable et forte (1Pi3.1-7)

d)      avoir de l’amour les uns pour les autres (1Pi3.8-12)

e)      avoir de l’amour même face à l’injustice (1Pi3.13-17 ; // avec le Christ 1Pi3.18-22)

f)       avoir rompu avec notre passé (1Pi4.1-6)


Ce sont donc là les prérogatives que Pierre donne dans son épître. Son but n’est pas de rappeler la croix et les hauts faits qu’elle témoigne afin que le nouveau peuple de Dieu se réjouisse. Il est en train de rappeler la croix et les hauts faits qu’elle témoignage afin que le nouveau culte soi offert par le nouveau peuple de Dieu.


3.       Un nouveau peuple

 

On en a déjà un peu parler mais j’aimerai qu’on s’arrête, avant de conclure, sur ce peuple que nous formons.

En vue de la recette que Pierre présente, peut-être nous sentons-nous bien loin du compte ; et c’est vrai qu’il y a là un fameux programme …


Cependant, il ne faut pas oublier que ce que nous sommes est construit sur Christ. Que nous sommes pierre vivante, car Christ nous a donné sa vie ! Que nous sommes des prêtres, car Christ a été le grand prêtre. Que nous sommes saint, car Christ est saint. Nous sommes le nouveau peuple de Dieu, car nous reposons sur Christ.


Le but de Pierre n’est pas de nous accabler sur une lourde charge … Au contraire il dira « vous ne l’avez pas vu, mais vous l’aimez. Maintenant même vous ne le voyez pas, mais vous mettez votre foi en lui et vous être transportés d’une joie indicible et glorieuse, tandis que vous obtenez le salut comme aboutissement de votre foi » (1Pi1.8-9). Cette joie devrait être l’état naturel du croyant. Cependant, à cause du monde dans lequel nous vivons, il est parfois difficile de garder cet état, voire même impossible.


Ceux à qui Pierre écrit la lettre sont dans une situation très douloureuse. Ils sont en pleine persécution. La souffrance devient donc leur quotidien. Ils doivent se cacher, fuir, faire face au deuil, à la mort. Bref, tout un tas de raison qui pourrait les forcer à mettre de côté cette foi au profit d’une vie plus confortable, plus reposante, plus joyeuse …


Mais Pierre leur rappelle que leur véritable joie, en tant que nouveau peuple de Dieu est en Christ ! Car par lui, nous recevons l’espérance qu’un jour tout cela sera fini et nous serons pour toujours au prêt du Dieu triomphant.


Il rappelle qu’afin que nous puissions accomplir notre rôle de nouveau peuple de Dieu, nous ne devons jamais oublier les hauts faits de Dieu. Mais il ira encore plus loin nous montrant que la vie nouvelle que Jésus nous offre vient d’une semence incorruptible (1Pi1.13), la parole de Dieu. Cette bonne nouvelle accomplie par Christ et proclamée par les apôtres.


Oui, la recette semble bien compliquée à réaliser … À côté il est fait mention « réservée au top-chef ! » Mais n’oublions pas que Jésus a fait de nous des « tops-chef ! ». Il est donc normal qu’il attende de nous que nous réalisions un culte qui lui soit agréable.


L’identité du nouveau peuple de Dieu ne dépend pas de ses propres capacités, mais de la pierre angulaire sur laquelle il tient. Et tant que cette pierre est solide, le Temple demeurera indestructible et son culte vivant !


Frère et sœur, j’aimerai vous inviter à renouveler notre culte à Dieu en nous rappelant de son œuvre. Offrons-lui ce qui compte le plus pour nous, car il le mérite et qu’il nous promet des choses encore plus grandes en retour.


Approchons-nous de lui. Passons du temps avec lui. Laissons son caractère déteindre sur nous. Donnons-lui plus de place dans notre vie. Arrêtons d’étouffer cette vie que Christ a mise en nous ! Laissons là jaillir et offrir un culte nouveau Dieu.


Conclusion


J’aimerai conclure avec ce verset : « (…), car voici ce qu’on trouve dans l’Écriture : Je vais poser en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse, et celui qui croit en elle ne sera jamais pris de honte. L’honneur est donc pour vous qui croyez. Mais, pour les gens sans foi : C’est la pierre que les constructeurs ont rejetée qui est devenue la principale, celle de l’angle, et : une pierre d’achoppement, un rocher qui cause la chute. Ils s’y achoppent en refusant d’obéir à la Parole ; c’est aussi à cela qu’ils ont été destinés. » (1Pi2.6-8).


La honte dont il est question me fait penser à la honte qu’Adam et Ève ont ressentie après avoir mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ils étaient honteux d’être nus l’un face à l’autre, mais aussi honteux devant à cause de leur péché.


Mais grâce à Christ, la tête du serpent a été écrasée (Gn3.15) et le péché ne rend plus honteux, devant Dieu, celui qui se repose sur la Pierre.


La Pâque que nous fêtons nous rappelle que Christ est venu mourir sur la croix afin que le péché n’ait plus de pouvoir sur l’homme et qu’il puisse se confier en Dieu et lui offrir un culte agréable. Mais elle nous rappelle aussi qu’un jour, Jésus reviendra juger le monde et seuls ceux qui auront mis sa confiance en lui ne seront pas honteux.


Par contre, ceux qui l’auront refusé seront pris de honte, car cette pierre aura été pour eux, la raison de leur chute à cause du refus de mettre leur fois en elle.


Frères et sœurs, à nous qui sommes le nouveau peuple de Dieu, qui formons le nouveau Temple de Dieu, offrons-lui un culte nouveau, car il le mérite. Proclamons au monde ses hauts faits. Brillons comme des lumières dans ce monde ! Offrons à Dieu ce qui nous est le plus cher, car en échange, il nous a donné ce qui comptait le plus pour lui, Jésus-Christ, son Fils.

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Fabien - dans Exhortations
18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 16:36


1 Thessaloniciens 4.13-18

 

On peut facilement diviser cette épître en 2 parties :

  • ch1-3 : Paul parle essentiellement de la relation que lui et ses collaborateurs entretiennent avec l’église
  • ch4-5 : Paul et ses collaborateurs vont les exhorter à grandir dans la sanctification.

 

Remarqué qu’il y a là une démarche très pédagogique de leur part. Ils vont faire appel au bon souvenir qu’ils ont laissé chez eux pour pouvoir après les tirer vers le haut. Ainsi, les Thessaloniciens ne risquent pas de se sentir jugé, attaqué ou rabaissé par eux. Ils ont conscience qu’ils sont aimé et que ce qui leur est dit l’est par amour et non par un quelconque désire d’autoritarisme.

 

Pour résumer un peu le contexte,  Paul dit dans un premier temps combien lui et ses collaborateurs sont attaché à cette église (ch1-3) et qu’ils sont conscient des fortes qualités présentent dans l’église (4.1-12). Je ne sais pas vous mais après un tel discours sincère et remplit d’amour, je suis prêt à entendre ce qui va suivre, même si c’est dur, même si ça va peut-être me choquer. J’aurai en tête que celui qui me le dit me le dit par amour et pour mon bien. Et en effet, Paul entame maintenant un sujet très délicat.

 

 

L’espérance, l’unique solution au deuil.


Je ne sais pas si cela se fait dans votre église locale, mais en tout cas, dans celle où je vais, lorsqu’il y a le décès d’un membre ou d’un parent du membre, on en fait l’annonce. Au début de ma conversion, à chaque fois qu’il y avait ce genre d’annonce, je me posais la question « faut-il être triste lorsqu’une personne chrétienne décède ? ». La réponse qui venait naturellement était non. Cette personne rejoint le Seigneur, on devrait plutôt s’en réjouir et être triste pour nous qui restons.

 

Le premier verset de notre texte m’a rappelé cette interrogation : « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres, qui n’ont pas d’espérance » (v.13). Paul est-il vraiment en train de dire qu’on ne doit pas être triste ? Ou bien, est-il plutôt en train de dire qu’on ne doit pas être triste comme ceux qui n’ont pas d’espérance ?

 

Si l’on reprend ce verset dans son contexte, Paul dit simplement que celui qui croit en Jésus doit avoir une espérance différente de ceux qui ne croient pas en Jésus. Et que cette différence est telle qu’elle s’observe même dans le deuil.

 

Le deuil n’est pas ici une illustration de la part de Paul, bien au contraire, les Thessaloniciens souffraient des décès de ceux qui leur sont chers. Mais Paul leur montre que même face à une souffrance aussi insupportable qu’est le deuil, notre espérance doit être tel qu’elle en transforme même notre souffrance.

 

Quelle parole dure vous ne trouvez pas ? Paul ne fait pas de la théorie là, il écrit à une église dont certains de ses membres sont dans le deuil.

 

Et lorsque je lis ce genre de parole j’attends une chose de Paul c’est qu’il soit en mesure de me donner un portrait de cette espérance suffisamment fort que pour me convaincre qu’en effet, il y a quelque chose qui peut me permettre de « relativiser » ma souffrance.

 

Lorsqu’une personne souffre, le seul moyen de l’aider, c’est de la conduire à détacher son regard de sa souffrance, vers quelque chose qui va l’apaiser voir, l’encourager.

 

Plus j’ai creusé ce texte, plus j’étais convaincu que le deuil dont Paul parle peut revêtir des formes différentes. Ok, pour le texte précisément, il signifie bel et bien la mort d’un être cher. Mais sur quoi Paul désire-t-il conduire les regards dans ce premier verset ? Sur le deuil des Thessaloniciens ? Je ne pense pas. Je pense qu’il désire les aider à « relativiser » leur souffrance ; le « afin que » du premier verset nous le montre.

 

Les Thessaloniciens étaient persuadés que Jésus reviendrait de leur vivant. Ils en étaient tellement convaincus qu’ils commençaient à se demander si ceux qui meurs maintenant pourront être participant à cette joie qu’est le retour de Jésus.

 

Le problème était tel qu’ils finissaient,face à la mort d’un frère ou d’une sœur, par se comporter comme  ceux qui n’ont pas d’espérance ; à penser que ceux qui meurent maintenant ne participeront pas à ce jour glorieux, mais uniquement ceux qui seront vivants ce jour-là.

 

 

En Actes 17.1-10, on peut constater que Paul n’a pas eu le temps nécessaire pour bien les instruire. Les Thessaloniciens avaient donc une pensée assez obscure concernant la résurrection des morts. Malgré la certitude du retour de Jésus, ils ne savaient donc pas ce qu’il en était de ceux qui mourraient entre temps. Par manque de réponse, ils n’avaient rien pour soulager leur profonde tristesse.

 

Le problème des Thessaloniciens n’était donc pas d’être triste face au deuil. Par manque d’enseignement, ils n’arrivaient pas à gérer leur tristesse. Ils n’avaient pas une meilleure espérance capable de non pas rivaliser avec leur souffrance, mais de la vaincre.

 

Lorsque j’étais à l’université, durant mes études d’ingénieur, il nous arrivait de partager ce qui nous motivait à être là. La plupart des personnes avouaient que le salaire qu’on allait recevoir était leur principale source de motivation. Lorsque le coup dur du blocus et des examens arrivait, le fait de penser au salaire attrayant leur suffisait à retrouver de la motivation. Ce salaire était leur espérance, ils se battaient pour cela, se donnaient à fond, ont sacrifié 5 ans de leur de vie, ont passé des nuits blanches pour l’espérance d’un jour, recevoir ce salaire.

 

 

Pour eux, ces sacrifices étaient nécessaires voir indispensable. Même s’ils étaient parfois douloureux, face à leur espérance ces sacrifices ne faisaient pas le poids.

 

 

L’espérance se trouve en Christ


Voici la question que j’aimerai que l’on se pose à ce stade : quelle est mon espérance ? Qu’est-ce qui me motive, me pousse à faire des sacrifices ? Qu’est-ce qui mérite que je sacrifie des aspects de ma vie voir toute ma vie ?

 

J’ai dit précédemment que ce texte m’a poussé à voir le deuil comme pouvant prendre différentes formes. En fait, je pense qu’on peut se considérer en deuil dès l’instant où l’on se sépare de quelque chose qui avait beaucoup de valeur pour nous. Et en cela, le deuil, on en vit beaucoup, qu’on soit croyant ou non. Mes amis qui étaient avec moi en ingénieur ont du faire aussi leurs deuils. Tout ce qui était un obstacle à leur espérance a été sacrifié.

 

Pour ma part, je dois vous avouer qu’il y a un deuil que j’ai difficile à faire, car la séparation me coute très cher. Ce deuil, si vous êtes chrétien, soit vous l’avez vécu soit vous êtes aussi en train de le vivre. Je parle du deuil de notre ancienne nature.

 

Je voudrais ne pas trop m’attarder sur ce sujet, car il y a beaucoup d’autre texte plus pertinent pour parler de la nouvelle nature. Mais la seule chose que je veux dire c’est que s’il m’est difficile de me défaire de certaines parties de mon ancien moi, c’est parce qu’au fond, et il ne sert à rien de se voiler la face, je les considère comme supérieur à mon espérance.

 

Lorsque l’on comprend le plan de Dieu pour notre vie, très vite on comprend qu’il y a des choses qui doivent mourir et donc, des deuils que nous devrons faire. Cela signifie aussi que très vite, l’ennemi viendra nous tenter sur ces deuils voulant semer le doute. Mais qu’est-ce qui pourra nous faire véritablement tenir ? C’est le fait d’avoir une espérance au-delà de tout ce que l’ennemi peut nous proposer.

 

Alors, on a tous des combats et la vie chrétienne est un combat. C’est normal ! Mais ce qui l’est moins, c’est de perdre ce combat.

 

Pour aider les Thessaloniciens qui étaient en souffrance à cause de leur deuil, Paul va utiliser un moyen puissant. En fait, il s’agit non seulement du moyen le plus efficace qu’il soit, mais il s’agit également de l’unique moyen. Rien ne peut rivaliser avec cela. D’ailleurs, Paul en fera référence en appelant cela « espérance » comme si la valeur de cette espérance était tellement supérieure aux autres qu’elle seule mérite d’être appelée ainsi.

 

Voici ce qu’il leur dira : « En effet, si, comme nous le croyons, Jésus est mort et s’est relevé alors, par Jésus, Dieu réunira aussi avec lui ceux qui se sont endormis  » (v.14).

 

Lorsqu’il dit « En effet, si, comme nous le croyons, Jésus est mort et s’est relevé (…) », il est en train de les inviter à regarder à cette puissance que Dieu a manifestée dans la résurrection du Christ. Et lorsqu’il continue en disant : « (…) alors, par Jésus, Dieu réunira aussi avec lui ceux qui se sont endormis », il leur montre que cette puissance sera une nouvelle fois manifesté, mais cette fois-ci, pour l’homme.

 

Paul est en train de leur dire que comme Dieu a pris soin de Jésus entre la mort et la résurrection, il prend également soin des croyants décédés et les ramènera avec Jésus. Paul affirme que même mort, ils ne sont pas séparés de Christ, ils ne sont donc pas perdus.

 

Il va donc aider les Thessaloniciens à placer leur regard sur Jésus et sur la croix et leur dira que cette puissance qui a été mise en œuvre pour Jésus, par Jésus, elle est aussi mise en œuvre pour nous. Ce qui nous sortira du deuil, c’est la puissance de Dieu. Elle seule peut nous consoler, nous fortifier et gagner le combat.

 

C’est par Jésus que Dieu a vaincu la mort. C’est par Jésus que Dieu viendra à bout de notre deuil. Voilà une première partie de l’espérance dont Paul parle : Jésus est la source de cette espérance.

 

 

Si donc je vis actuellement un combat douloureux, que mon deuil me garde dans la souffrance, je dois m’efforcer de me rappeler que je suis au bénéfice de la puissance que Dieu a manifestée en Jésus. C’est d’ailleurs à cause de cela que Paul puis dire « Je peux tout en celui qui me rend puissant. » (Php 4:13).

 

Cette assurance ne doit pas rester dans un coin de notre tête et qu’on se répète sans cesse lorsque ça va mal. Dieu ne sera pas puissant, il est maintenant puissant. On ne doit donc pas hésiter à dire comme le psalmiste « Pourquoi être abattu, pourquoi gémir sur toi-même ? Attends Dieu ! Je le célèbrerai encore : il est mon salut et mon Dieu » (Ps43.5).

 

 

Tout comme lorsque Pierre s’enfonçait dans la mer à cause de la tempête. Il a su crier à Jésus qui lui a tendu la main et la sortit de cette mer agitée.

 

Si Paul rappelle cette chose, c’est parce qu’il sait que la souffrance dans le deuil peut être très accablante (Php2.25-27). Très pensante voir destructrice. Mais que pour le croyant, parce que son sauveur est mort et ressuscité, alors aucune souffrance ne peut être trop accablante. Aussi douloureuse que soit la souffrance, en Jésus, j’ai ma consolation.

 

Alors probablement que vous êtes en train de vous demander, mais concrètement, c’est quoi cette espérance ? Pourquoi regarder à Jésus nous aidera-t-il ?

 

C’est parce que cette espérance c’est qu’un jour, tout ceci sera fini. Ce que nous vivons dans les temps présents n’est rien comparé à ce que nous allons vivre.

 

L’espérance, c’est regarder vers la fin (les pieds sur terre, mais la tête dans les nuages)


Paul continuera « Voici en effet ce que nous vous disons -- c’est une parole du Seigneur : nous, les vivants qui restons jusqu’à l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons en aucun cas ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec la voix d’un archange, avec le son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ se relèveront d’abord. Ensuite, nous, les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc les uns les autres par ces paroles.» (v.15-18).

 

Lors d’un cours sur la sécurité routière, lorsque j’étais en 5e secondaire, le policier nous a donné le conseil suivant : « Lorsque vous êtes face à un obstacle, ne le regardez pas sinon vous irez droit dessus. Regarder plutôt à l’échappatoire ».

 

Paul invite les Thessaloniciens à en faire de même.  Ils ont trébuché sur l’obstacle du deuil, mais les invite à s’en détaché en regardant à ce qu’il va arriver.

 

Au début du message je disais : « Lorsqu’une personne souffre, le seul moyen de l’aider, c’est de la conduire à détacher son regard de sa souffrance, vers quelque chose qui va l’apaiser voir, l’encourager. ». Vous en avez maintenant l’illustration.

 

Qu’est-ce qui, maintenant,  peut réjouir davantage le chrétien que l’espérance d’un jour être toujours avec son Seigneur ?

 

Les Thessaloniciens devaient comprendre, dans ce que Paul leur dit, que même si leur tristesse présente est pénible, elle n’est pas pour autant une finalité. Elle ne l’est que pour ceux qui n’ont pas d’espérance. Oui, la perte d’un être cher est très douloureux, mais prenons courage parce qu’un jour, nous serons, avec lui, participant à la gloire de notre Seigneur et à jamais au prêt de lui, ensemble.

 

Oui, les sacrifices que nous faisons peuvent être durs et on a du mal à en faire le deuil, mais rappelons-nous que face à ce que nous allons vivre ce jour-là, ce n’est finalement pas grand-chose. Et au contraire, ça me montre que je ne dois pas m’attacher à ma vie ici-bas, car je ne suis pas appelé à y rester. Ma demeure n’est pas ici, comme nous le rappelle Pierre dans son épître, mais bien au ciel (1Pi2.11).

 

La manière dont Paul décrit cet instant est tel qu’une personne qui connait la Torah ne peut pas ne pas faire le lien avec le « jour de YWHW ». C’est de ce jour-là dont Paul leur parle et pour leur en assurer la véracité et la certitude, il précisera qu’il s’agit là d’une parole du Seigneur.

 

Je trouve ces quelques versets magnifiques. Le cri de commandement, le son de la trompette, la voix d’un archange me montrent qu’un jour Dieu viendra convoquer  son Église. Il va mettre un terme au cours de l’histoire, un terme aux souffrances de son Église pour la conduire près de lui. Un jour il nous dira « maintenant c’est fini, vient dans mon repos » c’est ce qu’illustre le v.17.

 

Je disais tout à l’heure que la vie du chrétien est un combat. Et comme dans toute lutte, il y a des souffrances liées à des pertes, mais il y a aussi la réjouissance lorsqu’on obtient la victoire. Mais la différence c’est que nous, nous ne combattons pas pour la victoire. Non, ce texte nous montre que nous combattons dans la victoire.

 

Les Thessaloniciens avaient compris que sur la croix, Jésus a vaincu la mort. Mais ce qu’ils n’avaient pas compris, c’est que par cette victoire, le chrétien qui est en Christ, ne subira donc pas la mort ; elle n’a pas d’effet sur lui.

 

Quel que soit notre combat, soyons assurés que cette victoire annoncée, on la vivra. C’est la parole du Seigneur. Un jour, nous serons pour toujours avec lui. Paul mentionne cet évènement d’une manière tellement précise qu’on peut être sûr qu’il s’agit là de la vérité.

 

Il est de notre devoir de nous rappeler sans cesse cette espérance. L’espérance c’est cette certitude que le ou les deuil(s) que nous vivons ne sont rien face à ce que nous sommes assurés de vivre ce jour-là. Si donc nous gardions sans cesse cette espérance en nous alors nous vivrons nos deuils d’une manière différente que celle de ceux qui n’ont pas d’espérance.

 

L’espérance c’est vivre le moment présent avec les yeux fixés sur la fin. Ce que je vis n’est pas une finalité, il y a beaucoup mieux qui m’est promis.

 

Nous ne combattons donc pas en vain. Ce sera le cas si c’est la mort qui nous attend. Si Dieu n’existe pas à quoi bon vivre des contraintes. Mais parce que Dieu existe, parce qu’il a vécu le deuil suprême en offrant Jésus à la croix, parce qu’il m’a racheté et parce qu’il me promet un héritage inégalable,  alors la moindre des choses, c’est de lui donner toute ma vie.

 

Les Thessaloniciens sont donc invités, non pas à ne pas être triste, mais à vivre leur tristesse sans oublier cette est espérance.

 

Nous, nous sommes invités à vivre également nos tristesses, nos souffrances, liées à notre foi, sans en oublier cette espérance. Nous vivons pour vivre un jour, ce jour ; non pas pour passer à côté. C’est l’héritage que Dieu nous promet.

 

Jésus nous l’a annoncé, notre foi n’est pas compatible avec ce monde et cela nous causera bien des souffrances. Mais par lui, nous sommes assurés que déjà maintenant, nous ne faisons plus partie de ce monde. Nous vivons pour le Royaume des Cieux. Les souffrances que nous vivons sont là, c’est un fait. Mais la seule solution pour pouvoir les vivres et les traverser, c’est de garder cette espérance.

 

Soyons donc consolés par la parole de notre Seigneur. Nous faisons déjà, maintenant, partie de ceux qu’il convoquera lors de son avènement. Soyons dans la joie.

 

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Fabien - dans Courage !
8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 21:29

 


Lorsque nous lisons les 21 chapitres concernés, on peut se rendre compte à quel point la relation entre Dieu et les êtres humains est précieuse aux yeux de Dieu et son envie qu’elle soit la plus pure possible. C’est pourquoi, les principaux sous-thèmes (par rapport à notre thème) parcourant cette section font référence aux rôles de Dieu envers l’homme. Il ne sera donc pas étonnant de constater une répétition en ce qui concerne la position de Dieu par rapport aux justes et aux méchants. Mais également, le rôle d’un Dieu souverain et juge y est fortement présent.

Mais avant de commencer par la sous-thématique la plus présente, j’aimerai juste énumérer un problème qui pourrait être à la source de certains désaccords avec ce qui va suivre.

 

Je pense qu’au travers de cette section de 21 proverbes, nous pouvons y trouver, par rapport à notre thématique, des versets plus ou moins explicites et plus ou moins implicites ; ceux qui montrent clairement qu’on a à faire à la relation entre Dieu et les être humains, et ceux qui énumèrent cette relation au travers d’autres situations. Le tri que j’ai donc effectué entre ces deux catégories n’est le reflet que de ma propre sensibilité durant la lecture et donc, n’est ni exhaustif, ni exempt d’erreur.

 

Position de Dieu par rapport aux justes et aux méchants

   

Tout d’abord qui est le juste ? Au travers de notre section, on peut constater que le juste est tantôt appeler ainsi, tantôt d’une autre manière. Dans son sens biblique, il s’agit de quelqu’un qui est droit dans sa conduite et dans son caractère ; il sera droit par rapport à la loi de Dieu (14.2). Il sera donc aussi appeler : intègre, ceux qui agissent avec fidélité, hommes droits, se confie en Dieu etc.

Qui est le méchant ? IL est logiquement l’opposé du juste. Il est celui qui hait Dieu (19.3)

 

On peut constater qu’envers le juste, notre Seigneur ne fait pas de demi –mesure. Il l’empêche d’avoir faim (10.3), il place des bénédictions sur sa tête (10.6), il lui donne ce qu’il désire (10.24), la voie qui lui offre est un rempart pour son intégrité (10.29), il lui offre sa faveur, son approbation (11.1 ; 20 ; 12.2 ; 22 ; 20.10 ; 22.12), il écoute sa prière (15.8 ; 29), il a son amour (15.9), il réalise ses projets (16.3), il estime sa justice supérieur aux sacrifices (21.3), le met dans l’abondance (28.25), le garde des pièges de la vie (29.25) et il est son bouclier (30.5-6), sa tour forte (18.10).

 

En ce qui concerne le méchant, là non plus Dieu ne fait pas de demi-mesure. Il repousse son avidité (10.3), il réalise ses craintes (10.24), fait de sa voie (celle de Dieu) une ruine pour lui (10.29), il lui est en horreur (11.20 ; 12.22, 15.9, 15.26, 17.15), son sacrifice ne vaut rien (15.8), il (Dieu) se tient loin de lui (15.29), et ses années sont abrégées (10.27).

 

On peut donc voir qu’il n’y a aucune nuance entre ces deux sortes d’individu, il y a les justes, et les méchants. Que l’un va vers la vie et l’autre vers la mort. Voilà pourquoi l’homme est fortement exhorter à disposer son cœur à la crainte de Dieu et non pas envier les pêcheurs (23.17).

 

Dieu souverain

 

Cette seconde sous-thématique a aussi une place importante dans les proverbes. C’est en position de sous bassement, par rapport aux autres  qu’elle vient trouver sa place dans notre section. Si l’on reprend notre premier sous-thème par exemple, on pourra voir que le juste, comme le méchant, viennent tout deux de Dieu car tout à un but (16.4). Il nous est dit également qu’il dispose même du cœur de l’homme (15.11). Il voit le bon, comme le méchant (15.3). Sa souveraineté est aussi présente dans la vie même de l’homme car il va même jusqu’à disposer les ennemis du juste à la paix avec lui (16.7).

Il dirige également le cœur des rois les inclinant où il le veut (21.1) et fait les riches comme les pauvres (22.2)

Mais le plus étonnant est que, bien que les dispositions et la voie du cœur appartiennent à l’homme, on peut constater que la décision que formule la langue vient de l’Eternel (16.1) et que les pas de l’homme sont affermit par lui également (16.19) ; en effet, il nous est également dit que l’homme lui-même ne connait pas sa voie il a donc besoin que Dieu le dirige (20.24)

Bref, c’est le dessein de Dieu qui se réalise malgré le grand nombre de pensées qu’il peut y avoir dans le cœur de l’homme (19.21). Tout décision vient de Dieu (16.33) {contexte : dans le cadre d’un tirage au sort par exemple}.

 

La crainte de l’Eternel

 

On a tous déjà entendu cette expression, mais que veut-elle dire ? Tout d’abord il ne s’agit pas d’avoir peur de Dieu ; il n’est pas question de sentiment. Il s’agit plutôt d’une attitude de cœur qui se manifeste par une marche « droite » (14.2).

Le chemin de la crainte de l’Eternel est loin d’être un fardeau pour l’homme qui y persévère. Au contraire même ! C’est un chemin jalonné de bénédiction. Notre section nous apprend que la crainte de l’Eternel prolonge les jours (10.27), elle permet de posséder une grande confiance (14.26). Ce chemin est pour nous une source de vie et nous écarte des pièges de la mort (14.27 ; 19.23). Il nous procure le véritable bonheur (16.20).

En définitive et quelque soit ce que nous montre le monde, il vaut mieux craindre l’Eternel que de se confier en l’homme (24.21-22).

 

Dieu est juge et justice

   

Il est important que nous considérions Dieu comme étant le juge par excellence de sorte que nous nous attendions à sa justice et que nous nous n’essayons pas de faire justice nous même, car là est quelque chose qui déplait à Dieu. En effet, c’est lui qui délivre du mal, celui qui se confie en lui (20.22).

La véritable justice se trouve en Dieu et en Dieu seul ! (16.11) Notre droit ne vient que de Dieu (29.26). Voilà donc pourquoi il est importe que nous regardions comment Dieu considère ce qui est, à ses yeux, injuste ; car il devrait en être de même pour les nôtres.

 

Dans ce que Dieu considère comme injuste, on peut y retrouver le cœur hautain (16.5), la malhonnêteté (20.10 ; 20.23), le mal envers les faibles (22.22-23), le mal envers les méchants (24.17-18). Bref, tout ce qui va à l’encontre de Dieu ou du prochain.

Face à cela, Dieu répond parfois de différentes manières qui peuvent être plus ou moins sévères. Face aux hautains, il ne les laisse pas impunis (16.5). Face à ceux qui font le mal envers les faibles, il leur privera de vie (22.22-23). Face à ceux qui font du mal aux méchants {contexte : se réjouisse de leur malheur.}, il détourne de lui sa colère (24.17-18). Face à ceux qui sont irrité contre Dieu, il les jette dans la bouche des courtisanes (22.14) car elle est une fosse profonde.

En conclusion,  que quelque soit le mal, il ne restera jamais impunis. Il ne faut donc pas que nous fassions justice nous même car Dieu seul est véritable juge et que lui seul éprouve les cœurs (17.3) et pèse les esprits (16.2).

Mais sa justice ne s’arrête pas qu’à sanctionner ceux qui font le mal, il récompense aussi ceux qui font le bien (19.17 ; 25.21-22) et protège ceux qui sont faibles (15.25).

 

Conclusion

 

Mais n’oublions jamais que quelque soit ce que nous sommes et qui que nous sommes, nous avons besoin de Dieu pour lui demeurer fidèle. Ayons donc la sagesse de lui demander de veiller sur nos vies, de sorte qu’elle soit toujours propice à une marche intègre envers lui (30.7-9).

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Fabien - dans Etudes par thème
26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 21:55


Qu’est-ce que j’entends par liberté ? Je suggère deux sortes de libertés ; une liberté de forme et une liberté de fond. La liberté de forme est celle qui fait croire à l’homme qu’il est libre tandis que la liberté de fond est celle qui rend l’homme libre. Il est donc possible à l’homme de se croire libre sans l’être.  La liberté est un champ vaste, mais j’aimerai le réduire un peu en ciblant davantage mon propos. Pour ma part, je parlerai de la liberté d’action et de choix que peut avoir l’homme dans une perspective biblique. Car ne le cachons pas, notre attachement à une religion, ou pas, déterminera notre vision de la liberté.

 

Qu’est-ce donc que la liberté ? Bien souvent, on allie la liberté de l’homme en fonction de son champ d’action. Ainsi, on peut entendre : « je suis libre de faire … » À partir de là, on présuppose  que plus le champ d’action sera grand, plus la personne se sentira libre. Selon ce point de vue, la liberté de l’homme sera donc dépendante de son milieu et ses choix devront s’y accorder. Ce milieu est lui-même composé de contraintes à cette liberté d’action : lois physiques, éthiques,  civiles ; la culture également. Précédemment, j’ai parlé de liberté de forme et liberté de fond. Cette définition, pour ma part, est relative à la liberté de forme, car elle ne prend pas en compte le processus de mise en action de l’homme, mais se contente d’agir sur l’action. Voici ce que j’entends par processus de mis en action (ce processus est inspiré de la vision de Jacques sur la convoitise {Jc1.14-15}):

 

Désir Choix Action.

 

Ce processus implique une interaction de l’homme, dans sa globalité, avec son environnement. La liberté de fond agit quant à elle, non sur l’action, mais sur le désir. Si nous voulons donc parler de liberté de manière pertinente, il sera, je pense, plus adéquat de parler de ce qui agit sur les désirs de l’homme et non sur ses actions. En effet, c’est parce que l’homme à des désirs qu’il choisit et c’est parce qu’il choisit qu’il fait.

 

La question qui devrait se poser maintenant est « Qu’est-ce qui agit sur les désirs de l’homme ? ». Le désir est inné chez l’homme et propre à sa personnalité. Il ne peut donc être déterminé que par son essence même. Aucun fait extérieur ne peut déterminer le désir qu’il y a en nous. Le fait que l’individu humain est libre découle également de sa personnalité. Cependant, la mise en action de cette personnalité n’est pas toujours le fruit de sa liberté, bien au contraire.

 

L’homme est sous des influences constantes imposées par son milieu (propagande publicitaire, idéologie politique, culturelle, religieuse, etc.) qui, parfois, sont contradictoires les uns avec les autres. La liberté de l’homme leur sera donc assujettie. Chaque choix que l’homme fait est soumis à diverses influences. Mais elles ne sont pas toujours facilement identifiables. Elles ne déterminent pas le choix de l’individu, mais le font pencher.

 

Toutes ses influences qui viennent s’imposer à l’homme auront plus d’impact si elles arrivent à faire naître en lui l’envie (procédé qui est le poumon de la société de consommation). Le schéma :

 

Désir (pensées) Choix Action.

 

devient donc :

Désir (pensées)  ‑-- [envie] Choix Action.

 

Les désirs, innés à l’homme, se voient donc être bouleversés par la naissance d’envies diverses. Et cela crée les déséquilibres que nous pouvons facilement observer. Par exemple, l’envie de possédé peut conduire des familles à se mettre en dette. Le désir de stabilité et de paix se voit donc être mal mené à cause de l’envie de possédé du nouveau. L’homme en vient à en oublier son désir étant obsédé par l’envie. Très souvent, les influences font naître en nous des envies et pour certaines, elles se transforment même en besoin (l’exemple de l’ordinateur, du téléphone portable, de la voiture, etc.). À cause de ces influences donc, ce n’est plus trop l’individu même qui prend un choix. C’est la résultante des désirs mélangée aux envies. Le choix, au final, est quand même pris par nous et nous sommes pleinement responsables de ce choix, mais ce choix n’est plus forcément la véritable réponse à notre désir profond. Ces influences donc, sont un frein à notre véritable liberté et certaines personnes en arrivent même à devenir des personnes qu’elles ne voulaient pas être.


 

Là où l’homme perd donc sa liberté, c’est qu’il ne sait pas se défaire de la réalité de ces influences. Le seul moyen de vivre librement serait de s’en détacher et ainsi revenir au schéma initial où ce qui s’accomplit vient de son être même, de sa propre essence. Pour ma part, il n’y a pas de semi-liberté, on est libre ou contraint. Et si l’homme ne devait compter que sur lui pour récupérer cette liberté fortement hypothéquée par sa culture, le seul moyen alors à sa disposition est de fuir bien loin. Mais là où la notion biblique rentre en jeu, c’est qu’elle apporte une réponse à cette triste réalité.

 

Cependant, avant de rentrer davantage dans la notion biblique de la liberté, j’aimerai en définir mes présupposés bibliques. Pour ma part, Dieu est une personne suprême, il est omniscient, omniprésent, omnipotent et le seul être vivant parfaitement libre. Ces caractéristiques lui confèrent donc le pouvoir de connaître mieux que nous-mêmes ce qui est bon pour nous. Il est aussi pleinement amour et donc, ne nous imposera jamais quoi que ce soit qui soit uniquement mal pour nous. Il désire toujours ce qu’il y a de meilleur pour nous. Il nous a également créés et a donc le droit d’exiger de nous ce qu’il veut. Cependant, cette exigence est régie par son amour suprême.

 

L’amour que Dieu éprouve pour nous a été profondément blessé dès l’instant ou l’homme a décidé, croyant gager ainsi sa liberté, de mettre Dieu de côté pour s’ériger lui-même en dieu (Genèse 3). Pensant ainsi devenir libre, l’homme s’est en fait rendu esclave de sa propre convoitise : son ego.  Si les envies qui viennent naître en l’homme, à cause des influences, ont un succès tel qu’elles peuvent conduire l’homme à adopter un comportement potentiellement dangereux pour lui et ses proches, c’est parce qu’elles sont nourries par son égocentrisme ; par sa quête du « moi ».

 

La Bible nous témoigne d’un paradoxe qui gêne profondément toute personne rationnelle et digne de ce nom. Elle dit que si l’homme veut vivre libre, il doit alors devenir enfant de Dieu. Nous ne pouvons comprendre ce message biblique que lorsque nous avons accepté l’idée que Dieu n’est pas ce que l’homme ou la pensée populaire a fait de lui. Dieu se montre comme étant un être d’amour ne voulant qu’une chose vivre en relation avec l’humanité qu’il a créée. Une relation d’amour. Face à l’acte de rébellion que l’homme a commis (en s’érigeant à la place de Dieu) il s’est alors vu être gangréné par un mal qui le ronge et dont il ne peut se défaire. Un mal qui détruit, sans se lasser, l’humanité et tout ce qui l’entoure. L’homme c’est ainsi rendu coupable devant Dieu. Mais Dieu, conscient que l’homme a commis une faute qui a des conséquences qui le dépassent totalement, a décidé de venir lui-même apporter la solution à cette maladie qui gangrène l’humanité (Jean 3.16).

 

Comme nous l’avons vu, les influences font naître en nous des envies qui viendront alors interféré avec nos désirs réels. Ses envies étant nourries par notre égocentrisme qui se veut obséder par tout ce qui pourrait être bon pour lui sans se soucier, parfois, des autres. La seule manière que nous avons pour nous défaire de l’impact de cela est donc de « mourir à nous-mêmes ». Mon égocentrisme doit mourir. Les envies, bien que pouvant encore naître, seront alors détruites directement dans l’œuf. Ce procédé, la Bible l’appellera la « nouvelle naissance » (Jean 3.1-21).

 

La nouvelle naissance n’est pas quelque chose que l’homme peut faire par lui-même. Pour comprendre cette notion de vie nouvelle, il ne faut pas tomber dans le piège de Nicodème (Jn3.1-9) et croire qu’il s’agit de quelque chose à prendre de manière littérale. Sa connotation est spirituelle et se situe dans le renouvellement de notre intelligence (cf. Rm12.2). La vie nouvelle est donc une nouvelle manière de vivre, car notre intelligence est renouvelée selon un nouveau modèle, celui de Dieu. Dieu opère cela par son Esprit-Saint qu’il met en nous. Ce qu’il se crée donc, c’est un détachement aux influences de ce monde par ce que la Bible appelle : la sanctification. C’est Dieu qui vient opérer cela en lui. Dans le but de rendre l’homme libre et de vivre ce pour quoi il a été créé. Il a fallu pour cela que Jésus vienne sur cette terre apportant ainsi, par sa mort et sa résurrection, l’unique possibilité à l’homme de trouver le seul remède à cette maladie qui le détruit.

 

Mais ne tombons pas dans le piège de croire que si Dieu fait cela c’est pour que je me sente mieux. Ce serait alors raisonner dans toute notre profondeur égocentrique. Si Dieu à fait cela, s’il a envoyé Jésus, c’est afin que l’homme puisse à nouveau entretenir une relation libre avec lui. C’est la raison pour laquelle nous sommes sur cette terre. Et ce qu’il y a de merveilleux c’est qu’en envoyant Jésus, Dieu invite l’humanité à se tourner vers lui. À lui demander pardon et expérimenter la réalité de son existence. Au travers de cette relation entre nous et Dieu, notre regard commencera (plus ou moins vite selon les personnes) à changer. Certaines choses que nous considérions alors comme bon nous paraîtront alors néfaste et certaines néfaste comme bonne. L’envie ne trouvera alors plus d’accroche en nous. Et nos désirs profonds, essentiels, pourront alors trouver plus de liberté pour s’exprimer.

 

Au final, si l’homme désire vivre libre, il ne le peut que s’il s’abandonne à Dieu, car seul Dieu peut donner, par sa connaissance, un libre accès à la liberté. L’homme par lui-même ne peut accéder à cette connaissance qui confère la liberté. La liberté est hors de portée de l’homme, il ne peut la recevoir que par celui qui l’incarne parfaitement : Dieu. Pour cela, l’homme doit accepter de mourir à lui-même pour s’abandonner entre les mains d’amour de notre Dieu.

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Fabien - dans Apologétique
26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 21:32

 

 

Il y a énormément à dire à ce sujet car Saul a écrit pas mal d’épîtres dans  lesquelles on pourrait puiser beaucoup d’éléments. J’ai eu à cœur de me centrer sur un seul point qui me semble fondamental pour le croyant.

 

Lecture : Actes 9.1-22 (NBS)


Ce qui me frappe dans ce récit, outre le changement radical de Saul, c’est l’état dans lequel il se trouve juste après sa rencontre avec Jésus : « il resta trois jours sans voir, et sans manger ni boire » (v.9). Je ne sais pas comment vous l’avez perçu lors de la lecture, mais là, à cet instant, Saul est au fond du trou.

 

Jusque-là, il avait une vie radieuse. Il était un jeune pharisien (groupe religieux) plein d’avenir ; probablement le plus probant de sa génération. Et comme il était pharisien, il était aussi opposé aux chrétiens. Car rappelons-nous les pharisiens était un groupe religieux fort opposé à Jésus.

 

Ce jeune pharisien était rempli de zèle, les 3 premiers versets nous le montrent. Son nom faisait trembler de peur les chrétiens et sa mission à Damas ne vient  que de sa propre initiative.

 

Saul se dirige donc vers Damas avec l’assurance que sa quête de persécution des chrétiens est selon la volonté de Dieu et qu’ainsi, il pourra gagner sa place au Royaume de Dieu, comme le pensait tout religieux juif. Il avait probablement en tête encore d’autres projets d’avenir.

 

Mais lorsqu’on regarde au v.9, nous avons  un Saul détruit, brisé uniquement à cause de sa rencontre avec Jésus. Le texte nous dit qu’une lumière venant du ciel resplendit tout autour de lui. Pour un juif qui connait bien la Torah (AT), il est impossible de ne pas faire le parallèle avec la manière dont Dieu lui-même se manifestait. Pour Saul donc, il est clair que face à cette manifestation, celui qu’il a en face de lui n’est pas n’importe qui mais Dieu.

 

Du fait que ce soit Dieu devant lui, il ne pouvait être qu’extrêmement attentif à ses paroles « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? Il répondit : Qui es-tu Seigneur ? – Moi, je suis Jésus, celui que, toi, tu persécutes ». Saul vient à l’instant de recevoir une véritable bombe en plein visage. Jusqu’à présent, toute sa vie n’avait qu’un but : servir Dieu. Il ne faisait rien d’autre et il s’y donnait à fond. Et là, Dieu vient de lui dire : « Saul, tu te plantes royalement. Celui que tu crois servir est celui que tu persécutes ». Saul vient de réaliser  qu’il a, jusqu’à présent, agi contre le Dieu qu’il croyait servir. Saul vient de tout perdre. Maintenant, il n’a plus rien.

 

C’est comme si vous aviez fait 13 ans d’études pour avoir votre métier et que vous l’exercez depuis 5 ans. Et un jour on vient vous dire « Monsieur, madame, votre diplôme n’est plus reconnu. Vous devez tout de suite arrêter votre métier et recommencer des études ». Toute la vie que vous aviez fixée autour de ce métier est réduite à rien. Vous n’avez plus de revenu et ne pouvez plus payer le loyer de votre belle maison, le prêt pour la voiture, les assurances, etc. Ne serait-ce pas pour vous un sérieux traumatisme ?

 

C’est dans cet état que ce trouve Saul. Et peut-être même bien pire. N’oubliez qu’il vient d’apprendre qu’il est le persécuteur de Christ. Il est donc, en cet instant, ennemi de Dieu. Et il avait probablement en tête la manière dont Dieu traite ses ennemis. Pour Saul, il est au seuil de la mort et va recevoir le jugement de Dieu.

 

Cependant, Jésus lui dit : « Mais lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce qu’il faut que tu fasses » (v.6-7). Voici déjà un petit lot de consolation pour Saul, il reçoit une seconde chance. Là où il ne voyait rien d’autre que le jugement, Jésus lui apporte la grâce du pardon. Le « Mais » après le « Je suis Jésus que, toi, tu persécutes » a pour moi la signification d’un « peut importe que tu ais été celui qui me persécute. J’ai un plan pour toi ». Jésus est en train de prendre la vie de Saul en main.

 

Le texte nous dit qu’il ne voit plus, il est aveugle bien que ses yeux soient ouverts. Saul n’a plus aucune conscience de ce qu’il l’entoure. Il n’est plus autonome, on doit le conduire à un endroit qu’il le ne connait pas. Il n’est plus qu’un « vulgaire » pantin. Il est conscient que ce qu’il lui arrive le dépasse totalement. Il est à Damas, mais cette fois-ci, pour une raison qui n’est plus la sienne. Saul doit très certainement avoir le sentiment que sa vie lui échappe. Il est complètement perdu il ne lui reste plus que la prière (v.12).

 

Jésus va répondre à la prière de Saul en lui envoyant Ananias. Dans tout le récit de la rencontre entre Ananias et Paul, la chose qui m’a le plus marqué sont les écailles qui lui tombent des yeux. C’est la première chose qui se produit après l’imposition des mains.

 

 Je ne veux pas spiritualiser le texte à outrance, mais je ne peux m’empêcher de voir en ces écailles, toutes les conceptions religieuses de Saul avant sa rencontre avec Jésus. Elles tombent pour laisser place aux valeurs du Christ et de son Royaume. La réaction de Saul ne tarde pas. Il se fait baptiser, communie avec ses frères en Christ à Damas et annonce que Christ est le Fils de Dieu.

 

A cet instant précis, Saul est devenu Paul. C’est à partir de là que Paul commence son ministère et devient l’apôtre puissant que nous connaissons. Celui duquel Pierre dit qu’il annonce des choses difficiles à comprendre. Des vérités puissantes. Ce brisement a eu un tel impact sur lui qu’il a dédié toute sa vie à son Seigneur.

 

Lorsque Paul raconte cette expérience de brisement aux Philipiens, il en dit : « Mais ce qui était pour moi un gain, je l'ai considéré comme une perte à cause du Christ » (Ph3.7) Et si Paul en vient à témoigner, c’est parce qu’il combat les faux docteurs qui imposent de suivre la loi concernant la circoncision. Lors de son brisement, Paul à bien comprit qu’il était inutile de mettre son assurance dans les choses charnelles. Quelques soit ce que le monde nous donnes, cela ne peut être un gage de garantie. Paul dira: « Moi, pourtant, j’aurais des raisons de mettre ma confiance dans la chair. Si d’autres considèrent qu’ils peuvent mettre leur confiance dans la chair, à plus forte raison moi : circoncis le huitième jour, de la lignée d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né Hébreu, quant à la loi, pharisien ; quant à la passion, persécuteur de l’Église ; quant à la justice de la loi, irréprochable » (Ph3.4-6). Tout ce qui lui assurait un avenir de grand pharisien respecté de beaucoup, il le considère maintenant comme une perte à cause de Christ.


C’est sa rencontre avec Christ qui provoque ces changements dans la vie de Paul. Il ne faut pas penser que Paul, au moment de son brisement, à tout compris. Il a juste comprit l’essentiel. Christ est bien le Fils de Dieu et qu’il n’y a rien de plus important que lui.  Tout ce que Paul à découvert par la suite provient de la relation qu’il nourrissait avec Christ. C’est parce que Paul était constamment dans un état de brisement qu’il pu recevoir des révélations. Paul était conscient qu’il n’avait plus rien, si ce n’est Christ. Il s’y est donc accroché. Paul dira encore qu’il considère tout comme une perte « à cause de la supériorité de la connaissance de Jésus-Christ » (Ph3.8).  Wouha … Pour Paul, maintenant, il n’y a rien de plus important que de connaître le Christ ; que de le connaître toujours davantage. Pour Paul, connaître le Christ, c’est savoir l’essentiel.

 

Frères et sœurs, une telle expérience devrait être souhaitée pas n’importe qu’elle personne faisant partie du Royaume de Dieu. Connaître davantage le Christ.


Pourquoi Paul a-t-il été convaincu de la supériorité du Christ ?


Ce n’est par un argument philosophique bien ficelé. Ce n’est pas par une démonstration mathématique. Ce n’est pas par une preuve scientifique. Mais uniquement par ce qu’il a rencontré Christ personnellement.


Ce point nous montre toute l’importance dans le fait qu’être dans le Royaume de Dieu ce n’est pas suivre une religion, mais connaître une personne : Le Christ. Par cette rencontre, Paul a gouté au Christ et il s’est aperçu qu’à côté de ça, le monde est bien fade.


De plus, du fait que les écailles lui sont tombées, il a pu s’apercevoir de la réalité du monde qui l’entour. Il a expérimenté ce que Jésus a annoncé d’abord à la femme samaritaine : ce que le monde propose ne rassasie pas … mais ce que Christ propose rassasie pour toujours.


La gloire de ce monde ne conduit pas à la paix, mais à la recherche constante de gloire. La richesse de ce monde ne conduit pas la paix, mais à la recherche constante de richesse. L’eau de ce monde ne peut étancher notre soif, seule l’eau vive du Christ le peut. Paul l’a expérimenté. Et ce serait une erreur  de croire que l’expérience que Paul ne peut être encore vécu. Je ne vous parle pas de devenir aveugle et de ne pas pouvoir manger et boire durant 3 jours. Je parle d’un rencontre avec Christ si profonde qu’elle en transforme tout notre être.


Nous vivons une première fois cette rencontre  à notre conversion. C’est d’elle que provient la repentance. Mais il ne faut pas se satisfaire que de cela.


Pour ceux qui sont en couple, je suppose que vous ne vous êtes pas arrêtez à la première rencontre. Et c’est en continuant à vous voir que vous avez appris à vous connaître et à vous aimer. Et maintenant vous pouvez, j’en suis certain, témoigner de toute l’importance qu’il ou elle à pour vous.


Lors de notre conversion, l’amour de Jésus vient nous bouleverser. Mais si on s’arrête là, si on s’arrête à cette uniquement rencontre, comment pourrions-nous prétendre le connaître ? Et si nous ne le connaissons pas, comment alors pourrions-nous mener une vie qui lui soit agréable ?


Demeurer dans le brisement, c’est rester avec la pensée que Jésus est ce qu’il y a de plus important pour nous. C’est de demeurer dans la soif de le connaître toujours plus. Sans cette discipline, il est impossible de mener une vie qui lui rende gloire.


Par cette discipline, on sera alors constamment régénéré et épuré de nos pensées mondaines. Une fois épuré on sera alors prêt à comprendre la vision de Jésus. A comprendre ce qu’il attend de nous. C’est uniquement ainsi qu’on peut devenir l’ouvrier qui n’a pas à rougir devant son patron, comme le dit Paul (2Ti2.15). Jésus a dit à Paul d’aller d’abord à Damas (brisement) avant de pouvoir entendre ce qu’il fallait qu’il fasse.


Et je pense que l’Église du Christ a grandement besoin de passer par là. Nous vivons dans un monde qui nous bombarde de valeur tellement contraire à celle du Royaume de Dieu, qu’on en arrive à considérer comme bon ce qui déplait à Dieu. Des églises se vantent de reconnaître l’homosexualité comme étant permit par Dieu. Là où la lumière devrait chasser les ténèbres, ce sont les ténèbres qui chassent la lumière …


Si nous ne prenons pas garde, si nous ne demeurons pas constamment dans une attitude de brisement, alors il se peut que nous aussi, comme Paul avant sa conversion : croyant agir pour Dieu, nous agissons en faite contre Dieu. La seule solution pour nous libérer de l’influence la pensée du monde, c’est de demeurer en contact permanent avec Christ. C’est la seule manière pour que nous soyons remplit de l’Esprit de Dieu et ainsi briller avec puissance sur cette terre.


Si Paul a su manifester cette puissance c’est parce qu’il s’était fixé un but : « (…) oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour obtenir le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Ph3.13). Ce qu’il laisse derrière lui, c’est le monde et toutes ses convoitises. Ce qu'il a devant lui, c’est le Royaume de Dieu à découvrir.


Si nous faisons partie du Royaume de Dieu, alors nous vivons pour celui-ci. Il importe donc que notre vie témoigne des ses valeurs. Il nous faut donc combattre la pensée du monde qui nous pousse à croire que notre portefeuille est notre sécurité. Qu’avoir un bon travail nous assure un avenir confortable, une « vie réussie ». Tout cela, nous devons le laisser derrière nous et croire sincèrement que « notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph3.20). Notre seule assurance doit être en Christ. C’est après lui que nous devons courir.

Je suis conscient que l’argent est important et vital jusqu’à un certain point. Mais, il ne faut pas oublier que Christ demeure plus important. Paul disait : « Christ est ma vie et la mort m’est un gain » (Ph1.21). A cet instant, il est en prison … emprisonné par les chaînes et punis à coups de fouet, Paul arrive à dire probablement la phrase la plus puissante du NT.

 

Lorsque je lis cela, je me rends compte qu’il me suffit d’un rien dans ma vie pour que ma paix et ma joie disparaissent … Pour que je ne sois plus en mesure de rendre gloire à Dieu. Alors que Paul ne vit pas une paix et joie qui est dépendantes des circonstances de la vie, mais bien dépendante de la relation qu’il à avec le Seigneur. Il arrive à se satisfaire de ce qu’il a car ce qui compte le plus pour lui, c’est le Christ. Il peut donc vivre sans problème dans l’abondance comme dans la disette (Ph4.12).

 

Une telle discipline à conduit Paul à vivre dans la puissance de Dieu. Il parlait avec puissance, guérissait des malades, témoignait avec force, confondait des sages. Toutes ces choses sont impossibles à l’homme, mais non à l’Esprit de Dieu.

 

Si comme moi, frères et sœurs, vous avez envie de plus de puissance dans votre vie spirituelle, plus de victoires, plus de sainteté, alors peut être faut-il commencer par un brisement afin d’avoir un peu de moins ou beaucoup moins de « moi-même ». Si on veut que les choses changent, il faut d’abord se changer.

 

L’expérience de Paul nous montre qu’il n’y a rien de plus efficace, pour changer, que de passer du temps dans la présence de Christ. Et on peut illustrer cela par la mésaventure de Marthe qui rouspétait car Marie restait là à écouté Jésus. Au final, c’est Marie qui était dans le bon et qui avait compris qu’elle avait bien plus à gagner en restant prêt de Jésus.

 

Cependant, le monde nous pousse à être des « Marthe » et veut nous faire croire qu’il est impossible d’être des Marie par faute de temps. Il faut combattre cette pensée ! Et laisser Christ renouveler notre manière de gérer notre vie.  Il y a des choses auxquels on tient et dont il  faudra se défaire car elles prennent de la place sur notre relation avec Jésus. Mais si, comme Paul, on a gouté à Christ, alors le détachement, même douloureux, ne devrait pas être impossible. Mais on est parfois tellement têtu qu’alors il nous faut être brisé.

 

En conclusion, Jésus nous appel à vivre dans l’intimité avec lui. A passer du temps, à genoux, avec lui. A demeurer constamment dans un état de brisement. Car ce que Christ désire, c’est que nous vivions libre, transformer par la nouvelle nature qu’il à semé en nous. Que nous soyons pour cette terre, des porteurs de lumière.

 

Mais pour cela, il faut d’abord que la lumière jaillisse de nous. Si nous faisons parti du Royaume de Dieu, c’est qu’un jour, dans notre vie, nous avons estimé que suivre Jésus était bien plus essentiel que de continuer dans le monde. Jésus nous appel simplement à poursuivre cet élan dans une relation d’intimité profonde. Tellement profonde que des choses extraordinaires vont se passer dans notre vie.

 

L’appel est donc de vivre concrètement notre relation avec Dieu. Qu’on passe de la religion, à la relation. Christ est vivant ! C’est qu’il peut alors se rencontrer.

 

J’aimerai finir en vous proposant que nous passions ensemble de la théorie à la pratique. Allons ensemble rechercher, implorer, la face de notre Seigneur. Qu’il fasse tomber les écailles de nos yeux et nous montrer la réalité de notre vie. Qu’il nous transforme à un point tel que, comme Paul, il nous sera impossible de préférer autre chose que lui. 

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Fabien - dans Exhortations
13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 09:17

 

Si je vous dis « Jésus est la propitiation et le propitiatoire » est-ce une notion nouvelle pour vous ? Pour ma part elle l'est ... J'ai souvent vu Jésus comme moyen de propitiation (= rendre Dieu propice) et non comme propitiatoire (= lieu ou se déroule l'acte du sacrifice de propitiation). Cet aspect nouveau m'a ouvert un peu plus les yeux sur la grandeur de Dieu et du sacrifice de Christ.

Si l'on considère l'Ancien Testament, toujours Dieu demanda au peuple de lui offrir quelque chose en échange du pardon de leur péché. Le seul endroit où l'on voit que Dieu pourvoit lui même au sacrifice qu'il réclame est au moment ou Abraham, par obéissance, s'apprêtait à sacrifier Isaac. Pour le reste, c'était à tout homme du peuple d'offrir quelque chose qui leur appartenait, et bien souvent, ce qui leur coutait cher. C'est d'ailleurs dans cette pensée que David refuse d'offrir un sacrifice à Dieu qui ne lui coute rien lorsqu'il refusa la proposition de don de la part d’Aravna (2Sa24). On voit donc que le moyen de propitiation dans l'Ancien Testament était quelque chose qui devait, s'il voulait être agréé par Dieu, couter cher à la personne qui l'offre.

Face à ce constat, lorsqu'on regarde au Nouveau Testament, qu'est-ce qu'on voit ? On voit un Dieu en colère face au péché de l'homme en général, mais aussi en colère face à son peuple. Alors que Dieu, au travers des prophètes n'a cessé de dire à son peuple "L'obéissance vaut mieux que les sacrifices" et que donc, les sacrifices sont contingents en vue de la préférence quant à l'obéissance, le peuple quant à lui n'a cessé d'offrir des sacrifices à Dieu, mais des mauvais sacrifices ... Jésus arrive et il continue de prêcher ce même message ! La colère de Dieu est sur ceux qui ne veulent saisir ce message.

Cependant que voit-on au travers de la croix ? Ce Dieu en colère qui juge et condamne est ce Dieu qui se fait propitiation et propitiatoire ... Dieu qui est l'offensé est celui qui à offert le sacrifice. Alors qui Dieu est sans péché, il dut offrir un sacrifice. Non seulement il a offert un sacrifice (= acte de propitiation), mais il s'est aussi fait propitiatoire (= lieu de propitiation). Non seulement Dieu fournit le sacrifice, mais il revêt aussi notre péché. Quelle injustice n'est-ce pas ?

Ce point met aussi en évidence la terrible importance que Jésus soit 100% Dieu. Sinon, Dieu n'aurait fourni rien de différent, car si Jésus est juste prophète, il n'aurait alors pas été le seul prophète mis à mort à cause de son ministère envers Dieu.
Non ! Jésus est bien plus qu'un prophète ! Il est Dieu fait homme ! Il est ce Dieu trois fois saint qui s'offre afin de racheter sa propre création ! Il est ce Dieu qui offre le sacrifice et qui offre également le propitiatoire ! En cela, toute la loi de Dieu est accomplie ... Dieu témoigne de l'amour suprême, de l'obéissance suprême qu'il demande au peuple. Cette obéissance qui coûte bien plus que n'importe quel sacrifice ! (d'où également la terrible importance que Jésus soit également 100% homme, sinon, si Jésus n'est que 100% Dieu alors il n'est guère difficile à Dieu d'être obéissant à lui même !) En devant obéissant, le Christ accomplit tout la loi ...

Jésus est donc le moyen par lequel Dieu se rend lui même favorable, mais il est aussi le lieu dans lequel les péchés sont ôtés. C'est dans ce lieu que le sang devait coulé pour le pardon des péchés et sur la croix, c'est en ce lieu que ce sang a coulé.

Quelle terrible injustice que Dieu a accepté de vivre non ??? Lui qui était en droit d'exigé à l'homme de venir dans le propitiatoire offrir un sacrifice qui lui coute cher, à lui-même fournit, et le propitiatoire, et le sacrifice. L'homme n'avait plus qu'à le mettre à mort.

Alors que l'humanité à déversé sur lui toute sa haine, lui n'a fait que la prendre pour la conduire au propitiatoire et qu'ainsi, le péché quitte l'homme. Tel était le rôle du bouc émissaire, il devait porter sur lui le péché du peuple et quitter ce peuple afin de retirer du peuple son péché. À la croix, Jésus revêt notre péché, et en sa mort, il le porte loin de nous !

Mais ce sacrifice à couter très cher à Dieu, il couté tout ce qu'est Dieu, car Dieu s'est investi pleinement dans cette œuvre (D'où la terrible importance de la trinité !). Il ne faudrait pas que cette œuvre soit encore foulée du pied de l'homme par son arrogance et son orgueil. Non, cette œuvre n'est au bénéfice que de quiconque croit au fils.

Le sacrifice que Dieu attend de l'homme c'est d'accepter le sacrifice que Dieu lui a offert.

Le sacrifice que Dieu attend de ceux qui ont accepté son sacrifice n'est rien d'autre que l'obéissance. Et cette obéissance se résume ainsi : "Aime ton Dieu de tout ton cœur et ton prochain comme toi même".

Que notre Dieu est grand .....

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Fabien - dans Etudes par thème
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 11:23

 

 

Sommes-nous véritablement libre en Christ ? Je pense qu’on ne peut que dire oui face à des passages nous disant : « car celui qui est mort est libre du péché » (Rom 6.7). Mais lorsque je parle de la liberté, j’entends surtout la liberté dans nos actes. Sommes-nous libre de faire ce que nous voulons ? Car il est un fait que Christ, en sa mort et sa résurrection, nous à complètement libéré de la domination du péché et ce dernier n’a plus de pouvoir absolu sur nous. Mais qu’en est-il de nos actions ? En vue de nos actes, de notre vie concrète, pouvons-nous dire que le péché n’a pas d’influence sur nos vies ? Constat triste, mais je pense que nous pouvons (voir devons) tous répondre « non ». Qu’en est-il alors ? Le sacrifice de Christ serait-il inefficace ? Pas assez puissant ? On a besoin d’autre chose en plus que cela ? Non, non et non ! Le sacrifice de Christ est plus que suffisant ! Le problème n’est pas chez Dieu lui-même, mais chez nous. Voyons 1 Co. 6.12-20.

 

« Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. » (v.12)

 

Rien que cette phrase résume bien toute la pensée du texte ; notre liberté oui ! Mais nous ne devons pas en faire n’importe quoi. Ici Paul précise que nous pouvons user de cette liberté, mais elle ne doit pas être prétexte pour s’asservir de nouveau à des passions mondaines. (À cette époque, les Corinthiens se servaient de cette liberté pour légitimer leurs pratiques sexuelles. Ils prônaient cette liberté d’où la formation de Paul Tout m’est permis, mais…, tout m’est permis, mais….) Je pense que ce verset fait écho à celui-ci : « car chacun est l'esclave de ce qui a triomphé de lui. » (2 Pi 2.19). Dans le contexte de Pierre, il est question de la corruption face au péché, et dans le contexte de Paul, quand est-il ? Si on lit toute la section en une fois, on se rendra compte que le thème présenté est celui de notre conduite en tant que corps de Christ et de l’inconduite comme limite à ne pas franchir (v.13 & 18). Le domaine du péché est donc fort présent dans les deux contextes.

A l’affirmation « On est libre ! », Paul répondra ici « Oui, mais ne faite pas des choix qui vous conduirons à vous rendre esclave de ce de quoi vous avez été libéré et qui vous est foncièrement inutile. »

 

 « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments ; et Dieu détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour l’inconduite. Il est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps. Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. » (v.13-14)

 

Nous voyons ici que chaque chose à son usage ; la nourriture est pour le ventre. Nous mangeons donc pour nous nourrir et sommes libres de manger ce que l’on veut. De ce côté-là, il n’y a aucun problème ! Cependant, Paul précisera que Dieu détruira et les aliments et le corps, et que donc, il ne sert à rien d’abuser de ces derniers. Concrètement, ici, Paul s’oppose aux orgies et beuveries des Corinthiens de l’époque. Nous devons comprendre, je pense, que les abus, et finalement quelqu’en soit le domaine, est plus que déconseillé pour le chrétien. Pourquoi ? Bien que ce que nous mangeons ou faisons n’altère pas notre relation avec Dieu, c’est lorsqu’on commence à en abuser que ces choses finissent par prendre le dessus sur notre relation avec Dieu. Qu’il s’agisse de manger, de faire du sport, de jouer à des jeux vidéos, ou quelques autres activités, passions, loisirs … Je pense que, par l’affirmation « Mais le corps n’est pas pour l’inconduite », Paul vise l’abus ; dans la nourriture au niveau du contexte, et dans quelques autres domaines d’activités sur un plan plus large. Pour appuyer le fait que ce que nous faisons n’influe en rien dans notre relation avec Dieu, Paul dira que même Christ est pour le corps, mais le corps est aussi pour Christ. J’aimerai faire une courte parenthèse pour vous poser une question : « Pourquoi sommes-nous encore sur terre après notre conversion ? ». Car si nous sommes sauvés pour vivre auprès de Dieu dans les cieux pourquoi nous garde-t-il sur terre ? … N’est-ce pas pour le servir ? Or pour cela, n’avons-nous pas besoin de notre corps ? Donc effectivement, notre corps n’est pas pour l’inconduite, mais pour le Seigneur, aussi libres sommes-nous ! Mais ces choses sont bien en vue de la gloire à venir, de notre résurrection (v.14). Notre corps est donc le vecteur par lequel Dieu veut manifester sa gloire ici bas, il n’est donc pas pour l’inconduite.

A l’affirmation « On est libre ! », Paul répondra ici « Oui, mais ne faite pas de cette liberté une entrave à votre relation avec Dieu ni à l’œuvre qu’il veut manifester au travers de votre vie ».


 

« Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? Certes, non ! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul Esprit. » (v. 15-17)

 

Voici la réalité : nous sommes membres du corps de Christ ! Et ce que nous faisons du notre corps nous le faisons à Christ lui-même, que ce soit bon comme mauvais. Voici donc quelle est notre identité en tant que chrétien. : Corps de Christ.

Toujours dans le contexte des Corinthiens, le terme « prostituée » est ici plus qu’une image vu qu’il s’agit en fait de cas concret que Paul traite dans le grand désordre de cette église. Et parmi ce désordre, il y avait la coutume païenne d’aller coucher avec des prostituées saintes, ce qui n’était pas perçu comme péché étant totalement libre de nos pratiques, selon eux et que, pour revenir à la section précédente, ce que nous faisons n’influe pas sur notre relation avec Dieu, toujours selon la vision tronquée corinthienne.

Cependant, je pense qu’il est tout à fait légitime de traiter le terme « prostituée » comme ayant un sens plus large. Au travers de cette section, j’y vois une image. Je perçois cette prostituée comme le monde et le fait de faire nos membres les siens, nos attachements à ce monde (c’est un choix tout à fait arbitraire). Si l’on considère cette section de manière purement littérale et qu’on ne désire voir dans la prostituée qu’une prostituée, alors cette section ne servirait que pour ceux qui vont voir des prostituées … Je pense que ce serai perdre une richesse. Et la richesse se trouve dans le fait qu’au travers de cette section, Paul nous explique ce qu’il voit derrière le terme « porneïa » inconduite. Ce terme, qui à donné lieu à notre mot « pornographie » signifie en fait « infâme trafic de notre corps » (traduction à position biblique).

Au travers du sens profond et spirituel de l’acte intime qu’est le rapport sexuel, Paul dira qu’à chaque fois qu’on fait cela, on s’attache à ce avec qui on le fait. Voilà donc entre autres, pourquoi attendre le mariage. Et ce n’est pas qu’une image celle de s’attacher, c’est une réalité ! Celui qui couche avec une prostituée (ou le monde) s’attache avec elle/lui et ne fait qu’un seul corps avec !!! Est-ce que cela ne vous rappelle pas une section précédente ? « Tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit » (v.12b).

Alors s’attacher qu’est-ce ? Je pense qu’il est plus judicieux de considérer l’exemple de l’attachement à Christ que celui de la prostituée : « Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit ». Constatons ici qu’il est question, non plus d’une seule chair, mais d’un seul esprit ; nous sommes déjà corps de Christ. Pour ma part, s’attacher signifie avoir un rapport d’intimité profond, ce qui est sensé représente l’acte sexuel ! On ne peut pas dire cela à partir de l’exemple de la prostituée, mais on le peut à partir de la vision chrétienne (ou « christienne ») de l’acte sexuel : manifester concrètement une relation d’intimité profonde. Par rapport à Christ, cela se manifeste par un dévouement toujours plus fort et une vie de prière toujours plus intense ; un désir profond de jouir, toujours plus, de sa présence dans notre vie.

À l’affirmation « On est libre ! », Paul répondra ici « Oui et faite de cette liberté une occasion de connaître votre Seigneur en profondeur ! ».

 

« Fuyez l’inconduite. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est extérieur au corps ; mais celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps. » (v.18)

 

On vient de le voir à la section précédente, la définition de « porneïa » inconduite est « infâme trafic de notre corps ». Cette petite section est, je pense, la conclusion de la précédente.  Étant donné ce qu’est l’inconduite, fuyons là !!!

La notion de « péché contre son propre corps » relève d’une gravité particulière. Paul, ne condamne pas ici le rapport sexuel, mais plutôt le fait de faire de notre propre corps l’appartenance à quelqu’un d’autre qu’à Dieu (et si ce n’est à Dieu, c’est à Satan). On l’a déjà vu, c’est au travers de notre corps tout entier que Dieu désire réaliser ses plans sur cette terre. Le corps de Christ (spirituel) est composé de corps humain (charnel, physique) et Dieu ne condamne pas ce côté charnel, physique, que du contraire, il le sollicite dans son plan. Pratiquer l’inconduite, c’est donc faire donner au monde, et par extension, à Satan, l’outil de Dieu, un outil pour lequel Dieu à tout donné afin de s’en servir ici bas. Et cet outil, ce n’est rien d’autre que notre propre corps et l’inconduite le souille et donc, souille aussi celui de Christ.

À l’affirmation « On est libre ! », Paul répondra ici « Oui, mais faite de cette liberté une occasion de servir Dieu ».

 

« Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’est pas à vous-même ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (v.19-20)

 

 Après la réalité du fait que nous sommes membres du corps de Christ, en voici deux autres :

Nous sommes temple de l’Esprit-Saint !

Nous ne sommes pas à nous même (ne n’appartenons pas à nous même)

Il ne s’agit pas de métaphores, mais de réalités spirituelles qui ont des implications concrètes dans notre vie de chrétien. Mais pourquoi ces deux réalités ? « Car vous avez été racheté à un grand prix ». Mais il est important de passer un peu de temps sur ces deux vérités.

Être le temple de l’Esprit. Dans cette expression, c’est le terme « naos » qui est utilisé en grec et qui signifie « sanctuaire ». Nous sommes donc des sanctuaires. Non seulement un sanctuaire renferme la présence d’un dieu, mais en plus, il lui est entièrement consacré ! Nous-mêmes renfermons, individuellement, la présence de l’Esprit de Dieu, l’Esprit trois fois saint ! Et notre corps est un sanctuaire consacré de Dieu ! C’est Dieu qui nous a consacrés. Est-ce qu’on se rend compte de ce que cela signifie ? Toute la majesté de Dieu est en nous ! Cela ne fait pas de nous des dieux, bien évidemment, mais cela fait de nous, des témoins de Dieu. Mais encore plus, cela fait de Dieu, un Dieu proche, très proche. Un Dieu intime. Il nous connait et pas une once de notre profondeur, complexe à nos yeux, ne lui échappe. Non seulement cette vérité devrait faire naître une relation d’intimité profonde entre nous et Dieu, mais également devrait permettre au monde d’être témoin de cette relation d’intimité profonde.

 Nous ne sommes pas à nous même. Étant sanctuaire de Dieu, notre corps est également la propriété de Dieu. Au lieu de dire comme on l’entend dans le monde « C’est mon corps je fais  ce que veux » ayons l’humilité de reconnaître que nous ne sommes pas à nous même et que nous ne faisons pas ce que nous voulons de notre corps. Car si on atteste le fait qu’on peut faire ce qu’on veut, alors la réalité du sanctuaire que nous sommes n’a plus aucune valeur et l’Esprit de Dieu en nous n’a plus de sens. À moins qu’on le considère comme une roue de secours quand notre vie va mal.

Mais ces deux réalités découlent d’un fait : « car vous avez été rachetés à un grand prix ». Ce grand prix, c’est le prix de la grâce que nous avons reçu le jour de notre conversion et dans lequel nous nous sommes engagés le jour de notre baptême. On ne peut donc plus faire ce que l’on veut, car c’est ouvertement ce qu’on a déclaré en nous faisant baptiser : « Je m’engage à suivre le Christ durant toute ma vie car il s’est donné pour moi. » devrait être, à mon sens, la signification du baptême que l’on a pris.

A l’affirmation « On est libre ! », Paul répondra ici « Oui, mais faite de cette liberté une occasion de glorifiez Dieu dans votre corps, vous temple de l’Esprit et propriété de Christ. ».

 

Au final, notre liberté est celle de choisir. Choisir entre ce qui est bon et ce qui est mal. Mais ce qui est bon et ce qui est mal ne sont bon et mal que par rapport à Dieu. Si donc nous nous sommes repentis de nos péchés et que nous nous sommes fait baptiser, il est de notre devoir de recherche ce qui est bon et ce qui est mal dans notre vie, afin que nous fassions des choix en faveur de ce qui est bon à l’Éternel ; lui qui a trouvé bon de venir mourir pour nous. Lui qui à trouvé bon de sauver des pécheurs comme nous afin de nous faire bénéficier de tout son amour.

 

À la question posée au tout début : « Sommes-nous véritablement libre en Christ ? » voici qu’elle serait ma réponse à la suite de cette lecture : « Oui, mais :

  • ne faite pas de cette liberté une entrave à votre relation avec Dieu ni à l’œuvre qu’il veut manifester au travers de votre vie.
  • faite de cette liberté une occasion de connaître votre Seigneur en profondeur !
  • faite de cette liberté une occasion de servir Dieu.
  • faite de cette liberté une occasion de glorifiez Dieu dans votre corps, vous temple de l’Esprit et propriété de Christ. »

 

Tel est notre devoir en tant qu’enfant de Dieu et cohéritier du Royaume.

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Fabien - dans Exhortations